Se connecter avec nous

Monde

Rencontre entre Al-Burhan et Al-Sissi : Vers une sortie de crise au Soudan ?

Publié

sur

Lors du Forum urbain mondial au Caire, les présidents Abdel Fattah al-Sissi d’Égypte et Abdel Fattah al-Burhan du Soudan ont abordé la situation dramatique au Soudan, où un conflit oppose larmée aux milices de soutien rapide. 

 

Ils ont réaffirmé leur engagement à renforcer les liens bilatéraux pour surmonter cette crise. Al-Burhan sest montré optimiste quant à une fin proche de la guerre et a appelé à une solidarité internationale pour la reconstruction de son pays.

Le président égyptien a renouvelé son soutien au Soudan, insistant sur la nécessité dun cessez-le-feu pour préserver la vie des civils soudanais. «L’Égypte est prête à soutenir le Soudan à tous les niveaux pour l’aider à sortir de cette crise», a déclaré un porte-parole de la présidence égyptienne. Les deux dirigeants ont mis en avant leurs relations historiques, malgré les turbulences actuelles, et ont rappelé limportance de lunité territoriale du Soudan. Al-Burhan a exprimé sa gratitude pour l’accueil des réfugiés soudanais en Égypte, soulignant l’engagement de ce pays à protéger le peuple soudanais. Depuis avril 2023, larmée soudanaise, dirigée par Al-Burhan, est en conflit avec les forces de soutien rapide, commandées par Mohamed Hamdan Daglo, alias « Hemetti». Al-Burhan a dénoncé les « violations» commises par ces milices contre les civils, qualifiant le conflit de «guerre contre l’existence même du peuple soudanais». Ce conflit, qui a déjà causé plus de 20 000 morts et déplacé 11 millions de personnes selon les Nations Unies, est lun des plus graves de l’histoire récente du pays. Al-Burhan a également accusé les milices de recourir à des mercenaires étrangers pour déstabiliser le pays et de perpétrer des crimes graves, notamment des actes de « nettoyage ethnique et de génocide». Dans son discours au Forum urbain mondial, Al-Burhan a souligné que ce conflit n’était pas une simple rivalité politique, mais une véritable menace pour l’intégrité du pays, ses infrastructures et son patrimoine. «Le peuple et larmée du Soudan sont déterminés à défendre l’État et ses institutions», a-t-il affirmé. Ce forum, organisé sous le thème «Tout commence localement travaillons ensemble pour des villes et des communautés durables», a permis à Al-Burhan de réitérer l’ambition du Soudan de se reconstruire et de devenir un modèle de coopération et de développement en Afrique. Les conséquences humanitaires de la guerre restent toutefois désastreuses. De nombreux Soudanais sont confrontés à la faim, à des conditions de vie précaires, et à des déplacements massifs, souvent dans des zones de conflit. En évoquant la solidarité égyptienne, Al-Burhan a rappelé le soutien inébranlable de l’Égypte pour l’unité soudanaise, ce qui, selon lui, devrait inspirer d’autres pays de la région. La proximité de l’Égypte avec les belligérants pourrait en effet jouer un rôle essentiel dans les efforts de médiation. Cette rencontre au Caire marque un tournant dans les relations entre l’Égypte et le Soudan, qui souhaitent renforcer leur coopération pour faire face aux crises régionales. La stratégie de voisinage solidaire, prônée par Al-Sissi, traduit cette volonté d’assurer une paix durable. L’Égypte, en renforçant son soutien, envoie un message fort à la communauté internationale : le Soudan a besoin dun soutien massif pour stabiliser la région et préparer sa reconstruction. Malgré la gravité de la situation, Al-Burhan a réitéré sa volonté de mobiliser la communauté internationale, les pays amis et les partenaires pour soutenir le redressement du Soudan. «Nous avons confiance que les recommandations de ce forum urbain seront un appui solide pour le peuple soudanais dans ses aspirations à reconstruire le pays», a-t-il déclaré. La rencontre de ces deux présidents vise à montrer leur unité face aux défis et leur détermination à collaborer pour un avenir pacifique et stable pour leurs populations respectives. Le président soudanais a conclu sur une note d’optimisme, affirmant sa conviction que son pays pourra surmonter cette période sombre et avancer vers la réconciliation et la reconstruction. Cependant, la route reste semée d’embûches, et des initiatives diplomatiques supplémentaires seront nécessaires pour aboutir à une trêve durable. Le soutien égyptien pourrait s’avérer crucial pour encourager d’autres pays à s’impliquer davantage dans le processus de paix.

Continuer La Lecture
Cliquez pour commenter

Laisser une Réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Actualité

Somalie-Éthiopie : Des pourparlers cruciaux en Turquie

Publié

sur

L’agence de presse somalienne officielle a rapporté, ce mardi, que le président Hassan Sheikh Mohamud se rendait à la capitale turque, Ankara, pour participer à la troisième série de pourparlers visant à apaiser les tensions avec l’Éthiopie.

Sur la plateforme X, l’agence de presse nationale somalienne a indiqué que le président Hassan Sheikh Mohamud avait quitté le pays à l’invitation officielle du président turc Recep Tayyip Erdoğan.

Elle a ajouté que «la troisième série de pourparlers entre la Somalie et l’Éthiopie, sous la médiation de la Turquie, sera reprise».

Le différend entre la Somalie et l’Éthiopie menace de déstabiliser davantage la région de la Corne de l’Afrique. Il n’est pas précisé si le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed assistera à la réunion qui se tiendra à Ankara.

Les relations entre les deux pays se sont détériorées depuis qu’Addis-Abeba a annoncé des projets de construction d’un port dans la région séparatiste du Somaliland, ce qui a provoqué la colère de Mogadiscio.

L’Éthiopie a affirmé qu’elle reconnaîtrait officiellement l’indépendance du Somaliland en échange de l’acquisition d’une bande de terre stratégique près du point de rencontre entre la mer Rouge et l’océan Indien.

Il est à noter que l’Éthiopie n’a pas d’accès direct à la mer et qu’elle déploie des milliers de soldats en Somalie, qu’elle dit combattre des rebelles liés à Al-Qaïda.

Le Somaliland lutte pour obtenir une reconnaissance internationale, bien qu’il bénéficie d’un gouvernement autonome et jouisse d’une paix et d’une stabilité relatives depuis sa déclaration d’indépendance en 1991.

Continuer La Lecture

Monde

Affaire de la loi martiale : Le bureau présidentiel perquisitionné

Publié

sur

L’agence sud-coréenne Yonhap a rapporté que la police a perquisitionné le bureau présidentiel dans le cadre d’une enquête sur la déclaration de la loi martiale, tandis que des informations ont fait état d’une tentative de suicide de l’ex-ministre de la Défense, actuellement incarcéré dans cette affaire.

Le président sud-coréen, Yoon Suk-yeol, est sous enquête criminelle pour insurrection après avoir instauré brièvement la loi martiale, bien que les autorités ne l’aient ni arrêté ni interrogé jusqu’à présent.

La police a déclaré dans un communiqué que «l’équipe d’enquête spéciale a effectué des perquisitions au bureau présidentiel, à l’Agence de la police nationale, à la police de Séoul, ainsi qu’à la direction de la sécurité de l’Assemblée nationale».

Préalablement, la police avait annoncé l’arrestation du chef de la police nationale et du chef de la police de Séoul, impliqués dans la mise en uvre du décret de la loi martiale, promulgué la semaine dernière par le président Yoon, mais qui a été rapidement annulé.

Cette évolution survient quelques heures avant qu’un nouveau projet de destitution du président Yoon ne soit présenté par le Parti démocratique libéral, le principal groupe d’opposition, qui a prévu de soumettre la question au vote samedi.

D’autre part, des médias ont rapporté que Kim Yong-hyun, l’ex-ministre de la Défense du gouvernement Yoon, aurait tenté de se suicider, bien que des sources officielles aient rapidement indiqué qu’il était toujours en vie.

Kim a été arrêté après qu’un tribunal de Séoul ait délivré un mandat d’arrêt contre lui, en raison de son rôle présumé dans l’insurrection et l’abus de pouvoir. Il est ainsi devenu la première personne à être incarcérée dans le cadre de l’affaire de la loi martiale, que le président Yoon avait décrétée le 3 décembre avant de faire marche arrière.

Continuer La Lecture

Monde

Les Houthis frappent ciblent des navires militaires sionistes : Nouvelle escalade 

Publié

sur

Le groupe Houthi yéménite a annoncé, ce mardi, avoir lancé une attaque visant trois navires de ravitaillement américains, ainsi que deux destroyers américains dans le golfe d’Aden, après leur départ du port de Djibouti. Par ailleurs, des drones ont frappé des cibles militaires à Jaffa et Ashkelon.

Le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a indiqué dans une déclaration télévisée que les forces navales, l’aviation de drones et les unités de missiles du groupe avaient mené une opération militaire contre trois navires de ravitaillement américains quittant Djibouti. Selon lui, l’opération a également ciblé les deux destroyers américains qui escortaient ces navires dans le golfe d’Aden, en utilisant des missiles et des drones, et a atteint ses objectifs avec succès.

Saree a précisé que, ce matin, les forces houthis ont mené deux autres attaques sur des objectifs militaires à Jaffa et Ashkelon, en Palestine occupée, avec deux drones. Il a ajouté que ces opérations avaient également réussi et a réaffirmé l’engagement des Houthis à continuer de soutenir la résistance palestinienne et à défendre le Yémen jusqu’à ce que l’agression sioniste prenne fin et que le blocus de Ghaza soit levé.

Plus tôt dans la journée, l’armée sioniste a annoncé avoir échoué à intercepter un drone lancé depuis le Yémen, qui est tombé dans la ville de Yavne. L’armée a précisé que ce drone n’avait pas été classé «hostile».

«En solidarité avec Ghaza» qui subit une offensive sioniste soutenue par les États-Unis les Houthis ciblent régulièrement des navires sionistes ou liés à lentité sioniste dans la mer Rouge, la mer d’Oman et l’océan Indien, tout en menant des attaques sur lentité sioniste, y compris sur Tel-Aviv, à l’aide de missiles et de drones.

En réponse, les États-Unis et le Royaume-Uni, au sein d’une coalition internationale dirigée par Washington, ont intensifié leurs frappes aériennes sur des positions des Houthis à travers le Yémen depuis le début de l’année.

Continuer La Lecture
Annonce

Trending