Actualité
Sahara occidental…. : Des concessions françaises qui interrogent
Le positionnement français n’est pas sans susciter de vives réactions y compris parmi la classe politique de l’Hexagone. Cette « reconnaissance » de la soi-disant la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental «sonne comme un énième cadeau concédé à Rabat», écrit de son côté, Quentin Müller, reporter spécialiste de la péninsule Arabique dans une longue tribune publié sur l’hebdomadaire français, Marianne du 1er août. Il n’a d’ailleurs manqué de s’indigner du fait que les gouvernements Hollande et Macron n’ont cessé de courber l’échine devant les outrances marocaines et ce depuis plusieurs quinquennats.
En effet, le Maroc a toujours été l’enfant «gâté» de la France, dont le soutien au royaume dans sa quêté expansionniste n’est un secret pour personne sachant que c’est cette même France membre permanant du Conseil de sécurité de l’ONU qui a de tout temps bloqué toutes les résolutions en faveur du droit à l’autodétermination des Sahraouis. Ce même droit a fait de la Minurso (Mission des Nations unies pour l’Organisation d’un référendum au Sahara Occidental), une coquille vide sans mécanisme de protection des droits de l’Homme dans ce vaste territoire soumis à un blocus total.
Mais de quoi les Français ont-ils vraiment peur au juste ?
C’est la question que l’on se pose depuis toujours. Pourtant, les gestes inamicaux du Royaume chérifien envers la France sont édifiants. Quentin Müller, qui assure que la «France est prête à piétiner le droit international» en citera quelques uns. Rappelant en premier lieu, que le Sahara Occidental, avait été colonisé à la fin du XIXe siècle par l’Espagne, ce territoire n’a longtemps été qu’un comptoir colonial dont la côte Atlantique stratégique pouvait sécuriser les îles Canaries. Plus tard, ses mines de phosphates et sa côte riche en poisson seront exploitées par Madrid. «En 1975, lors du départ de l’Espagne franquiste du Sahara occidental, la Mauritanie et le Maroc se partagent le territoire d’un commun accord sans solliciter la population autochtone», poursuit le journaliste. Malgré la présence du Sahara occidental sur la liste onusienne des territoires à décoloniser (1963) et le droit international du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance (1966). Le royaume chérifien n’en a cure et tente alors de prouver devant la Cour Internationale de Justice en 1975 son attachement historique au Sahara occidental. Le Maroc est appelé à fournir des preuves mais elles sont jugées insuffisantes selon la Cour qui rend son verdict : le Sahara occidental ne lui a jamais appartenu. Paris observe alors ce découpage du Sahara occidental sans intervenir, soutenant même l’invasion militaire marocaine au nord. L’aviation marocaine bombarde le Polisario et les civils sahraouis faisant usage de napalm et de phosphore blanc. Le calcul du président français Giscard d’Estaing est alors stratégique : un Sahara occidental sous contrôle marocain sera plus facilement exploitable par des entreprises françaises qu’un Sahara occidental indépendant tourné vers une Algérie socialiste devenue cheffe de file des pays non-alignés. «La France n’a pas dévié de cette stratégie et souhaite à tout prix ne pas froisser Rabat, quitte à piétiner le droit international pour la question sahraouie», analyse-t-il encore. Mais cette fleur n’a pas été la seule concession faite, assure le journaliste.
Une plainte sans suite
Quentin Müller, rappelle à juste titre, qu’en en 2014, Abdellatif Hammouchi, figure des services de renseignements marocains, fait l’objet d’une plainte en France pour complicité de torture. Il est interpellé à sa grande surprise par sept policiers dans la résidence de l’ambassadeur du Maroc à Neuilly-sur-Seine. Les autorités judiciaires veulent signifier sa convocation par un juge d’instruction français. Plusieurs citoyens Marocains exilés, dont Zakaria Moumni, et l’épouse d’un militant sahraoui ont déposé plainte. A l’époque Charles Fries ambassadeur de France est sèchement rappelé à l’ordre par le ministère marocain des Affaires étrangères. Dans la foulée, les Marocains prennent la décision de réduire leurs échanges en matière de renseignements alors que Daech menace déjà l’Occident de commettre des attentats en France. Panique à bord au Quai d’Orsay qui publie un communiqué embarrassé, espérant que «toute la lumière soit faite» sur cet «incident regrettable». Les victimes présumées des tortures de Abdellatif Hammouchi, et ses sbires, elles sont sacrifiées au nom des relations bilatérales. François Hollande appelle alors le roi Mohammed VI pour lui apporter des «clarifications» et promet qu’Abdellatif Hammouchi ne sera pas inquiété. «Malgré la gravité des accusations pesant sur ce dernier, la procédure judiciaire est immédiatement mise au placard par le président socialiste. Pour se faire pardonner d’une telle injure à Rabat, la France limite dans la foulée sa propre compétence à enquêter et poursuivre des Marocains pour des faits ayant été commis au Maroc», déplore le journaliste.
L’espionnage marocain ne provoque qu’un malaise
La seconde courbette, et pas la moindre, toujours selon Marianne, intervient en 2021 : Rabat se fait prendre la main dans le sac en train d’espionner les téléphones personnels du Président et de l’ensemble de ses ministres. Le consortium de médias d’investigation Forbidden Stories révèle que Abdellatif Hammouchi, (encore lui), aurait joué un rôle majeur dans la mise sur écoute du président Emmanuel Macron, de son entourage et de ministres français, dont notamment Édouard Philippe, Jean-Yves Le Drian, Christophe Castaner ou encore Gérald Darmanin. Pour ce faire, le Maroc aurait fait usage du logiciel espion israélien Pegasus. Là encore, la réponse de Paris est molle, préférant faire pression Israël où réside NSO, l’entreprise ayant programmé l’outil de surveillance. Niant ces accusations, Rabat s’effarouche, reprochant à la France son rapprochement diplomatique avec l’Algérie. Par ailleurs, afin de protester contre les fréquents refus marocains d’accepter le retour de ses citoyens en situation d’Obligation de quitter le territoire français (OQTF), Gérald Darmanin durcit les conditions d’obtention de visas pour les ressortissants maghrébins. Le Maroc se sent humilié. En janvier 2023, le Maroc rappelle son ambassadeur et en septembre, refuse publiquement la main tendue de la France suite à la survenue d’un terrible séisme. Le360, torchon médiatique au service de la monarchie, écrit alors plusieurs articles s’attaquant à la vie privée d’Emmanuel Macron : «Non seulement le candidat Macron serait un “homosexuel honteux”, mais il entretiendrait aussi une relation extraconjugale, étant donné qu’il est déjà marié à Brigitte Macron, de 24 ans plus âgée que lui et qui, sur le chemin, n’a pas échappé à des doutes concernant son identité sexuelle. Au point que certains ont questionné la profondeur de l’idylle qui unit Emmanuel Macron et Brigitte Trogneux, affirmant qu’il s’agit d’une couverture pour cacher sa double vie». Le billet va de plus en plus loin dans le vulgaire et l’outrancier : Être en même temps «un peu homme, un peu femme» dans la vie privée peut comporter des agréments, mais en tant que président d’un État, cela dénote d’un défaut de virilité politique… préjudiciable à la France. En réponse, Paris courbe une énième fois l’échine.
Dépendance économique et désinformation
Continuant sur sa lancée, le journaliste note que renseignements et le contre terrorisme ne sont pas les seuls arguments que le Maroc avance pour garder l’Hexagone avec lui. «La France est le premier investisseur étranger au Maroc en stock, avec un engagement marqué dans les secteurs industriels et des services (immobilier, commerce, activités financières)», souligne-t-il. En chiffres, le stock d’investissement direct étranger (IDE) français au Maroc est de 8,1 milliards euros en 2022, rappelle l’économiste marocain Fouad Abdelmoumni. La France est aussi le premier investisseur étranger en stock de capital (30,8 %) loin devant les autres investisseurs.
Les recettes des IDE français se concentrent à 27,3 % dans le secteur immobilier, suivi par l’industrie (23,9 %), le commerce (20,3 %) et les activités financières (10,5 %). Avec la représentation de la quasi-totalité des entreprises du CAC 40 et l’implantation de près de 1 300 filiales d’entreprises françaises, le Royaume est la première destination des investissements français en Afrique ». Au-delà de l’économie, un puissant lobbying soude le royaume à la France. Au niveau médiatique, Abdelmalek Alaoui chapeaute la désinformation, obtenant des tribunes dans de prestigieux médias tels que Le Monde, le Figaro. Se présentant comme essayiste et président du think-tank Institut Marocain d’Intelligence Stratégique, l’homme est un proche du conseiller du Roi, André Azoulay. Dans ses écrits, il aligne les contrevérités historiques sur la marocanité du Sahara occidental et sur la toute-puissance économique du royaume, brossant un portrait dithyrambique de son pays. La monarchie et ses grandes entreprises d’hôtellerie de luxe se montrent également très actives dans l’invitation de journalistes français pour des publireportages. Une pratique pas interdite mais détournant une partie de la profession d’enquêtes ou de papiers plus nuancés sur la monarchie. L’entourage de la monarchie cultive un autre type de lien avec la presse française : Abdelmalek Alaoui a ainsi ses entrées à Forbes France, où il tient une chronique régulière.
Pression migratoire
Au même titre que la Turquie, le Maroc obtient des gains diplomatiques en se servant du levier migratoire. En 2022, huit personnes sur dix ayant rejoint illégalement le territoire espagnol étaient passés par le royaume. Une statistique ayant fait plier l’Espagne, contrainte, avant la France, d’adopter la même position vis-à-vis du Sahara occidental. Ceuta et Melilla, deux enclaves incrustées sur le territoire marocain et administrées par l’Espagne, sont les deux seules frontières terrestres séparant l’Union européenne de l’Afrique. Régulièrement, la monarchie laisse ces espaces être investis par des migrants venus du pays ou d’Afrique subsaharienne, tentant désespérément de demander asile en Europe. Un chantage de plus utilisé par Rabat pour obtenir des gains diplomatiques, sans avoir l’obligation d’entretenir des relations saines.
Sur Marianne/ Synthèse Y.O
Actualité
Ministère de la Communication: Suspension de l’impression du quotidien «Djazair El Ghad»
Le ministère de la Communication a annoncé jeudi dans un communiqué, la suspension de l’impression du quotidien «Djazair El Ghad» pour avoir publié un article contenant «des informations trompeuses, non documentées et contraires aux dispositions régissant le travail journalistique».
«En application de l’article 80 de la loi 23-19 relative à la presse écrite et électronique, les services du ministère de la Communication ont convoqué, jeudi 19 septembre 2024, le directeur de publication du quotidien Djazair El Ghad, Adel Zekri ainsi que Issam Cheikh en sa qualité de fondateur et directeur exécutif, afin de les entendre concernant le dossier de presse publié dans le numéro 10 du quotidien Djazair El Ghad du 19 septembre 2024, rédigé par Ammar Guerdoud, fondateur et Pdg du journal», précise la même source.
«L’article en question contient des informations trompeuses, non documentées et contraires aux dispositions régissant le travail journalistique prévues par la loi organique 23-14 relative à l’information, notamment les articles 3, 20 et 35, ainsi qu’aux dispositions de la loi 23-19 relative à la presse écrite et électronique», note le communiqué.
Ainsi, «le ministère de la Communication a décidé de suspendre immédiatement l’impression du quotidien en question et d’engager les procédures légales pour l’arrêt définitif de l’activité conformément à l’article 54 de la Constitution et à l’article 70 de la loi relative à la presse écrite et électronique», conclut le communiqué.
R.N
Actualité
Evacuation en urgence d’un marin turc victime d’une crise cardiaque
Les unités des Garde-côtes relevant du Commandement des Forces navales ont évacué, mercredi, en urgence, à bord d’un hélicoptère, un marin de nationalité turque, victime d’une crise cardiaque, indique ce jeudi, un communiqué du ministère de la Défense nationale.
«Dans le cadre des missions et des efforts humanitaires des unités des Garde-côtes relevant du Commandement des Forces navales, notamment celles afférentes au sauvetage des vies humaines en mer, et suite à la réception du Centre national des opérations de surveillance et de sauvetage en mer, le 18 septembre 2024 à 11h50, d’une demande émanant du Centre de coordination des opérations de sauvetage en mer d’Ankara relative à l’évacuation sanitaire urgente d’un marin de nationalité turque âgé de 67 ans, membre de l’équipage du navire commercial nommé SIFTRI battant pavillon libérien et ce, après avoir été victime d’une crise cardiaque et se trouvant dans une situation critique», précise la même source.
«Immédiatement, et en coordination avec le Centre régional des opérations de surveillance et de sauvetage en mer à Jijel en 5ème Région militaire, le Centre national des opérations de surveillance et de sauvetage en mer a déclenché une opération d’évacuation sanitaire en mer à travers l’engagement d’un hélicoptère de recherche et de sauvetage AS-12 relevant du 560e escadron des hélicoptères de recherche et de sauvetage», ajoute le communiqué.
«Après localisation du navire par ledit hélicoptère à vingt-sept (27) milles nautiques au nord de Cap Rosa à Collo, le marin turc a été rapidement évacué vers l’hôpital d’El-Hadjar pour recevoir les premiers secours. Il a été ensuite transféré à l’Etablissement hospitalier universitaire d’Ibn-Rochd à Annaba pour recevoir les soins nécessaires», note la même source.
Cette opération «s’inscrit dans le cadre des missions humanitaires des unités des Garde-côtes du Commandement des Forces navales qui reflètent les efforts consentis et leur engagement à intervenir pour sauver les vies humaines en mer en toutes circonstances», conclut le communiqué.
R.N
Actualité
PLF 2025 : le président de la République préside une réunion préliminaire préparatoire
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé ce jeudi une réunion préliminaire préparatoire afin de donner les grandes orientations au projet de la loi de finances 2025.
Le projet de loi de finances 2025 sera en phase avec les décisions économiques et sociales engagées par le président de la République lors de sa campagne pour l’élection présidentielle du 7 septembre dernier.
R.N
-
Actualité1 an
La nappe albienne : Une bombe à retardement ? La sécheresse qui sévit sur l'Afrique du Nord incite à envisager l’exploitation de ce réservoir d'eau souterraine au vu de la menace pesant sur les sources traditionnelles d'eau potable et d'irrigation de la région.
-
Actualité4 mois
TB Shop Algérie accusée d’escroquerie : Arnaque en ligne L'émergence des réseaux sociaux a certes ouvert de nouvelles voies pour le marketing en ligne, mais aussi entraîné une augmentation exponentielle des arnaques.
-
Actualité4 ans
Démarches à suivre pour renouveler la carte CHIFA
-
Actualité1 an
Il sera produit par la joint-venture algéro-italienne : Le premier hélicoptère algérien prendra bientôt les airs L’usine de production d’hélicoptères de l’italien Leonardo de Ain Arnat devrait entamer la production avant la fin de l’année. Son inauguration coïnciderait avec la visite en Algérie du ministre italien de la défense, Guido Crosetto.
-
Actualité12 mois
Numéro d’identification national (NIN) : Les dispositions applicables définies par décret Un décret exécutif relatif au Numéro d’identification national unique (NIN) a été publié au Journal officiel numéro 60.
-
La Une9 mois
L’écho des réseaux sociaux : Véhicules : Facilité de paiement pour les chômeurs ? Une vidéo mettant en avant que le service de vente avec facilité de paiement « Taksit DZ » propose une offre inédite pour les chômeurs algériens a fait le tour de la toile et a accumulé plus de 88k réactions.
-
Actualité7 ans
Election présidentielle de 2024 : La classe politique dans l’expectative À 10 mois à peine, de l’élection présidentielle prévue en décembre prochain, la scène politique nationale demeure réticente.
-
Actualité1 an
Historique du Bac sur 50 ans : Une «progression» mitigée Le taux de réussite au Bac de 50,63% enregistré se situe dans la moyenne « basse» des résultats des 20 dernières années, mais reste toutefois très important par rapport à «l’historique» du baccalauréat Algérien.