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Accueil Dossiers

De l’économie de rente à la création de valeur

Rédaction Crésus Rédaction Crésus
26 mai 2020, 22:25
in Dossiers
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De l’économie de rente à la création de valeur
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La dégradation des équilibres macroéconomiques sous l’effet de la chute du prix du pétrole constitue une opportunité historique d’accélérer la libéralisation de l’économie algérienne tout en renforçant l’Etat dans son rôle de stratège et de garant des grands équilibres socioéconomiques.

L’économie algérienne a subi de plein fouet la chute du prix du pétrole intervenue au second semestre 2014. La Banque d’Algérie, dans une note datant de fin novembre 2015 parle d’un “choc externe d’ampleur sans précédent”. Elle souligne “son impact négatif sur le budget et la position financière de l’Etat ainsi que sur la balance des paiements et la position financière extérieure”. 
De fait, les recettes des exportations, composées à 97% d’hydrocarbures, ont fondu de moitié, alors que les importations présentent dans une large mesure un caractère incompressible. Sur l’année 2015, la balance commerciale pourrait être déficitaire de 15 milliards de dollars et la balance des paiements pourrait présenter un déficit de 25/30 milliards de dollars. La situation des comptes publics est elle aussi alarmante avec un déficit qui pourrait dépasser 15% du PIB en 2015 avant recours Fonds de Régulation des Recettes (FRR). Au rythme actuel des prélèvements, ce dernier devrait être épuisé d’ici 2017. 

La situation est grave. Si rien n’est fait, l’impact de la crise sera durement ressenti par les entreprises et les ménages à travers le canal de la commande publique qui va être fortement contractée dès 2016 (gel de la plupart des projets d’équipement non prioritaires) et à travers l’inflation liée à la forte dépréciation du dinar vis-à-vis du dollar. Les mesures correctrices prises par le gouvernement dans le cadre de la LFC 2015 devraient atténuer quelque peu les déséquilibres macrofinanciers (restrictions sur les importations, hausse de la fiscalité non pétrolière, hausse modérée du prix des carburants et de l’électricité), mais leur impact transformationnel est limité.

Ce qu’il faut aujourd’hui à l’Algérie, c’est un aggiornamento profond de son modèle économique qui était fondé jusqu’à présent sur la commande publique et sur la redistribution de la rente pétrolière à différents acteurs économiques (ménages, opérateurs nationaux, opérateurs étrangers). Il y a un consensus sur la nécessité de cette transformation, même si des divergences subsistent sur la manière de la réaliser, et sur le rôle de l’Etat dans le nouveau modèle économique qui en sera issu.   

Or le temps est compté. Il est urgent de lancer un “big bang” de réformes économiques pour parachever la libéralisation de l’économie algérienne et la faire entrer pleinement dans le XXIème siècle. Il faut reprendre et amplifier le mouvement de réformes amorcées au début des années 1990 sous l’impulsion de l’ancien gouverneur de la Banque d’Algérie, Abderrahmane Hadj-Nacer puis, au début des années 2000 par l’ancien ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou. A chaque fois, des circonstances extérieures devaient mettre fin aux réformes initiées, laissant en jachère la modernisation de l’économie, et faisant miroiter périodiquement aux gouvernants les attraits d’un retour au dirigisme et au protectionnisme, alors même que ces derniers ont montré leurs limites. 

Ce big bang de réformes doit commencer par la modernisation du système bancaire et financier. Ce dernier est resté très en retard par rapport aux standards internationaux, que ce soit pour le secteur bancaire, dominé par quelques banques publiques massivement subventionnées par l’Etat – qui dépendent d’un pool restreint de dépôts d’entreprises publiques captives – ou par le marché obligataire, dont le bref essor au milieu des années 2000 a été étouffé en raison des bonifications d’intérêts accordés par le Trésor public sur les emprunts bancaires. La bourse elle-même n’a jamais réussi à décoller et à attirer plus d’une poignée d’entreprises, et encore ces dernières commencent aujourd’hui à s’en détourner, en l’absence d’animation du marché par des professionnels et de liquidité suffisante des transactions. 

La restructuration et la modernisation des entreprises publiques, prélude à l’ouverture de leur capital et à leur introduction en bourse n’a, elle aussi, pas été menée à son terme. Il faut donc aujourd’hui recréer les conditions d’une redynamisation des marchés financiers pour satisfaire aux besoins grandissants de financement des entreprises privées, et pour créer un pool d’actifs financiers générant un rendement attractif pour les caisses de retraite, les compagnies d’assurances et les autres investisseurs institutionnels nationaux. Ces supports d’épargne pourront également séduire les détenteurs d’épargne informelle qui préfèrent aujourd’hui investir leurs “sacs de dinars” dans l’immobilier ou dans les devises étrangères. 

Le big bang évoqué doit également comporter une ouverture sans équivoque à l’investissement étranger à travers des mesures emblématiques comme l’assouplissement progressif de la règle dite de 49/51 instaurée par la loi de finances 2009 et dont l’efficacité pour assurer le développement du secteur productif national n’a pas été démontrée. L’Etat pourra toujours requérir la majorité du capital au cas par cas dans le cadre d’opérations de partenariat impliquant des entreprises publiques nationales, surtout si les projets en question bénéficient d’avantage publics, mais on voit mal au nom de quoi il devrait imposer cette règle de manière systématique dans des opérations ayant lieu entre opérateurs privés. En outre, en l’absence d’un marché financier suffisamment profond, le financement de la part nationale (“le 51”) dans ces partenariats ne peut se faire aujourd’hui – hormis pour quelques entreprises publiques et privées – ce qui limite considérablement la portée et la pertinence de cette règle. Le gouvernement a lui-même évoqué les effets pervers de la règle 49/51, à travers le recensement des nombreux opérateurs étrangers qui déclarent des activités d’importation et de revente en l’état, non soumises à la règle, au lieu de créer des capacités locales de production. 

D’autres mesures d’accompagnement devraient être prises comme la création d’un véritable marché du foncier commercial, industriel et agricole, permettant de valoriser ces ressources en tant que collatéral dans le cadre d’opérations de financement bancaire ou de marché. Cela rejoint la problématique des zones industrielles et zones d’exportations prioritaires dont le maillage territorial et l’attractivité doivent être alignés sur les grands axes de communication et de transport et dont la gestion devrait être confiée à des sociétés nationales ou étrangères à l’expertise reconnue dans ce domaine. 

Enfin, ce big bang tant attendu, devrait inscrire à l’ordre du jour la libéralisation du marché des changes, et réaliser graduellement la convertibilité du dinar. Cette réforme d’envergure, longtemps ajournée au motif qu’elle pourrait accélérer la fuite de capitaux, permettrait au contraire d’assainir le marché informel des devises en allant vers un taux de change unique, au lieu d’entretenir la dualité persistante entre le taux de change officiel et le taux du marché parallèle. Il est de notoriété publique que des chambres de compensation informelle existent partout dans le pays et réalisent des transactions en devises représentant parfois des montants collossaux qui alimentent l’évasion douanière et fiscale. Au lieu de chercher à pénaliser ces acteurs, il serait plus judicieux et pragmatique de les faire entrer dans un marché des changes au sein duquel le cours du dinar serait déterminé par le libre jeu de l’offre et de la demande, la Banque d’Algérie n’intervenant que pour stabiliser le cours en cas de forte volatilité de ce dernier. 

Ces réformes permettraient de construire une nouvelle économie fondée sur la valorisation des ressources économiques à leur juste coût, et l’organisation d’une saine concurrence entre les acteurs économiques. Les marchés des facteurs (terre, travail, capital) ne seraient plus contingentés et attribués de manière discrétionnaire à certains opérateurs privilégiés au détriment d’autres opérateurs, avec tout ce que cela comporte comme dérives potentielles en matière de clientélisme, de corruption et de prévarication. Le système actuel de subventionnement et d’allocation de ces facteurs, entretient en effet les comportements rentiers et décourage la création de valeur et l’investissement. Or, ce sont là des éléments indispensables pour passer d’une économie de rente vers une économie productive à forte valeur ajoutée et, par conséquent, à revenus élevés pour les travailleurs.  

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