La Une
Pegasus: La Cour de cassation française rejette la plainte déposée par Rabat contre Mediapart
Impliqué dans l’affaire Pegasus, le royaume du Maroc, qui avait porté plainte en diffamation contre Mediapart et son fondateur Edwy Plenel pour avoir affirmé qu’il avait espionné le journal français en ligne, a été définitivement débouté et même condamné à verser des frais de procédure, a rapporté Mediapart.
«Pour faire diversion à l’affaire Pegasus, dans laquelle il est impliqué, le Royaume du Maroc avait porté plainte en diffamation contre Mediapart et son fondateur Edwy Plenel, alors directeur de la publication. Il reprochait au journal électronique d’avoir affirmé qu’il avait espionné celui-ci. La manœuvre a échoué : la Cour de cassation vient de le débouter définitivement et de le condamner à nous verser la somme de 2.500 euros», a écrit Mediapart.
Ce faisant, la juridiction la plus élevée de l’ordre judiciaire français confirme la décision de la cour d’appel de Paris, datée du 12 avril 2023, ainsi que celle de la 17e chambre du tribunal correctionnel, prononcée le 25 mars 2022. Celle-ci avait déclaré la plainte irrecevable en ce qu’elle méconnaissait l’une des règles les plus élémentaires du droit de la presse en France, qui interdit à un Etat de poursuivre en diffamation.
«Un Etat étranger est irrecevable à agir en diffamation publique envers un particulier, que ce soit en son nom propre ou pour le compte de ses administrations publiques dépourvues de la personnalité morale», rappelle la Cour de cassation dans son arrêt du 10 septembre 2024.
«En droit interne comme au sens de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, la liberté d’expression est une liberté fondamentale qui garantit le respect des autres droits et libertés, et les atteintes portées à son exercice doivent être nécessaires, adaptées et proportionnées à l’objectif poursuivi», insistait, pour sa part, le tribunal correctionnel.
Et de poursuivre : «Le royaume chérifien envisagerait une saisine devant la Cour européenne des droits de l’homme, ce qui peut paraître cocasse de la part d’un pays classé au 129e rang du classement sur la liberté de la presse réalisé par Reporters sans frontières (RSF)».
Cette plainte attentatoire à la liberté de la presse n’a eu d’autre but que de faire taire pas seulement Mediapart, mais l’ensemble de la profession puisque plusieurs titres ont été poursuivis, ajoute la même source.
«En nous attaquant devant la justice, l’objectif du Royaume du Maroc était de faire contre-feu à ce que révélait l’affaire Pegasus: dans un article du 19 juillet 2021, Mediapart apprenait à ses lectrices et ses lecteurs que les numéros des téléphones portables de Lénaïg Bredoux (aujourd’hui codirectrice éditoriale) et d’Edwy Plenel figuraient parmi les dix mille numéros que les services secrets du Maroc avaient infectés, en 2019 et 2020», en utilisant le logiciel espion fourni par la société sioniste NSO.
«Pendant plusieurs mois, l’appareil répressif du royaume chérifien a ainsi violé l’intimité privée de deux journalistes, porté atteinte au métier d’informer et à la liberté de la presse, volé et exploité des données personnelles et professionnelles», avait écrit Mediapart, tout en annonçant son intention de saisir la justice.
Dans ce scandale d’espionnage d’envergure internationale, révélé le 18 juillet 2021 par Forbidden Stories, Amnesty International et seize médias, le Royaume du Maroc était fortement impliqué et mis en cause pour avoir utilisé, sans le moindre contrôle, le logiciel espion commercialisé par NSO pour obtenir des renseignements sur des membres de la société civile: des journalistes, des opposants ou des activistes. Et, parfois, des diplomates, des magistrats, des avocats, voire des hommes et femmes politiques de premier rang.
«La plainte que nous avons déposée le 19 juillet 2021 auprès du procureur de la République de Paris, au nom de notre journal, de Lénaïg Bredoux et d’Edwy Plenel, a donné lieu à l’ouverture d’une enquête judiciaire confiée à un juge d’instruction», rappelle Mediapart.
R.I
La Une
Décès de l’entraîneur Youcef Bouzidi
L’entraîneur algérien Youcef Bouzidi, est décédé ce jeudi à l’âge de 67 ans, a annoncé la Fédération algérienne de football (FAF) dans un communiqué publié sur son site officiel.
«C’est avec une immense peine que le président de la FAF, Walid Sadi, a appris la malheureuse nouvelle du décès de l’entraîneur, Youcef Bouzid, survenu ce jeudi 12 décembre 2024 à l’âge de 67 ans. Le président de la FAF adresse au nom des membres du Bureau fédéral, ses condoléances les plus attristées à la famille du défunt ainsi qu’à la grande famille football algérien», écrit l’instance fédérale.
Né le 19 juillet 1957 à Husseïn-Dey, Bouzidi a entraîné plusieurs clubs en Algérie, dont son club formateur le NA Husseïn-Dey.
Il avait débuté la saison actuelle sur le banc du MC Oran, avant de le quitter en octobre dernier. Lors du précédent exercice, il avait réussi à mener le MCO vers le maintien, après une saison difficile.
Depuis 1998, il réussit dans sa carrière d’entraîneur un total de neuf accessions, dans différents paliers de championnat national.
Côté palmarès, il compte une Supercoupe d’Algérie remportée en 2018 avec l’USM Bel-Abbès, vainqueur devant le CS Constantine (1-0), au stade Mustapha-Tchaker de Blida.
R.S
La Une
Equipe nationale A’ : Madjid Bougherra nouveau sélectionneur
Madjid Bougherra est de retour chez les A prime. L’ancien capitaine des Verts a été nommé, ce jeudi, à la tête de la sélection nationale des joueurs locaux.
Le comeback du Magic a été acté lors de la réunion du Bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF) qui se tient aujourd’hui au Centre technique national de Sidi Moussa.
Pour rappel, Bougherra avait entrainé l’EN A prime durant trois ans, entre 2020 et 2023, avec laquelle il a remporté la Coupe arabe de la Fifa 2021 et fini second du Championnat d’Afrique des nations (CHAN 2022).
R.S
Actualité
Algérie-Burundi : «Volonté partagée de donner un nouveau dynamisme aux relations bilatérales»
Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a déclaré ce jeudi, à Bujumbura que l’Algérie et le Burundi sont animés d’une «volonté politique partagée» de donner «un nouveau dynamisme et une substance plus grande» aux relations bilatérales notamment dans le domaine du commerce et de l’investissement.
«Je tiens à remercier Monsieur le Président de la République du Burundi de m’avoir honoré en me recevant aujourd’hui (Ndlr jeudi) alors qu’il doit présider un important évènement ici au Burundi en liaison avec la jeunesse, la paix, et la sécurité», a déclaré à la presse M. Attaf, à l’issue de l’audience que lui a accordée le président Evariste Ndayishimiye dans le cadre de sa visite officielle en qualité d’envoyé spécial du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
M.Attaf a indiqué avoir remis au président burundais «une lettre écrite de son frère le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et dans cette lettre, l’objectif reste pour l’Algérie comme pour le Burundi, le développement des relations bilatérales et la meilleure manière de servir le continent africain dans la conjoncture internationale particulièrement troublée par laquelle nos pays passent et par laquelle le système des relations internationales passe actuellement».
Et de souligner dans ce contexte: «Je peux vous dire qu’il y a une détermination partagée et une volonté politique partagée de donner un nouveau dynamisme, ainsi qu’une substance plus grande à ces relations bilatérales et nous sommes convenus de certaines mesures et de certaines échéances pour ce faire».
«Le président Evariste Ndayishimiye partage avec le président Abdelmadjid Tebboune cette idée de faire de nos deux pays et de nos deux nations d’abord des Nations émergentes, ensuite des nations développées», a ajouté M. Attaf.
Pour le ministre d’Etat, «l’Algérie et le Burundi ont cette ambition et ce souci de donner un nouveau dynamisme et une nouvelle substance à la coopération entre nos deux pays». Cela inclut notamment «le domaine du commerce et celui de l’investissement», a-t-il précisé.
Et, «nous serons présents aux côtés de nos frères et de nos sœurs du Burundi pour réaliser ces objectifs communs de nations émergentes et de nations développées», a conclu M. Attaf.
R.N
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