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Le Barça et les hors-jeux : La révolution de Flick

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Avec une ligne défensive très haute, le Barça a déjà mis en échec de très nombreux attaquants, dont Kylian Mbappé.

 

C’est ça, l’art de la vanne : appuyer là où ça fait mal. Lors de la leçon infligée par le Barça au Real Madrid (4-0), le « community manager » des Blaugranas l’a plutôt bien maîtrisé, en postant sur le compte X du club une photo montrant Hansi Flick, Carlo Ancelotti et, au premier plan, l’arbitre assistant levant son drapeau. Le tout accompagné de la légende suivante : «Il y a hors-jeu, peu importe le moment où tu lis ceci.» Une référence, bien entendu, au piège dans lequel n’a cessé de tomber le Real en général – à 12 reprises précisément – et Kylian Mbappé en particulier. L’attaquant français a été signalé en position illicite à huit reprises lors de cette rencontre, ce qui n’était pas arrivé à un attaquant des cinq grands championnats européens depuis la saison 2015-2016. Pourtant, les Merengues n’ont pas été exagérément naïfs ou imprécis. En tout cas, pas plus que les autres. Mais ils n’ont simplement pas trouvé la parade face à l’une des spécialités du Barça d’Hansi Flick : mettre les attaquants hors d’état de nuire en jouant le hors-jeu à l’extrême. Depuis le début de saison, parmi les cinq grands championnats, le leader de Liga en a provoqué pas moins de 77 (en 11 matches), c’est-à-dire plus de deux fois plus que son dauphin en la matière, Brighton (35 hors-jeux en 9 rencontres).

Retour vers le futur

Cette caractéristique est l’un des piliers de la philosophie de l’entraîneur allemand. Mais elle n’est pas isolée. «Nous voulons presser haut, mettre la pression sur le porteur de balle, avait insisté Flick avant le Clasico. Et pour cela, il faut être proche les uns des autres, jouer de manière compacte. Quand il y a trop d’espaces entre les lignes, ça ne fonctionne pas.» Finalement, évoluer avec une ligne défensive aussi haute, et même proche de la ligne médiane, n’est qu’une conséquence. Mais le premier impératif est de laisser le moins de temps possible à un passeur adverse capable de trouver l’un de ses attaquants dans la profondeur. Alex Baena, milieu de Villarreal très à l’aise dans l’exercice, en a fait les frais en septembre dernier, lorsque que deux buts du Sous-marin jaune inscrits à la suite de l’une de ses passes ont été annulés pour hors-jeu (il y en aura même eu trois en tout). Les nouveaux outils de l’arbitrage sont un allié du concept de Flick. L’Allemand s’est souvent qualifié d’admirateur du football total des Pays-Bas de Johann Cruyff. À Milan, Arrigo Sacchi avait largement démocratisé l’exploitation de la règle du hors-jeu quelques années plus tard. Mais l’évolution du foot, des attaquants et de la vitesse du jeu avait fini par rendre cet aspect trop risqué. Jouer haut, c’était s’exposer à des contres létaux.

Flick a réussi 2 tours de force

C’est précisément la raison pour laquelle certains s’attendaient à ce que la méthode devienne suicidaire lors du Clasico, face à des attaquants comme Vinicius ou Kylian Mbappé. Mais l’assistance à l’arbitrage ne leur laisse plus aucune marge. Depuis le début de la saison, toutes compétitions confondues, neuf buts inscrits face au Barça ont été annulés par le VAR et le hors-jeu semi-automatique. Mais maîtriser ce concept n’est pas à la portée de toutes les équipes. Il requiert des joueurs dotés d’une grande qualité individuelle et d’intelligence tactique, mais aussi un vrai travail de fond sur le plan collectif, pour exercer la pression et garder beaucoup de coordination. «Ce n’est pas facile de l’entraîner, mais nous le répétons énormément, dévoilait Flick le week-end dernier. Nous nous réunissions régulièrement pour que les petits changements fonctionnent. Tous les joueurs courent et s’entraident.» L’ancien coach du Bayern a réussi deux tours de force pour faire de son équipe la référence du hors-jeu. Il est d’abord parvenu à convaincre ses joueurs d’adopter ces comportements défensifs qui, s’ils sont mal exécutés, mettent en exergue le responsable d’un mauvais placement – et l’exposent donc aux critiques. «Le travail défensif de cette équipe est spectaculaire, a insisté Marc Casado, dont le rôle au milieu est également capital, après le choc de samedi. Il est important de bien presser si notre ligne est très haute. Et pour la défense… il faut avoir les c… de mettre la ligne aussi haute. C’est incroyable mais pour le moment, ça fonctionne bien.» L’autre mérite de Flick est d’avoir imprégné son équipe aussi rapidement. Sans doute le doit-il aussi à l’un de ses adjoints, Heiko Westermann, ancien défenseur international allemand ayant notamment évolué au Betis, où il a appris l’espagnol, que le coach du Barça ne maîtrise pas encore. Paradoxalement, les absences de certains joueurs, pour cause de blessure, ont aussi eu des effets bénéfiques pour cet aspect du jeu. Installé en charnière, où Ronald Araujo n’est pas disponible, Iñigo Martinez est devenu un excellent coordinateur en chef, et le principal déclencheur du pas en avant qui doit mettre les attaquants adverses en position illicite. Titulaire dans la cage depuis la grave blessure de Marc-André Ter Stegen, Iñaki Peña brille moins que l’Allemand sur sa ligne mais il gère bien mieux l’espace loin de son but. Et désormais, il est bien plus difficile de trouver les failles défensives de ce Barça. Ce n’est pas Carlo Ancelotti qui dira le contraire.

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Bayern Munich : Première expulsion pour Neuer

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A l’occasion des 8es de finale de la DFB Pokal, le Bayern Munich s’est fait surprendre par le Bayer Leverkusen (0-1), mardi. Un match pénible pour le club bavarois, qui a terminé à dix après l’expulsion directe de Manuel Neuer (38 ans, 19 matchs toutes compétitions cette saison) suite à un tampon sur Jeremie Frimpong à la 17e minute. Il s’agit tout simplement du premier carton rouge écopé par le gardien allemand après 867 matchs chez les professionnels. Un moment historique pour celui qui est considéré comme la référence absolue à son poste.

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Leverkusen : Wirtz, c’est 120 M€ 

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Malgré un contrat jusqu’en juin 2027, Florian Wirtz (21 ans, 12 matchs et 4 buts en Bundesliga cette saison) a de grandes chances de quitter le Bayer Leverkusen à la fin de la saison pour rejoindre une formation plus huppée. Le Bayern Munich et le Real Madrid se sont déjà concrètement positionnés sur le milieu offensif allemand, alors que Manchester City et Liverpool le surveillent.

Leverkusen ne fermera pas la porte à un départ l’été prochain. Mais il faudra y mettre le prix. Selon L’Equipe, les pensionnaires de la BayArena ont fixé son prix de départ à 120 millions d’euros ! Déterminé dans ce dossier, le Bayern semble prêt à battre son record (95 M€ pour Harry Kane) afin d’associer Wirtz à son partenaire en sélection Jamal Musiala.

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Manchester City : Guardiola croit toujours au titre

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L’entraîneur de Manchester City, Pep Guardiola, n’a pas abandonné la course au titre en Premier League. «Nous ne nous apitoyons pas sur notre sort, je ne m’apitoie pas sur mon sort. C’est comme ça, il faut l’accepter. Je dirais que nous ne sommes pas loin de l’équipe deuxième de la Premier League, mais c’est toujours la façon dont vous jouez, la cohérence que vous avez et beaucoup de choses qui vous donnent des pensées positives sur ce qui va se passer à l’avenir. Il faut juste penser au prochain match pour oublier», a indiqué le manager catalan en conférence de presse. Guardiola n’a pas fermé la porte à des arrivées au sein de son effectif en janvier. «Avec l’intégralité du groupe à disposition cette saison, je pense que nous serions proches des niveaux atteints sur les dernières saisons. Mais nous allons parler en interne de la meilleure décision à prendre pour janvier. Tout va dépendre de notre position à ce moment-là», a répondu le technicien espagnol.

Arteta n’enterre pas City

Dans la course au titre, l’entraîneur d’Arsenal Mikel Arteta, actuellement à la 2e position, n’enterre absolument pas les Citizens. «C’est une équipe qui a la capacité de renverser la vapeur et ensuite gagner, gagner, gagner et gagner. Il ne faut pas les retirer de la course au titre, on connaît les qualités de cette équipe et de leur entraîneur», a rappelé le technicien espagnol en conférence de presse mardi.

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