Les enfants, en principe, naissent pour être heureux. Car innocents de tout ce qui se trame côté adultes. Et il pèse sur chacun d’entre nous une obligation morale et matérielle de leur assurer une existence sinon idéale à tout le moins décente. Mais il paraît que les adultes auraient d’autres chats à fouetter et qu’ils ne se souviennent de cette frange vulnérable de la population qu’à l’occasion d’une occasion. Telle la fameuse journée mondiale de l’enfance où les effets de manche et autres déclarations «philanthropiques» intempestives se disputent la primeur des médias, eux-mêmes par trop occupés à faire dans le sensationnel… au lieu de leur consacrer, par exemple «un temps d’antenne» plus important en termes de volume horaire. Tandis que l’enfance ne fait l’évènement que de manière sporadique. Pourtant, il ne se passe pas une seule journée sans que l’on apprenne que, pratiquement, aux quatre coins de la planète, on tue des humains, et surtout des enfants, comme on tire de «vulgaires» lapins de garenne. Que ces enfants soient juifs, palestiniens, yéménites ou d’autres origines, importe peu. Le plus horrible est que le monde dit pourtant civilisé cautionne tous ces crimes abominables malgré toutes les conventions qui ont pour vocation la mise à l’abri de tout danger de ces enfants. Y compris, nous dit-on, en, cas de conflit et ou de guerre. Dans la pratique, il en va tout autrement. Puisque même les pays signataires de cette fameuse convention sont complices carrément ou cautionnent, d’une manière ou d’une autre, pareille tragédie. Car il s’agit bien d’une tragédie pour qui connaît un tant soit peu toutes les tortures endurées par ces pauvres malheureux, au vu et au su de toutes les instances qui plus est. Et ça se permet, ensuite, comble de cynisme, de menacer de sanctions les nations ne respectant pas ces droits. Alors que tous les enfants de toute race et de toute nation devraient être la préoccupation essentielle et principale de tous les gouvernants. Et pas seulement à l’occasion de cette journée de l’enfance où chaque pays nous arrose d’images idylliques de sa politique «avant-gardiste» de la protection de l’enfance…
Amar Zentar