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Moyen-Orient : Risques d’embrasement Le Moyen Orient risque un embrasement général. Le dernier bombardement du consulat d’Iran en Syrie, le 1er avril courant, a ravivé la tension entre Tel-Aviv et Téhéran qui est sur le point de lancer une « attaque massive sur Israël », selon Washington.

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En effet. Selon les États-Unis et leurs alliés, des frappes «massives» de missiles ou de drones par l’Iran ou ses groupes alliés envers des cibles militaires et gouvernementales en Israël « sont imminentes ». L’attaque, qui pourrait utiliser des missiles de haute précision, pourrait avoir lieu dans les prochains jours, ont déclaré des sources proches des renseignements américain et israélien. Il s’agit davantage de savoir «quand» les frappes surviendront que «  si » elles se produiront, selon les sources en question. Les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont été informés que des cibles gouvernementales et militaires israéliennes pourraient être visées par des frappes de missiles ou de drones, mais que les installations civiles devraient être épargnées.  Israël a indiqué à ses alliés attendre que cette attaque ait lieu avant de lancer son offensive terrestre annoncée à Rafah, dans la bande de Ghaza, dont la date reste encore inconnue. L’Iran menace Israël de représailles après l’attaque le 1er avril dernier du consulat iranien de Damas, en Syrie. Seize personnes ont été tuées, dont sept gardiens de la Révolution, de hauts responsables militaires iraniens.  Mercredi 10 avril encore, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a comparé la frappe sur Damas à une attaque contre le territoire iranien et promis que «  le régime sioniste sera[it] puni ». Le président américain Joe Biden, lui, a sans surprise, promis un soutien « inébranlable» à son proche partenaire israélien. « Comme je l’ai dit au Premier ministre Benyamin Netanyahou, notre engagement pour la sécurité d’Israël, face à ces menaces de l’Iran et de ses alliés, est inébranlable. » « Je répète : inébranlable. Nous ferons tout ce que nous pouvons pour protéger la sécurité d’Israël », a déclaré le président américain lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche. « Si l’Iran mène une attaque depuis son territoire, Israël répondra et attaquera l’Iran », a de son côté assuré le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz. La Russie et l’Allemagne ont appelé, de leur côté, à la « retenue », afin d’éviter une escalade au Proche-Orient. Cette nouvelle poussée de fièvre tombe mal alors que les pays médiateurs attendent des réponses d’Israël et du Hamas à leur dernière proposition de trêve. « Nous sommes en pleine guerre à Ghaza, qui continue à plein régime […] mais nous nous préparons aussi à faire face à des défis sur d’autres théâtres », d’opérations, a prévenu jeudi Benyamin Netanyahou. La dernière proposition avancée par le Qatar, les États-Unis et l’Égypte prévoit dans un premier temps une trêve de six semaines ainsi que la libération de 42 otages retenus à Ghaza en échange de 800 à 900 Palestiniens incarcérés par l’entité sioniste et le retour chez eux des habitants du nord du territoire, déplacés par la guerre, selon une source du Hamas. Le Hamas exige, avant tout accord, un cessez-le-feu définitif, le retrait israélien de Ghaza, une augmentation importante de l’aide humanitaire, un retour des déplacés et un accord « sérieux » d’échange d’otages et de prisonniers palestiniens. Les positions tardent toujours à se rapprocher.  Sur le terrain, le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 33.545 martyrs et 76.094 blessés depuis le 7 octobre dernier, ont indiqué jeudi les autorités palestiniennes de la Santé.

Yacine Ouffella

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