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L’énergie minière fait fureur

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La guerre du Lithium a commencé. Ce métal indispensable à la conception des batteries des véhicules électriques? Peut-être, répondent l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et l’IFP Énergies nouvelles. Marque des industries du verre et de la céramique, de la fabrication des graisses lubrifiantes ou encore de la production d’aluminium, le lithium est devenu, le favori du secteur des batteries pour l’industrie électronique (téléphone ou ordinateur portable notamment).

Le vrai combat commence

Le voici désormais très courtisé par le secteur automobile pour son haut potentiel d’oxydoréduction, lequel en fait un composant de choix pour les électrodes des batteries des véhicules électriques (VE). Celles-ci représentent aujourd’hui un tiers des usages du secteur. Une part appelée à augmenter considérablement au niveau mondial, sachant que les usages de batteries «traditionnelles» sont appelés à croître également, de l’ordre de 8 % par an jusqu’en 2030 et de 2,5 % d’ici à 2050. La bataille pour le lithium s’annonce donc rude, comme le détaille un rapport conjoint de l’Ademe et de l’IFPEN, consacré à l’électrification du parc automobile mondial et à la criticité du lithium à l’horizon 2050. En faisant un focus sur le parc de véhicules électriques purs (incluant véhicules particuliers, bus et véhicules commerciaux), le déploiement de la filière électrique devrait être compris entre 20 et 25 millions de véhicules en 2020, entre 40 et 50 millions en 2030 et entre 200 et 650 millions en 2040. Il faudra d’ici à 2030 produire en cumulé entre 1.400 et 3 000 kt de lithium, soit des productions annuelles variant de 90 kt à 200 kt de lithium entre aujourd’hui et 2030.

Les Chinois flambent le lithium

Encore confidentiel dans les années 1990, le marché du lithium a décollé. Partis d’environ 2 000 dollars la tonne, les prix ont été multipliés par trois entre 2003 et 2007 en réponse à la forte demande chinoise en lithium pour les batteries Li-ion des applications portables (téléphone, ordinateur, etc.). En février 2016, sur le marché spot chinois, les prix ont enregistré un pic à 22 900 $/t en février de la même année, soit trois fois le prix observé l’année précédente à la même période. 

En cause : le boom des VE de l’industrie chinoise, prête à dépenser de fortes sommes afin de sécuriser ses approvisionnements pour soutenir la rapide croissance de son industrie des batteries et du VE. Les grands acteurs du marché des batteries (Panasonic, LG Chem, CATL, etc.) ont de leur côté annoncé la construction de capacités de production qui pourraient tripler la production mondiale de batteries au lithium d’ici à 2020, technologie-phare des prochaines décennies.

De nouveaux gisements étant régulièrement découverts, en conventionnel (dans des roches lithinifères et les saumures de salars) comme en non conventionnel. Des réserves très concentrées dans les saumures des salars situés en Amérique du Sud (Argentine, Bolivie, Chili), quand les États-Unis, la Chine et l’Australie exploitent plutôt des mines lithinifères.

Le recyclage à la rescousse

Des ressources qui ne doivent pas faire négliger le lithium issu du recyclage (1 % des ressources aujourd’hui). Car si la difficulté majeure provient de la séparation des différents constituants qui composent les assemblages des batteries, on estime que 28 t de batteries Lition sont nécessaires pour obtenir une tonne de lithium, mais 250 t de minerai ou 750 t de saumure ! Toutefois, ont constaté les experts, en tenant compte des coûts des procédés et des quantités récupérées lors du recyclage, et ce malgré des prix aujourd’hui élevés, «il n’est toujours pas économique de recycler le lithium contenu dans les batteries». La durée de vie des batteries étant estimée à 8-10 ans, un développement important du VE contribuerait à la réalisation d’importantes économies d’échelle pour le recyclage et donc à une diminution des coûts de collecte et de récupération du lithium. Ce sera particulièrement vrai pour des pays comme la Chine, qui tend à réduire sa dépendance vis-à-vis de l’extérieur. 

C’était, il y a presque 11 ans, devant un parterre de P/APC, de walis, de walis- délégués et de membres du gouvernement, le premier magistrat du pays, Abdelaziz Bouteflika, a opté cette fois-ci pour l’autocritique. A l’ouverture des travaux de la rencontre avec les maires, organisée à la coupole du 5 Juillet, le chef de l’Etat n’a pas ménagé «certains» investisseurs étrangers et n’a pas non plus été tendre avec les jeunes. Il a reproché aussi aux élus locaux une certaine «démotivation». Faisant son mea culpa, M. Bouteflika reconnaît que des «erreurs ont été commises» par le passé et que des corrections s’imposaient. Le 26 juillet 2015, c’était, au MIM, 5 heures de présentations du potentiel minier alors inconnu par l’administration. Neuf ans après, le 26 juillet 2017, ce cri du cœur reste toujours valable, s’agissant des corrections qui s’imposent in fine, que ce soit pour les investissements du Golfe arabe (engrais, rond à béton) ou le reste.

La situation de l’économie algérienne est ultra gravissime, complexe, dans pratiquement tous les domaines à l’exception de celui de la Défense nationale, selon les observateurs.

Quelques éléments suffisent à résumer la situation :

Déséquilibre budgétaire (et … la fin du FRR en 2017) A l’image des États rentiers du Golfe arabique, la gestion des deniers de l’État ignorait les règles prudentielles (solde budgétaire aux alentours de 3 % PIB), ce qui a conduit à se retrouver avec le fonds de régulation des recettes vidées de toutes ses ressources financières dès la fin de l’année 2017. Pourtant, dès 2012, plusieurs analystes attiraient l’attention sur ce grave déséquilibre. La seule réponse apportée par le principal responsable gouvernemental (lors du séminaire sur le développement, à la coupole du Club des pins en novembre 2014) était que ces informations étaient fausses et, comble de l’art politique, jugée «anti patriotique»

Rappelons que ce fonds de régulation des recettes, qui avait atteint 72 milliards de dollars, avait été recommandé dès 2000 par le Fonds monétaire international pour obvier à la volatilité des prix pétroliers de conséquences sur les recettes fiscales de l’État. Ce fonds de régulation des recettes s’inscrivait dans le cadre des mesures d’équité intergénérationnelle, mais il fut neutralisé et vit ces objectifs déviés par la Loi de finances 2006.

Déséquilibre de la balance des comptes courants, et le spectre d’un matelas en devises quasiment nul vers 2020 : le déséquilibre de la balance commerciale (en milliards de dollars en 2016), expression de l’État rentier, reste accentué par le déséquilibre de la balance des services. Il est curieux de constater que ce déséquilibre de la balance des services était, en 2017, de l’ordre de moins 10 milliards de dollars, soit l’équivalent de tout le déséquilibre de la balance commerciale en 1999 (de l’ordre de moins de 9 milliards de dollars).

Déséquilibre énergétique (augmentation de la consommation énergétique) 

Ce déséquilibre s’explique par trois phénomènes concomitants. D’abord la quasi absence de découverte pétrolière durant ces 15 dernières années et le fait que le pétrole produit n’a pas été remplacée par du pétrole découvert, mais pire, voit sa production décliner sous l’effet de la déplétion pétrolière depuis 2007. Ensuite, la consommation énergétique, surtout pour le carburant gasoil, qui connaît une croissance des coûts quasi exponentielle, avec des taux annuels de plus 8 à plus 10 %, nonobstant la consommation non publiée du gasoil dans le forage des puis pétroliers en zone salifère.

Modèle de consommation énergétique antiéconomique  

L’existence d’un  modèle cohérent de consommation énergétique ,dont la suppression concomitante des subventions aurait permis d’éviter la fin des exportations pétrolières en 2022, par exemple par le recours au gaz naturel carburant (GNV GNL) pour les flottes captives (bus, camions SNTR, camions poubelles, navires, locomotives, etc.). Il aurait aussi empêché l’Algérie d’être, avec la Corée du Nord, d’être le seul pays dans le monde à continuer après 2000 à utiliser, comme additif d’essence, le plomb tétra éthyle très nocif.

Fin de la production pétrolière (2030-2035) 

En l’absence de nouvelles découvertes (frontière géologique du Nord de l’Algérie) ou de développement des grands gisements (Hassi-Messaoud, Rhourde el Baghel) par les méthodes de récupération assistée tertiaire.

– Agriculture : le plus grand pays d’Afrique par sa superficie se trouve depuis le début d’indépendance dans une situation critique dans le domaine de la dépendance et de la suffisance alimentaire. Il est curieux de constater que ce grand pays producteurs d’engrais est à la traîne du monde pour la consommation d’engrais par hectare.

– Industries : la part de l’industrie dans le PIB atteint le seuil fatidique de 5 %, ce qui constitue un cas particulier exceptionnel lorsqu’il est comparé aux autres pays de la région (15 à 20 %) ou parmi les pays émergents (20 à 30 %). Un autre chiffre effarant correspond à la consommation du gaz naturel dans l’industrie, que ce soit comme matière première ou source d’énergie. Alors que dans les grands pays industriels gaziers ou non gaziers, la part du gaz naturel consommé par l’industrie et de l’ordre de 30 à 40 % ; en Algérie, cette part est presque nulle et assimilable à l’erreur statistique chère aux modèles économétriques.

– Le secteur public marchand : il est à l’agonie et un seul chiffre résume tout. Les consommations intermédiaires importées par le secteur public marchand (les industries de l’État) sont égales en 2016 aux exportations pétrolières. De manière simple, on peut dire que tous les dollars engrangés par les exportations pétrolières algériennes servent seulement et uniquement à payer des importations de marchandises et de services du secteur économique de l’État. De manière plus simple, on peut énoncer qu’en 2022, avec la fin des exportations pétrolières, on assistera à la faillite totale du secteur public marchand algérien.

– Le secteur des services et autres activités de l’informel : l’absence de statistiques empêche une analyse fiable de ces activités. Cependant, on peut considérer que ces activités vont quasiment disparaître vers 2020, lorsque les réserves en devises seront l’équivalent de quelques semaines ou quelques mois d’importation.

– Les seuls aspects positifs pérennes : le legs des chouhada et des congrès ante indépendance (1962) du Front de Libération Nationale, notamment l’Education, la Santé, l’Equité interterritoriale et intergénérationnelle…

Quelques-uns des principaux défis auxquels reste confrontée l’Algérie :

Défis spécifiques à l’Algérie : ils sont en grande partie d’ordre culturel, et ils devaient être levés  par des actions appropriées et volontaristes dans les principaux domaines de la culture (éducation, éthique, citoyenneté, relation à l’effort et au travail, efficacité, compétitivité, etc.).

Parmi ces défis, certains sont des priorités : les barrières de décision et de non- communication entre structures (entre ministères en charge de l’Économie, entre directions générales  à l’intérieur des ministères, à l’intérieur des Directions générales, à l’intérieur des bureaux), les barrières entre la bureaucratie et le citoyen (bureaucratie souveraine et sans compte à rendre alors qu’elle est au service du citoyen), la non-gestion du temps, laquelle constitue une ressource rare, l’insouciance du citoyen qui assimile le domaine public de l’État au beylik, etc. D’autres défis ont fini par être reconnus par l’administration ainsi que les organismes internationaux (FMI, Banque Mondiale, etc.). Il en est ainsi des  déséquilibres macro-économiques cités dans le chapitre précédent, ainsi que l’emploi, plus exactement le chômage agonisant des jeunes, notamment des jeunes et moins jeunes, diplômés. Nous assistons à la fin du cycle de 60 ans de pétrole fiscal algérien, soit la principale source du budget de l’État. L’Algérie est qualifiée de pays fragile, tout comme le Venezuela, la Libye, Nigéria, Irak, etc.

Le secteur minier à la rescousse 

La réalité des chiffres nous impose de reconnaître que les résultats sont très en deçà des potentialités du secteur, que ce soit pour les richesses minérales ayant déjà été découvertes (minerai de fer, manganèse, phosphate, etc.) ou pour celles, bien plus importantes, et qui gisent dans les sols et sous-sols en attendant d’être découvertes. On peut analyser les écarts en considérant différents périmètres homogènes. Le retard par comparaison avec le Maroc (phosphate, manganèse) et la Mauritanie (minerai de fer). Essayons de comprendre pourquoi. Réussissant mieux que l’Algérie, ces deux pays exportent depuis très longtemps deux de ces produits (phosphate et ses dérivés et minerai de fer) avec des revenus de plusieurs milliards de dollars. Pourtant, l’Algérie dispose de ressources minières, estimées à 3 milliards de tonnes et qui avaient été découvertes dans les années 50. Pour le phosphate, l’Algérie exporte, bon an mal an et péniblement, moins d’un million de tonnes alors que le Maroc s’achemine vers les 40 millions de tonnes. Le Maroc valorise son phosphate en exploitant une vingtaine d’usines d’acide phosphorique et d’engrais dérivés alors que, il y a une vingtaine d’années, l’Algérie a dû se résoudre à voir son usine d’acide phosphorique se transformer en ferraille, et ce, tout comme pour son complexe pétrochimique de Skikda qui avait été le premier complexe construit dans le monde arabe. L’Algérie est par ailleurs un importateur malgré un potentiel exceptionnel. En effet, malgré des ressources considérables, le pays demeure passivement un grand importateur de produits miniers, soit annuellement une centaine de millions de dollars pour des produits minéraux utiles et ordinaires, dont la baryte importée pour plus de 10 millions de dollars, à partir du Maroc ou de la Tunisie. Cette baryte est essentielle et utilisée dans le forage des puits pétroliers. On citera aussi le marbre importé de Méditerranée pour plusieurs dizaines de millions de dollars, ainsi qu’une longue liste de plusieurs minéraux ordinaires (craie, sables, kaolin, archives, grenat-abrasif, granit, gravier, chaux éteinte, feldspaths, etc). Il faut mettre en relief aussi le potentiel minier algérien non encore découvert. D’après les présentations et des études externes qui ont été faites pour le secteur depuis deux ou trois années, le potentiel comprendrait la plupart des minéraux, des réserves très importantes à des coûts très compétitifs. Si l’on compare ce potentiel algérien à découvrir au potentiel minier marocains rendu public en octobre 2016, le potentiel algérien reléguerait au second plan le potentiel du pays voisin. En conclusion, si l’on comparait ce potentiel minier algérien au potentiel des grands pays miniers (Australie, Afrique du Sud, Russie, Chine, Brésil) alors on pourrait considérer comme hypothèses raisonnables que la chaîne de valeur minière (depuis l’extraction jusqu’à la fabrication de produits et équipements finis) pourra contribuer de manière plus importante que le pétrole à la croissance de l’économie nationale.

L’avenir du secteur 

L’analyse des causes fondées sur les comparaisons avec des pays similaires laissait penser que le retard est essentiellement due à la non-maîtrise des technologies modernes, d’ailleurs à l’instar de tout le secteur industriel algérien dont le défaut de croissance s’explique, non pas par le capital ou par le travail, mais par l’insuffisante productivité totale des facteurs, c’est-à-dire la technologie. Compte tenu de son potentiel, le secteur minier peut jouer un rôle très important. Or, le développement du secteur minier passe par différentes phases technologiques et économiques, à savoir l’exploration (la recherche minière), l’exploitation (extraction minière), le traitement (mise à niveau des spécifications du minerai), la métallurgie et, en aval le reste de la chaîne de valeur. Des études mondiales montrent que les conditions de la réussite de l’exploration minière passent par les juniors entreprises, du fait de la nécessité de maîtriser de hautes technologies d’exploration. Toute stratégie de relance doit nécessairement passer par les juniors entreprises pour l’étape d’exploration, puis le partenariat pour les étapes ultérieures des chaînes de valeur, notamment la métallurgie pour la production du métal considéré. L’analyse de la stagnation industrielle et minière observée dans notre pays ne laisse aucun doute à considérer que le processus de développement doit passer inéluctablement et essentiellement par l’entreprise privée, car elle seule assure les conditions d’efficacité, de rentabilité, de productivité, de maîtrise technologique et, in fine, de compétitivité. Car sans compétitivité, pas d’exportations, et donc pas d’importations (blé, sucre, médicaments etc.) 2016 avait été à juste titre désignée «Année de la mine en Algérie». La stratégie est claire car elle doit d’abord répondre aux défis de la compétitivité, à la nécessaire contribution à la croissance économique et au développement des exportations. La chaîne de valeur minière s’appuiera sur l’extraction du minerai (en surface ou en sous-sol), puis son raffinage (métal), ensuite la métallurgie (valorisation selon les besoins du marché), nécessitant souvent la synergie avec les énergies domestiques (gaz naturel), enfin la consommation finale en termes de biens d’équipement. Aussi, les exportations de produits miniers bruts ou transformés s’effectuent à toutes les étapes de l’échelle des valeurs, ce qui rend possible une stratégie de développement progressive (industries naissantes, remontée de filière, densification du tableau interindustriel). À ce titre, en ce siècle nouveau, marqué par les énergies renouvelables et les besoins en équipements verts (piles à hydrogène, stockage des énergiesnon renouvelables, équipements de mobilité, etc.), il convient de signaler l’importance croissante de certains minerais (lithium, vanadium, terres rares, etc.). Ainsi le PDG de Volvo annonçait récemment son intention d’abandonner dès 2019 les moteurs conventionnels (essence, gasoil) au profit de la voiture électrique (VE) et d’en vendre 1 million (VE + hybrides) dès 2025.

Quels mécanismes devraient être mis en place pour le renforcement du partenariat étranger dans le secteur minier ? 

Le véritable objectif se situe dans la croissance économique, le pays demeure passivement un grand importateur de produits miniers, soit annuellement une centaine de millions de dollars pour des produits minéraux utiles et ordinaires. 

Les scénarios possibles et optimaux :

La situation est complexe et difficile pour l’économie, mais l’Algérie dispose de nombreux projets indépendants et à très forte valeur. Ils sont caractérisés par des taux intrinsèques de rentabilité élevés, fiables et compétitifs par rapport aux coûts marginaux mondiaux ou, par rapport aux taux d’intérêt bancaires et à l’environnement d’attractivité des investissements directs étrangers (IDE). Sans entrer dans le détail des projets, nous citerons les principaux domaines économiques par ordre de priorité temporelle, en essayant de les illustrer par l’analyse coût avantage.

La mère des projets algériens : la principale solution au modèle énergétique liquide (essence, gasoil, frein aux exportations pétrolières liquides), réside, selon certains, dans le gaz naturel carburant (GNC) ou NGV en anglais américain (Natural Gas Vehicle). Nonobstant les dépenses de conversion (alimentation GN vs alimentation gasoil du bus/camion), de l’ordre de 10 000 $, l’Etat fiscal sera totalement gagnant après le Pay Out Time (Délai de Récupération de 6 à 9 mois). Cela donne un gain de plus de 4 milliards $ aujourd’hui et 21 milliards $ en 2022, sur la base d’un baril de pétrole exportable à 40 $/baril contre 3 $millions BTU de GN soit 15 $barils de GN. 

Le père des projets sahariens : l’objectif est d’améliorer la production de pétrole extrait du gisement de Hassi-Messaoud et d’autres gisements (Rhourde El Baghel, etc.), en passant de 400 000 barils jour à un à 1,5 millions de barils jour à Hassi-Messaoud. Une méthode d’ingénierie de réservoir pétrolier, ignorée par nos ingénieurs pétroliers depuis des décennies, consiste en la récupération tertiaire par voie microbienne, dite Microbian Enhanced Oil Recovery ou MEOR et qui ne coûte que 10 $ par baril soit cinq fois moins que les techniques traditionnelles de récupération tertiaire (chimique, gaz carbonique, thermique, etc.). Le gain net attendu est de l’ordre 30 milliards $ en 2021. 

Pétrochimie, mère de la diversification industrielle : la pétrochimie diversifiée et créatrice de valeur ajoutée, d’exportations, de technologie, de  R/D, d’emplois et d’intégration inter et intra-sectorielle 

– Pole Plasturgie : de 10 à 15 milliards $ d’exportations par an (SABIC KSA = 50 milliards $ par an exportés)

– Pole Textile : 50 000 emplois avals par an 

– Pole Engrais : 5 à 10 milliards $ d’exportations hors potasse et soufre à découvrir dans le Tell et les Hauts Plateaux.

– Pôle Chimie Fine et de spécialité (10 000 à 50 000 entreprises privées et familiales).

Chaine de valeurs des matériaux du 21ème siècle (batteries Tesla, batteries électriques, panneaux solaires) : Vanadium (potentiel 15000 tonnes/km2 soit 1.5 milliard de $), Lithium, Cuivre, Manganèse, Bauxite, Uranium (1910 tonnes /km2) etc. Matériaux utiles de construction en Algérie du Nord (superficie environ 300 000 km2) non encore découverts soit 50 000 entreprises privées ou artisanales à créer : Les chiffres en gras donnent les réserves hors sol (exploitation en carrière) exprimées en tonnes/ km2 de territoire de l’Algérie du nord.

L’Algérie à la 73e place mondiale

La gestion du domaine minier en Algérie est loin de répondre aux normes internationales, selon le National Resource Governance Ecolee (NRGI), qui a mesuré l’indice de gouvernance des ressources naturelles (pétrole, gaz, mines) de 81 pays. Il classe ainsi l’Algérie à la 73e  place, dans un nouveau rapport publié fin juin 2017. Il est à savoir que l’indice est composé de 89 évaluations et comprend notamment une évaluation ayant trait à la répartition des droits d’extraction, l’exploration, la production, la protection de l’environnement, la collecte des revenus et les entreprises d’État. Le second volet – la gestion des revenus – couvre les budgets nationaux, le partage des revenus des ressources au niveau national et les fonds souverains. Le troisième volet de l’indice évalue l’environnement du pays et jauge le cadre de la gouvernance dans son ensemble. Il prend en compte la stabilité politique, la lutte contre la corruption, la primauté du droit, la liberté d’expression, ainsi que d’autres facteurs. L’Algérie a obtenu de mauvais scores notamment en ce qui concerne la gestion des revenus avec 25 sur 100 et l’inadéquation entre les facteurs liés à la protection de l’environnement et leur application sur le terrain. Selon l’Indice de gouvernance des ressources naturelles (Resource Governance Index, ou «RI») de 2017, l’Algérie fait partie des pays qui administrent mal leurs secteurs pétrolier, gazier et minier et qui ont une gestion plutôt médiocre des industries extractives, selon le rapport qui se base sur trois critères principaux liés à la réalisation de la valeur, la gestion des revenus et les conditions générales de gouvernance du pays.

L’Algérie n’est ainsi que 14e  en Afrique en vertu du classement qui compte dix-neuf pays africains, à la tête desquels trône le Ghana, en tant que pays africain qui gère le mieux ses ressources. L’Indice de gouvernance des ressources naturelles indique notamment que, pour contribuer au développement de leur pays, les entreprises publiques doivent subir de profondes réformes. Dans les recommandations publiées avec les données, NRGI invite par ailleurs les gouvernements à soutenir des mesures de transparence et à adopter et appliquer des lois exigeant la divulgation de l’identité des bénéficiaires réels des compagnies pétrolières et minières. La Norvège championne toutes catégories. Au plan mondial, les données de l’indice montrent que la Norvège présente la meilleure gouvernance des ressources naturelles au monde. Elle est suivie de près par le Chili, le Royaume-Uni et le Canada dans la catégorie de performance «bien» la plus élevée. L’Érythrée est le pays dont la gouvernance des ressources est le pire, et elle reçoit la note «défaillant» dans l’indice, avec le Turkménistan, la Libye, le Soudan et la Guinée équatoriale, qui obtiennent la même note entre autres pays. «Pour les 1,8 milliard de citoyens pauvres vivant dans les 81 pays que nous avons évalués pour constituer l’indice de gouvernance des ressources naturelles, la bonne gouvernance des industries extractives est une étape fondamentale dans la sortie de la pauvreté», a déclaré Daniel Kaufmann, président et DG de NRGI : «Il est encourageant de constater que des dizaines de pays sont en train d’adopter des lois et des règlements dans le domaine des activités extractives, bien que ces initiatives ne soient souvent pas suivies de véritables mesures en pratique». L’indice a permis de montrer que le fossé entre la loi et la pratique est plus grand dans les pays où la corruption est systémique.

Cet écart se produit dans de nombreux domaines de la politique s’appliquant aux industries extractives – notamment en matière d’impacts environnementaux et sociaux ainsi que de partage des revenus issus des ressources naturelles entre les gouvernements nationaux et les autorités locales – et il est particulièrement problématique pour les communautés vivant près des sites d’extraction. L’indice évalue également la gouvernance et la transparence des fonds souverains dans 33 pays.  De tous les fonds évalués, le fonds de stabilisation et d’épargne (Savings and StabilizationFund) de la Colombie est le mieux administré, et il est suivi par le fonds de stabilisation (Stabilisation Fund) du Ghana. Ila été constaté que l’office des investissements du Qatar (Qatar Investment Authority), qui gère des actifs s’élevant à 330 milliards de dollars US, et le compte d’excédent de pétrole brut (Excess Crude Account) du Nigeria étaient les fonds les plus mal gérés. Au moins 1500 milliards de dollars sont actuellement gérés par 11 fonds souverains qualifiés par les chercheurs du NGRI comme défaillants. Parmi les 74 entreprises publiques du secteur extractif les mieux gérées qui ont été évaluées pour leurs divulgations et leur gouvernance d’entreprise, Codelco, la compagnie minière d’État du Chili a reçu la note la plus élevée. La corporation du pétrole et du gaz naturel de l’Inde (Oil and Natural Gas Corporation of India) s’est classée deuxième. Quarante-huit entreprises d’État ont été notées comme «insuffisant». L’indice montre que la gouvernance de la compagnie pétrolière nationale de Chine (China National Petroleum Company) comporte des faiblesses, et que la gouvernance de la compagnie pétrolière nationale d’Abu Dhabi (Abu Dhabi National Oil Company), de la Compagnie pétrolière du Gabon, de Turkmengas et de SaudiAramco correspond à la note «défaillant».

 
Substances

Réserves sur 13200 km3

 Réserve Par Km
  En million m3 T / km2
Graves 4082 824 150 
Argiles pour produits rouges 217750 43 725 000 
Sable à béton 49034 9 844 750

Sable industriel

et verrerie

20047 4 025 350 
Kaolin 5800 1 163 350

Ciment

auto cuisant

111699 22 424 300
Pierre à ciment conventionnel 169197 33 973 000
Agrégat à béton 219580 44 082 700
Pierres ornementales 1619191 325 049 000

Tuf et calcite pour chaux etc.

40485 8 127 550

Dolomie à ballast -industrie

58355 11 715 600

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