Le président du parti Djil el Djadid, Soufiane Djilali, nous parle, dans cet entretien, des raisons qui font que la nouvelle Constitution ne prévoit pas de poste de vice-président.
Crésus : Est-ce que prévoir un poste de vice-président dans la Constitution aurait été une bonne idée?
Sofiane Djillali : Je rappelle que lors des débats sur la Constitution, Jil El Jadid avait émis des réserves sur les prérogatives qui auraient étés dévolues au poste de vice-président. C’était le fait qu’il était prévu dans la première mouture de l’amendement constitutionnelle que le vice-président poursuive le mandat du président de la République en cas de vacance du poste qui nous gênait et non pas le poste en lui-même.
Quel aurait été le rôle du vice-président en absence du président de la République ?
La nouvelle Constitution prévoit dans son article 94 qu’en cas d’absence du président de la République, se tiendrait immédiatement la réunion de la Cour constitutionnelle qui devrait statuer, et si c’est nécessaire elle peut confier la responsabilité pendant 45 jours au président du Conseil de la nation et si la situation venait à se prolonger, des élections présidentielles doivent être organisées dans les 3 ou 6 mois. Ce genre de situation est vraiment exceptionnel. Je ne pense pas qu’il faille systématiquement prévoir des postes dans ces cas là parce qu’un président de la République qui peut-être momentanément absent devrait charger les équipes d’hommes politiques autour de lui d’accomplir les tâches au quotidien.
Pourquoi ce poste a été écarté ?
Heureusement. Le poste de vice-président avait la prérogative de finir un mandat jusqu’à la fin. Si on avait abrogé la disposition dont je vous ai parlé, il aurait été possible de garder ce poste mais pour une période limitée.
On est dans une situation où le président Abdelmadjid Teboune n’a pas bouclé sa première année. On aurait eu donc un vice-président désigné qui aurait gardé ce poste pour les 4 ans prochains. Le problème était là.
Nassima Ben