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Pressions américaines sur Doha : Al Jazeera, victime de la realpolitik ?
Depuis sa création en 1996, Al Jazeera, la chaîne d’information basée au Qatar, sest imposée comme une tribune influente dans le monde arabe, offrant une couverture alternative des conflits du Moyen-Orient et des enjeux politiques internationaux, souvent absents des médias occidentaux. Cependant, l’avenir de cette voix indépendante semble désormais incertain, en raison des pressions internationales croissantes sur le Qatar. En toile de fond, la décision récente de Doha de renvoyer les dirigeants du Hamas, a ravivé les interrogations sur les choix stratégiques du pays, et son engagement à défendre cette chaîne face aux pressions extérieures. Jusqu’où le Qatar est-il prêt à protéger Al Jazeera, pilier de son soft power, face à des intérêts diplomatiques de plus en plus exigeants ? Al Jazeera a attiré l’attention et la critique, en abordant des sujets tabous. Sa ligne éditoriale a provoqué des tensions, notamment avec l’entité sioniste, où la chaîne est accusée de partialité sur la question palestinienne. Malgré ces critiques, Al Jazeera demeure une voix influente dans la région, vue comme un bastion de la liberté d’expression et un relais des voix dissidentes et des mouvements de résistance. L’élection de Donald Trump en 2016, et le renforcement des liens entre les États-Unis et l’entité sioniste, ont exacerbé les tensions avec Al Jazeera, notamment en raison de sa couverture critique, de la reconnaissance d’Al Qods comme capitale sioniste. La position du Qatar face aux pressions américaines, est devenue cruciale, notamment après que plusieurs pays du Golfe, dont l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, ont exigé la fermeture de la chaîne en 2017. Bien que Doha ait résisté, l’avenir de cette position face aux pressions extérieures, reste incertain. La décision récente du Qatar, de renvoyer les dirigeants du Hamas marque un tournant, suggérant une volonté de modérer sa politique, pour réduire les critiques internationales. Cela soulève des interrogations sur l’avenir d’Al Jazeera et son indépendance éditoriale, que Doha a protégée jusqu’ici. Certains observateurs craignent, que cette décision entraîne une restriction progressive de la liberté d’expression de la chaîne, pour préserver ses intérêts économiques et diplomatiques. Al Jazeera reste un symbole du soft power du Qatar, qui l’a utilisée pour se positionner comme un acteur influent au Moyen-Orient. Cependant, cette influence comporte des compromis, notamment avec les États-Unis et les pays du Golfe. Doha se trouve ainsi face à un dilemme : maintenir l’indépendance de la chaîne, au risque de tensions internationales, ou céder aux pressions pour adopter une ligne éditoriale plus modérée. L’avenir d’Al Jazeera est incertain, avec deux scénarios possibles : restreindre sa liberté éditoriale, pour apaiser les tensions diplomatiques, ou préserver son indépendance pour affirmer la souveraineté du Qatar. Ce choix, crucial dans un contexte géopolitique fragile , pourrait redéfinir l’image du Qatar et ses ambitions internationales, Al Jazeera étant un symbole d’indépendance pour le monde arabe. Un élément clé à considérer, est la crédibilité d’Al Jazeera. La chaîne s’est imposée comme une référence dans le monde arabe, notamment grâce à sa couverture distincte des événements du Déluge d’Al Aqsa et de l’agression de Ghaza. En défendant souvent la cause palestinienne, Al Jazeera a renforcé son rôle de voix alternative, mais cela lui a valu des critiques, notamment de l’entité sioniste et de ses alliés occidentaux, au point de fermer ses bureaux en Cisjordanie. La crédibilité de la chaîne est cruciale, pour sa popularité et son indépendance face aux pressions internationales. Doha est à un tournant : choisir de sacrifier ou de défendre Al Jazeera, qui est plus qu’un média, un symbole d’indépendance pour le monde arabe. Sacrifier cette voix pourrait nuire à son soft power, tandis que la soutenir, pourrait entraîner des tensions diplomatiques, mais renforcerait son image d’État souverain, déterminé à défendre ses valeurs. Le choix du Qatar vis-à-vis de l’avenir dAl Jazeera, sera sans doute déterminant pour sa position sur la scène internationale. En fonction de la manière dont Doha navigue entre ses aspirations à préserver l’indépendance de sa chaîne et les pressions géopolitiques de plus en plus fortes, l’issue de ce dilemme pourrait avoir des conséquences importantes, pour l’équilibre politique et médiatique dans le monde arabe et au-delà.
Assia M.
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Le président de la République d’Afrique du Sud entame jeudi une visite d’Etat en Algérie
Le président de la République d’Afrique du Sud, pays frère, Cyril Ramaphosa, entamera, jeudi, une visite d’Etat en Algérie, à l’invitation du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, indique ce mercredi un communiqué de la Présidence de la République.
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Mise en échec de tentatives d’introduction de plus de 19 quintaux de kif traité via les frontières avec le Maroc
Des tentatives d’introduction de plus de 19 quintaux de kif traité via les frontières avec le Maroc ont été mises en échec et 43 narcotrafiquants ont été interceptés lors d’opérations distinctes menées par des détachements combinés de l’Armée nationale populaire (ANP) durant la période allant du 27 novembre au 3 décembre, selon un bilan opérationnel du ministère de la Défense nationale (MDN), rendu public ce mercredi.
«Dans la dynamique des efforts soutenus dans la lutte antiterroriste et contre la criminalité organisée multiforme, des unités et des détachements de l’ANP ont exécuté, durant la période allant du 27 novembre au 3 décembre 2024, plusieurs opérations ayant abouti à des résultats de qualité qui reflètent le haut professionnalisme, la vigilance et la disponibilité permanente de nos Forces armées à travers tout le territoire national», précise la même source.
Dans le cadre de la lutte antiterroriste, «des détachements de l’ANP ont arrêté 10 éléments de soutien aux groupes terroristes dans différentes opérations à travers le territoire national», relève le MDN.
Dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée et «en continuité des efforts soutenus visant à contrecarrer le fléau du narcotrafic dans notre pays», des détachements combinés de l’ANP «ont intercepté, en coordination avec les différents services de sécurité, lors d’opérations exécutées à travers les Régions militaires, 43 narcotrafiquants et mis en échec des tentatives d’introduction de 19 quintaux et 36 kilogrammes de kif traité provenant des frontières avec le Maroc», ajoute-t-on.
Dans le même contexte, les services de sécurité de l’ANP «ont saisi, en coordination avec les services des Douanes, à Tlemcen en 2ème Région militaire, 50,212 kilogrammes de Cocaïne, alors que 471858 comprimés psychotropes ont été saisis, lors de différentes opérations à travers le territoire national».
A Tamanrasset, Bordj Badji Mokhtar, In Salah et Illizi, des détachements de l’ANP «ont arrêté 303 individus et saisi 27 véhicules, 311 groupes électrogènes, 148 marteaux piqueurs ainsi que des quantités de mélange d’or brut et de pierres, d’explosifs, d’outils de détonation et d’équipements utilisés dans des opérations d’orpaillage illicite».
De même, «11 autres individus ont été arrêtés et 8 fusils de chasse, 5 pistolets automatiques, 33600 litres de carburants, ainsi que 59,60 tonnes de denrées alimentaires destinées à la contrebande et la spéculation ont été saisis».
D’autre part, les Garde-côtes «ont déjoué, au niveau de nos côtes nationales, des tentatives d’émigration clandestine et ont procédé au sauvetage de 545 individus à bord d’embarcations de construction artisanale, alors que 461 immigrants clandestins de différentes nationalités ont été arrêtés à travers le territoire national», conclut le MDN.
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Gisement de zinc et plomb d’Amizour et Tala-Hamza: L’Etat indemnisera les propriétaires de terrains expropriés
Le ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab a rassuré, mardi, les propriétaires, expropriés de leur terre au bénéfice du gisement de plomb et zinc d’Amizour-Tala Hamza, en maturation depuis 2020, de bénéficier d’une indemnisation satisfaisante, juste et équitable.
«Nous sommes totalement tranquille et nous n’avons aucun souci à revoir le niveau des indemnisations», a-t-il clamé devant les représentants de la société civile, rencontrés, en fin d’après midi à Tala-Hamza, à 15 km au sud-ouest de Bejaia, conviés expressément pour soumettre leurs doléances et réaffirmer leur totale adhésion quant à la concrétisation du projet qui, selon, le ministre «revêt une importance majeure» et suivi de très près.
«Lors du dernier Conseil du gouvernement, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, m’a instruit de telle sorte à ce que le projet ne rentre en fonction qu’une fois les indemnisations aient satisfait le dernier des expropriés», a-t-il assuré. Il a souligné que le projet, «au delà de ses potentialités, est de nature à aider à mettre en place un pôle économique, dédiés aux industries de transformation, utilisant à la base le zinc et le plomb», appelant la population locale à le soutenir, car «le gisement est porteur de grandes promesses».
Lui emboitant le pas, la directrice de la WMZ (Western medietranean zinc), une joint-venture Algero-australienne, titulaire du permis d’exploitation, a expliqué longuement les qualités de ce gisement, qui figure parmi les 12 plus grands gisements au monde.
Le gisement a une réserve exploitable de 24 millions de tonnes annuellement et avec l’épuisement de plusieurs filons dans divers endroits de la planète, celui d’Amizour est en état de devenir un gisement pivot, d’autant qu’il va recourir dans son exploitation à une technologie innovatrice (chambre remblayées descendantes), et des techniques pointues non polluantes, a-t-il dit.
Le gisement est attendu pour commencer à entrer en production dès 2026, coïncidant avec la fin des expropriation-indemnisations et l’installation d’une usine de traitement des deux minerais.
Durant sa visite à Bejaia, le ministre, accompagné de la Secrétaire d’état, chargée des mines au ministère de l’Energie, et des présidents directeurs généraux de Sonatrach et de la Sonarem, en a profité pour passer en revue le chantier qui accueille les travaux de réalisation de la station de dessalement de l’eau de mer.
Implantée à Tighremt dans la commune balnéaire de Toudja à 38 km à l’ouest de Bejaia, le niveau d’avancement de la station dépasse 85% et les travaux vont bon train laissant augure une possible réception dans quelques semaines.
«C’est une fierté pour l’Algérie» a affirmé M. Arkab, indiquant que cela «traduit les efforts de l’Algérie nouvelle».
La station est modulée pour produire 300.000 mètres cubes d’eau potable quotidiennement et conçue pour alimenter en appoint plusieurs wilayas limitrophes à Bejaia, notamment Stif, Bordj Bou Arredj, et Bouira.
R.E
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