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Réforme du Conseil de sécurité : L'Algérie chef de file de lAfrique

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«La réforme du Conseil de sécurité s’impose aujourd’hui plus que jamais. L’Algérie chef de file de l’Afrique Elle n’aura aucun sens si elle ne répond pas aux demandes de l’Afrique».

 

 

Lors des travaux de la 11e réunion ministérielle du Comité des dix chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (C10) sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies qui se sont tenus hier à Alger, l’accent a été mis sur le renforcement de la position unifiée de l’Afrique dans les négociations en cours pour une réforme de cet organisme onusien. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a réitéré, dans son discours, lors de louverture des travaux de cette réunion, l’engagement de l’Algérie à travailler aux côtés des membres du C10 pour poursuivre le processus de réforme du Conseil de sécurité. Il a souligné la nécessité de «corriger l’injustice historique subie par l’Afrique» et d’assurer que le Conseil dispose d’une plus grande légitimité pour répondre efficacement aux défis croissants en matière de paix et de sécurité. Attaf a rappelé que l’Algérie, en tant que membre actif du C10, a mis en avant son engagement à soutenir les efforts de réforme du Conseil de sécurité, notamment en sa qualité de membre non permanent. Cet engagement s’inscrit dans une approche globale et intégrée visant à corriger les déséquilibres historiques et à offrir une représentation équitable au continent africain. Le ministre a souligné que la réforme du Conseil de sécurité est «souhaitée par tous, mais pas avec la même intensité ni pour les mêmes objectifs nobles et constructifs que ceux de la position africaine commune».

 

Mettre fin à une injustice historique

 

Il a précisé que «l’Afrique veut une réforme qui mette fin à l’injustice historique qu’elle subit, étant la seule région absente parmi les membres permanents du Conseil et la moins représentée parmi les membres non permanents». Attaf a poursuivi en déclarant que «l’Afrique veut une réforme qui redonne au Conseil son rôle et son efficacité face à la succession et à l’accumulation des crises, conflits et luttes à l’échelle régionale et internationale, et face à l’échec des initiatives diplomatiques à définir les solutions attendues». Le ministre s’est interrogé: «Si une telle situation avec toutes ses conséquences et dangers ne nécessite pas une réforme du Conseil de sécurité, alors quand et pourquoi cette réforme serait-elle nécessaire ?», soulignant que l’Algérie croit fermement «que la réforme du Conseil de sécurité s’impose aujourd’hui plus que jamais, et que cette réforme n’aura aucun sens si elle ne répond pas aux demandes de l’Afrique». Attaf a expliqué que «ce que demande l’Afrique, à travers le Consensus d’Ezulwini et la Déclaration de Syrte, est une priorité indiscutable et sans ambiguïté», estimant que «les demandes africaines ne doivent pas rester otages de l’impasse actuelle des négociations intergouvernementales sur la réforme du Conseil de sécurité en raison des positions divergentes d’autres groupes difficilement réconciliables». Le ministre a rappelé que «les expériences passées ont prouvé que la force de notre continent ne réside pas seulement dans ses immenses ressources naturelles et ses talents humains, mais aussi et surtout dans son unité et sa solidarité autour de ses objectifs, valeurs et principes communs».

 

Vers une stratégie commune 

 

La réunion ministérielle fait suite à une session préparatoire tenue dimanche, où des experts se sont réunis à huis clos pour discuter de l’état des négociations gouvernementales internationales et examiner le document final, qui sera soumis pour adoption. Ces discussions visent à consolider la position africaine et à préparer une stratégie commune pour les négociations à venir. Créé en 2005, le C10 regroupe dix pays africains : l’Algérie, la République du Congo, la Guinée équatoriale, le Kenya, la Libye, la Namibie, l’Ouganda, la Sierra Leone, le Sénégal et la Zambie. Sa mission principale est de renforcer et de soutenir la position africaine unifiée dans les négociations en cours au sein de l’ONU sur la réforme du Conseil de sécurité. La réforme du Conseil de sécurité est une question de longue date et complexe, nécessitant un consensus international. Les pays africains, sous l’égide du C10, plaident pour une représentation plus juste et équitable, estimant que le continent mérite une place plus significative au sein de cette instance mondiale. La 11e Réunion ministérielle du C10 marque une étape importante dans la poursuite de cet objectif, démontrant une fois de plus la détermination de l’Afrique à obtenir une réforme qui reconnaît et respecte son rôle et son importance sur la scène internationale.

Assia M.

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Algérie-Burundi : «Volonté partagée de donner un nouveau dynamisme aux relations bilatérales»

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Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a déclaré ce jeudi, à Bujumbura que l’Algérie et le Burundi sont animés d’une «volonté politique partagée» de donner «un nouveau dynamisme et une substance plus grande» aux relations bilatérales notamment dans le domaine du commerce et de l’investissement.

«Je tiens à remercier Monsieur le Président de la République du Burundi de m’avoir honoré en me recevant aujourd’hui (Ndlr jeudi) alors qu’il doit présider un important évènement ici au Burundi en liaison avec la jeunesse, la paix, et la sécurité», a déclaré à la presse M. Attaf, à l’issue de l’audience que lui a accordée le président Evariste Ndayishimiye dans le cadre de sa visite officielle en qualité d’envoyé spécial du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

M.Attaf a indiqué avoir remis au président burundais «une lettre écrite de son frère le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et dans cette lettre, l’objectif reste pour l’Algérie comme pour le Burundi, le développement des relations bilatérales et la meilleure manière de servir le continent africain dans la conjoncture internationale particulièrement troublée par laquelle nos pays passent et par laquelle le système des relations internationales passe actuellement».

Et de souligner dans ce contexte: «Je peux vous dire qu’il y a une détermination partagée et une volonté politique partagée de donner un nouveau dynamisme, ainsi qu’une substance plus grande à ces relations bilatérales et nous sommes convenus de certaines mesures et de certaines échéances pour ce faire».

«Le président Evariste Ndayishimiye partage avec le président Abdelmadjid Tebboune cette idée de faire de nos deux pays et de nos deux nations d’abord des Nations émergentes, ensuite des nations développées», a ajouté M. Attaf.

Pour le ministre d’Etat, «l’Algérie et le Burundi ont cette ambition et ce souci de donner un nouveau dynamisme et une nouvelle substance à la coopération entre nos deux pays». Cela inclut notamment «le domaine du commerce et celui de l’investissement», a-t-il précisé.

Et, «nous serons présents aux côtés de nos frères et de nos sœurs du Burundi pour réaliser ces objectifs communs de nations émergentes et de nations développées», a conclu M. Attaf.

R.N

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Algeria Fintech & E-commerce Summit : La 3e édition en janvier 2025

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Algeria Fintech & E-commerce Summit revient pour sa 3e édition ! Du 30 janvier au 1er février 2025, au Centre culturel de la Grande Mosquée d’Alger, cet événement réunira des experts, des entrepreneurs et des investisseurs, autour des enjeux clés de la fintech et du e-commerce. Placée sous le haut patronage du ministère de l’Économie de la connaissance, des Startups et des Micro-entreprises, cette 3e édition abordera le futur du e-commerce et de la fintech en Algérie. Les conférences et les débats seront consacrés à mettre en lumière, le rôle et les enjeux du commerce électronique et de la technologie financière en Algérie.

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Sécurité alimentaire : Cap sur l’agriculture 4.0

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L’Algérie œuvre à renforcer sa sécurité alimentaire et augmenter le rendement de la production agricole, à la faveur de l’existence de perspectives prometteuses et d’expériences encourageantes, dans le domaine de l’agriculture de précision. Dans son discours au Pôle universitaire de Sidi Abdallah (Ouest d’Alger), où il a présidé le 19 mai dernier la cérémonie de commémoration de la Journée nationale de l’étudiant, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a notamment répondu aux allégations d’une chaîne TV du Makhzen, qui a accusé l’Algérie d’utiliser l’intelligence artificielle pour produire de fausses images de la campagne de moisson du blé, dans le Sahara algérien. En réponse, le président Tebboune a répliqué avec humour, que «certains, lorsqu’ils ont vu que le Sahara est devenu vert et produit du blé, nous ont accusé et ont évoqué l’intelligence artificielle». «Ce n’est pas grave. Si l’Intelligence artificielle nous donne du blé, elle est la bienvenue », a-t-il dit, en évoquant les efforts de l’Algérie pour produire son alimentation. Effectivement, l’apport de l’intelligence artificielle dans la sécurité alimentaire, n’est plus à démontrer. Selon des études, l’agriculture basée sur l’intelligence artificielle, pourrait économiser près de 30% de la consommation d’eau dans le monde, tout en augmentant les rendements agricoles, de 25%. Ainsi, l’agriculture de précision repose sur la collecte de données détaillées sur les récoltes, le sol, le climat, l’environnement et autres, et utilise l’intelligence artificielle, pour analyser ces données en vue de prendre les décisions adéquates de manière automatisée, ou avec l’intervention humaine. En Algérie, plusieurs expériences ont été menées avec réussite. A titre d’exemple, le projet «Sakai», lancé par Nasser Bouziani et Mourad Bouzit, deux chercheurs algériens en robotique et physique. Un projet basé sur des robots autonomes utilisant l’énergie solaire, pour générer leur propre carburant, et sont utilisés pour l’irrigation et la fertilisation profonde des racines, permettant également une distribution adéquate d’eau et d’engrais. Selon les explications des deux innovateurs, un seul robot peut irriguer et fertiliser près de 120 hectares. L’agriculture de précision va au-delà de l’irrigation, de la fertilisation et de la lutte contre les maladies des plantes, à savoir la mise en place de systèmes agricoles complets, permettant de suivre toutes les étapes du processus agricole. L’IA joue également un rôle crucial, dans la prévention des maladies des plantes, un enjeu majeur pour les agriculteurs. L’irrigation intelligente à distance, représente une autre avancée notable. Grâce à des capteurs détectant la température du sol, les agriculteurs reçoivent des notifications en temps réel, sur leurs Smartphones, leur permettant d’activer l’arrosage uniquement lorsque c’est nécessaire, en fonction des besoins spécifiques des cultures. Un process que le Groupe privé Souakri, en partenariat avec une firme turque, compte lancer pour mieux contrôler toutes les étapes de production de la tomate cerise, un produit destiné à l’exportation. Tandis que la start- up AgriTech Sahara a développé un système d’irrigation de goutte-à-goutte piloté par l’IA, capable d’optimiser l’utilisation de l’eau en fonction des conditions climatiques et des besoins spécifiques des cultures désertiques. Ce système a permis d’augmenter les rendements de 40%, tout en réduisant la consommation d’eau de 50%, dans plusieurs fermes pilotes du Sud algérien. En parallèle, l’entreprise Smart Livestock a mis au point des colliers connectés pour le bétail. Ces dispositifs surveillent en temps réel, la santé et le comportement des animaux, permettant une détection précoce des maladies et une gestion optimisée des troupeaux. Une technologie adoptée par plusieurs grandes exploitations laitières, entraînant une augmentation de la production de lait de 15%, et une réduction des coûts vétérinaires de 30%. Néanmoins, le plus grand challenge demeure la formation des agriculteurs aux nouvelles technologies.

Badis B.

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