Se connecter avec nous

économie

Transition énergétique : Mohamed Arkab dévoile sa nouvelle vision L’approche intègrera l'efficacité énergétique dans les secteurs les plus consommateurs tels que le logement, le transport et l'industrie.

Publié

sur

La 28ème édition de la Journée de l’Énergie en Algérie a été marquée par des discussions animées sur l’avenir énergétique du pays, sous le slogan évocateur « Pour un modèle énergétique plus flexible en 2035 ».

En présence de la ministre de l’Environnement et des Énergies Renouvelables, Faiza Dahleb, et du ministre de l’Agriculture et du développement rural, Youcef Cherfa, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab annonce « la préparation d’un modèle énergétique national visionnaire ». Dans son intervention, Mohamed Arkab a affirmé la volonté de son secteur de concevoir un modèle énergétique national permettant de développer une vision prospective en matière de sécurité et de transition énergétique. Selon le ministre, « cette vision se fera avec la contribution et la participation d’experts de tous les secteurs consommateurs d’énergie, ce qui permettra d’élaborer une vision prospective pour différents scénarios futurs ».

Cette vision prospective concerne notamment la transition énergétique en intégrant les énergies renouvelables dans le mix énergétique, ainsi que l’efficacité énergétique dans les secteurs les plus consommateurs tels que le logement, le transport et l’industrie.

L’étude des résultats de ce modèle énergétique permettra, ajoute le ministre, d’élaborer un plan d’action à moyen et long terme. L’objectif est de garantir la sécurité énergétique et la détermination de l’approche la plus appropriée pour une transition énergétique « fluide » prenant en compte toutes les possibilités naturelles et les infrastructures nationales, ainsi que la définition de mesures en matière d’efficacité énergétique en incluant des solutions innovantes.

 

Résolument engagé dans l’hydrogène

En outre, le ministre a fait savoir que « le secteur de l’énergie en Algérie est en pleine mutation, tourné vers un avenir résolument propre et durable. » Au cœur de cette transformation se trouve la technologie de l’hydrogène, offrant au pays l’opportunité de jouer un rôle de premier plan dans ce domaine stratégique.

Sur ce point, Mohamed Arkab a déclaré qu’ « un plan d’action exhaustif a été élaboré, mettant l’accent sur la mise en place d’un cadre réglementaire et institutionnel approprié, le développement du capital humain et la coopération internationale pour le transfert de technologie » soulignant que « ces efforts visent à positionner l’Algérie comme un acteur majeur de l’hydrogène propre à l’échelle mondiale. »

Dans cette perspective, « des projets pilotes sont actuellement en cours, visant à maîtriser l’ensemble de la chaîne de valeur de la production d’hydrogène. Parmi ceux-ci, un projet semi-industriel d’une capacité de 50 mégawatts se distingue, situé dans la région d’Arzew », a-t-il révélé, précisant que « ce projet prometteur prévoit la conversion de l’hydrogène produit en ammoniac ou en méthanol, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives dans l’industrie chimique».

Dans ce contexte, il a fait référence à la mise en œuvre de projets pilotes pour maîtriser la chaîne de valeur de la production d’hydrogène, ainsi que les efforts en cours, dans le cadre du partenariat avec l’Europe, notamment avec l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, pour concrétiser le projet de construction du corridor sud de l’hydrogène. Un « projet ambitieux nécessitant la participation de grandes entreprises européennes avec Sonatrach pour sa réalisation afin de relier les deux continents pour soutenir la sécurité énergétique de la région ».Face à ces défis, Arak a souligné que «l’Algérie doit intensifier ses efforts pour renforcer ses capacités de production, garantissant ainsi la sécurité énergétique du pays et favorisant une transition énergétique réussie ». « Tout en poursuivant ces objectifs, il est essentiel de minimiser l’impact sur les écosystèmes et de réduire l’empreinte carbone, assurant ainsi un avenir durable pour les générations futures », a-t-il plaidé.

A la fin de son intervention, le ministre de l’énergie a annoncé que « l’Algérie s’affirme comme un acteur déterminé dans la course vers une économie de l’hydrogène propre, ouvrant de nouvelles perspectives économiques et environnementales pour le pays et la région. »

 

L’urgence d’une stratégie axée sur les ENR

Pour sa part, le Pr Chems Eddine Chitour, a mis en lumière les enjeux cruciaux et les stratégies à adopter pour répondre aux défis actuels.

Dans son intervention, le Pr Chitour a souligné « l’urgence de diversifier les sources d’énergie, en tenant compte des ressources disponibles dans chaque région, dans un contexte de changement climatique mondial. » Il a mis en garde contre les risques associés à l’élévation du niveau de la mer et des températures, exhortant à une action concertée pour atténuer ces effets néfastes.

L’intervenant a plaidé pour le développement d’une stratégie énergétique robuste, mettant un accent particulier sur les énergies renouvelables. Il a insisté sur « l’impératif d’accélérer la transition énergétique malgré les obstacles rencontrés, tout en appelant à l’activation du Haut Conseil de l’Énergie pour éclairer les décisions présidentielles. »

Une des recommandations phares du Pr Chitour a été de promouvoir l’autoconsommation d’énergie, encourageant les citoyens à investir dans des solutions d’autonomie énergétique, avec un soutien initial de l’État. Il a souligné les avantages économiques et environnementaux des investissements dans l’énergie solaire, soulignant son potentiel pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles, en particulier le gaz naturel.

Par ailleurs, le Pr Chitour a plaidé pour des initiatives ambitieuses telles que la plantation d’arbres « Paulownia » à croissance rapide, ainsi que la « reverdification du Sahara », notant que de telles actions pourraient jouer un rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique en absorbant le CO2.

En ce qui concerne le délicat sujet du gaz de schiste, le Professeur Chitour a adopté une approche pragmatique, reconnaissant à la fois les possibilités économiques qu’il offre et les préoccupations environnementales qu’il suscite. Il a insisté sur la nécessité d’une évaluation minutieuse des risques et des bénéfices potentiels, soulignant que « toute décision devrait être informée par une expertise multidisciplinaire. »

En conclusion, le Professeur Chitour a appelé à la fixation d’objectifs clairs en matière d’indépendance énergétique et à un engagement ferme pour les atteindre. Son plaidoyer en faveur d’une transition énergétique progressive et réfléchie a reçu un large soutien, posant ainsi les jalons d’un avenir énergétique plus durable pour l’Algérie.

Yasmine M.

Continuer La Lecture
Cliquez pour commenter

Laisser une Réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

économie

Industrie pharmaceutique : Saidal lance le Phoenix Biotech Le Groupe Saidal lance le projet Phoenix Biotech pour la fabrication de matières premières pharmaceutiques à partir d'extraits de plantes naturelles, notamment le palmier.

Publié

sur

Le programme a été dévoilé, hier, en présence d’Ali Aoun, ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, de Monsieur Ouacim Kouidri, président-directeur général du groupe Saidal, des chercheurs initiateurs du programme et des autorités locales.

Parmi les matières premières concernées par le projet figurent le bioethanol, les sucres spécialisés et les acides.

Après l’annonce de l’initiative et la présentation d’un exposé détaillé, la délégation a visité l’usine de Médéa notamment l’usine de production de matières premières qui accueillera ce projet.

Ce programme vise à accroître le niveau d’intégration de la fabrication de matières premières afin d’assurer la sécurité sanitaire.

En marge de cet événement, un mémorandum d’entente a été signé entre Saidal et Agrodiv pour un accompagnement dans la fabrication de produits issus de la fermentation dans le cadre du projet d’Agrodiv pour la réalisation d’une levurerie à Oran.

Continuer La Lecture

économie

Challenge Startupper de l’année : Partenariat Algeria Venture et TotalEnergies L'incubateur public de startups, Algeria Venture (A-Venture) a signé, hier à Alger, un accord de coopération avec TotalEnergies Algérie visant l'accompagnement de la 4e édition (2024-2025) du challenge "Startupper de l'année", récompensant les projets les plus innovants dans le secteur de l'énergie.

Publié

sur

En présence du ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El-Mahdi Oualid, cette convention a été signée par le directeur général d’A-Venture, Sid Ali Zerrouki, et le directeur général de TotalEnergies EP Algérie, Moufdi Zakaria Chikh.

Le challenge « Startupper de l’Année » est lancé par le groupe TotalEnergies dans 32 pays africains dont l’Algérie pour soutenir les jeunes entrepreneurs ayant un projet d’entreprise ou une startup de moins de trois ans.

Lors d’une allocation à l’occasion de cette cérémonie, Yacine El-Mahdi Oualid a indiqué que ce concours constituait une occasion pour les startups algériennes de se rapprocher d’un acteur « important » du secteur énergétique mondial, mais aussi d’obtenir des opportunités de s’étendre au niveau continental.

Dans ce sens, le ministre a souligné « les capacités locales importantes » dans le secteur énergétique, qui ont été formées au niveau des universités algériennes et devant permettre au pays dans les prochaines années de devenir « un fournisseur principal du monde en terme de technologies liées à l’énergie ».

Le ministre a mis en avant également les potentialités du marché national en matière d’innovation dans le secteur « représentant autant d’opportunités nouvelles pour les startups » dans les hydrocarbures, les énergies renouvelables, le transport et le stockage d’énergie et la réduction des émissions à effet de serre.

« Actuellement, plusieurs startups algériennes ont signé des contrats dans ce secteur. De plus, notre ministère encourage la recherche et développement et l’open innovation », a affirmé le ministre, soulignant que plusieurs avantages fiscaux ont été accordés aux startups pour les soutenir.

Pour sa part, le directeur général d’A-Venture, a indiqué que ce partenariat contribuait à faire de l’Algérie « un point d’innovation de premier plan » notamment dans le secteur de l’énergie et de l’éco-responsabilité.

« Ce partenariat insufflera une nouvelle vie à l’innovation algérienne dans un secteur stratégique, en faisant germer des idées qui transformeront notre nation », a estimé Sid Ali Zerrouki.

De son côté, le directeur général de TotalEnergies EP Algérie, a fait savoir que cet accord visait la promotion de l’innovation et des talents nationaux dans le domaine de l’entreprenariat.

 

« Ce concours, grâce à un jury composé d’experts, de professionnels du monde des startups, de dirigeants d’entreprises et d’acteurs locaux du développement durable, sélectionnera trois lauréats en Algérie », a-t-il expliqué.

Un lauréat sera récompensé pour chaque catégorie : la première récompense le meilleur entrepreneur « Innov’Up », la deuxième concerne l’économie circulaire « Cycle Up » et la troisième concerne l’énergie durable et abordable « Power Up ».

Il est prévu lors de la 4e édition de ce challenge qui coïncide avec le centenaire de la compagnie d’hydrocarbures, de récompenser 100 startuppers porteurs de projets sur l’ensemble du continent africain en décembre prochain. La finale nationale est prévue en octobre prochain.

Selon les organisateurs du concours, les lauréats bénéficieront de financements, de visibilité et de soutien pour concrétiser leurs idées, contribuant à la diversification et à la modernisation de l’économie algérienne.

Continuer La Lecture

économie

Projet de gazoduc Transsaharien : Les assurances de Mohamed Arkab Le ministre a affirmé que l'Algérie œuvre d'arrache-pied à renforcer le projet du gazoduc transsaharien reliant le Nigeria à la rive nord de la Méditerranée, à travers le raccordement au réseau gazier algérien.

Publié

sur

Alors que l’Union européenne cherche désespérément des alternatives au gaz russe en raison de l’embargo en vigueur, les pays africains se mobilisent pour approvisionner l’Europe en hydrocarbures, par le biais d’un projet d’une importance stratégique sans précédent : le Gazoduc Transsaharien.

Ce projet ambitieux reliant l’Algérie, le Nigeria et le Niger aux rives nord de la Méditerranée, offre ainsi un corridor vital pour le transport du gaz vers l’Europe.

Les récentes déclarations du ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, lors du Forum international « Vers le sud : la stratégie européenne pour une nouvelle saison géopolitique, économique et socioculturelle en Méditerranée », tiennent lieu de catalyseur pour ce projet d’envergure. Le ministre a souligné l’engagement sans faille de l’Algérie à renforcer le Gazoduc Transsaharien, affirmant que le pays œuvre ardemment pour achever les dernières étapes techniques nécessaires à sa réalisation.

En effet, le gazoduc Transsaharien représente bien plus qu’une simple infrastructure de transport de gaz. Selon le ministre, ce dernier apportera «une contribution significative aux approvisionnements en gaz naturel de l’Europe, renforçant ainsi sa sécurité énergétique tout en soutenant le développement socioéconomique des pays de transit ».

Selon les derniers chiffres communiqués en mars 2024, le projet avance à grands pas, avec seulement 1 800 kilomètres restants sur les 4 000 kilomètres prévus. Mohamed Arkab a déclaré lors d’une conférence de presse au terme du 7e Sommet des chefs d’État et de Gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) que les tronçons restants se situent principalement au Nigeria (100 km), au Niger (1.000 km) et en Algérie (700 km)»

Avec des estimations allant de 20 à 30 milliards de mètres cubes de gaz provenant du Nigeria, ce projet est plus qu’un simple corridor énergétique : il promet de redéfinir les dynamiques du marché gazier mondial.

Un partenariat dans le Corridor sud H2

L’Algérie, pivot central de ce projet, offre un environnement propice à l’essor du Gazoduc Transsaharien, grâce à ses infrastructures existantes, notamment son réseau de transports, ses complexes de gaz naturel liquéfié (GNL) et ses installations de pétrochimie. Sa position géographique avantageuse en fait un hub naturel pour le transit du gaz vers les marchés européens. Par ailleurs, le premier responsable du secteur a annoncé l’engagement de l’Algérie dans un ambitieux projet énergétique, visant à renforcer la coopération régionale et à jouer un rôle majeur dans le marché mondial de l’hydrogène renouvelable.

En effet, l’Algérie envisage de participer au débat stratégique avec ses partenaires européens sur la création du Corridor sud H2. Ce projet vise à transporter l’hydrogène renouvelable produit en Algérie vers l’Allemagne, en passant par la Tunisie, l’Italie et l’Autriche. Selon le ministre Arkab, ce « mégaprojet » nécessitera des partenariats solides entre les secteurs public et privé pour mobiliser les investissements nécessaires au développement des infrastructures de production, de stockage et de transport de l’hydrogène.

Cette initiative s’inscrit dans la volonté de l’Algérie de devenir le principal fournisseur d’hydrogène dans la région, compte tenu de ses capacités et avantages considérables dans ce domaine. En outre, elle renforce la position de l’Algérie en tant que pôle énergétique régional et favorise les échanges énergétiques avec l’Europe, ce qui contribuera à la transition énergétique et au développement commun dans le bassin méditerranéen.

3 milliards de dollars alloués

Dans le même contexte, le ministre Arkab a souligné l’importance de l’interconnexion électrique entre le Nord et le Sud de la Méditerranée, un projet phare pour lequel une enveloppe de 3 milliards de dollars a été allouée. Ce projet permettra non seulement de renforcer les énergies renouvelables en améliorant les liaisons électriques locales, mais également d’ouvrir de nouvelles perspectives pour l’exportation d’électricité propre vers l’Europe.

En facilitant le passage de l’électricité des pays de la rive Nord de la Méditerranée vers les pays africains, cette initiative contribuera au développement socio-économique de ces pays en fournissant une électricité propre et fiable.

IK.

Continuer La Lecture
Annonce

Trending