Justifiées selon certains capitales, condamnables pour d’autres, ces attaques impacteront directement les cours de l’or noir, selon des analystes. S’exprimant à ce sujet, Baghdad Mendouche, expert en questions énergétiques et ancien PDG d’une filiale de Sonatrach, est formel. «Le prix du baril de Brent va nettement augmenter si la crise au Moyen-Orient perdure, notamment, après la riposte menée par l’Iran contre l’entité sioniste», a-t-il en effet analysé dans son intervention, hier, sur les ondes de la chaîne III.  L’expert a, dans ce sens, prédit, «une nette augmentation du prix du baril de Brent si la situation qui prévaut au Moyen-Orient perdure». Plus explicite, il a fait savoir que cette augmentation a déjà débuté, car le prix du baril de Brent est passé de 91.5 $ à 92 $, soit une hausse d’un demi-dollar. Cet accroissement du prix du baril de Brent ne peut être expliqué, uniquement, par la situation géopolitique avec le conflit entre l’Iran et l’entité sioniste ou encore l’agression barbare menée par cette dernière contre la bande de Ghaza, depuis plus de sept mois», soutient-il encore, relevant que plusieurs facteurs sont à l’origine de cette hausse, «à commencer par l’augmentation de la demande mondiale exprimée dans cette période de l’année, pour cet été». Ainsi, selon les prévisions, la prochaine saison estivale « sera marquée par une forte demande de transport aérien et une mobilité routière accrue », prédit l’intervenant d’autant que les prévisions sur l’économie mondiale sont optimistes et les chiffres de croissances aussi. « En d’autres mots, la demande de pétrole sera beaucoup plus importante et aura un impact sur son prix », affirme l’expert, pour qui, l’augmentation du prix du pétrole trouve son explication, également, dans les discisions prises par l’Opep+, depuis 2022. Cet état de fait sera profitable à tous les producteurs de pétrole, dont l’Algérie qui «va être doublement avantagée», analyse Baghdad Mendouche.

Yacine Ouffella

«Air Algérie annonce la suspension temporaire de ses vols à destination de la Jordanie et du Liban et cela jusqu’à nouvel ordre», a-t-elle indiqué. La compagnie aérienne nationale a invité ses «clients concernés par cette annonce à contacter leurs agences ou le centre d’appels (+21321986363) de la compagnie pour obtenir plus d’informations ou pour se renseigner sur toute éventuelle évolution».

Depuis des années, l’Algérie fait face à un ennemi redoutable : les incendies de forêt. L’année dernière, en 2023, ce fléau a causé la destruction de plus de 41 000 hectares d’espaces forestiers dans le pays. Pour cette année, l’Algérie se prépare à accueillir prochainement six nouveaux avions bombardiers d’eau, renforçant ainsi ses capacités d’intervention face aux incendies de forêt. Ces nouveaux moyens aériens viennent s’ajouter à un dispositif préventif et opérationnel mis en place par la direction de la protection civile, selon le commandant Nassim Bernaoui de la cellule communication de la DGPC. Contacté par Crésus, M. Beranoui a déclaré que « la direction de la protection civile a mis en place un dispositif préventif et opérationnel pour faire face aux incendies ». «Ces actions ne se limitent pas à l’acquisition de nouveaux équipements. Elles englobent une série d’initiatives allant des préparatifs aériens à la promotion du nettoyage forestier. Cette approche multiforme démontre l’engagement total de l’Algérie envers la prévention et la gestion efficace des incendies de forêt », a-t-détaillé. En premier lieu, Nassim Bernaoui a classé les incendies de forêt comme «risque majeur» dans notre pays. Plus précisément, «il s’agit, en fait, du quatrième risque majeur, toute menace probable pour l’Homme et son environnement pouvant survenir du fait d’aléas naturels exceptionnels et/ou du fait d’activités humaines». Or, il est clairement établi que « la réduction des effets de ces risques majeurs passe inéluctablement par un élément très important : la prévention». Dans ce cadre, « l’Algérie a mis en place un plan national de prévention qui concerne l’ensemble des acteurs intervenant dans la lutte contre les feux de forêt. »

INTESTIN

Cette année, 65 colonnes mobiles seront déployées. La flotte aérienne sera augmentée à 25 appareils comprenant les hélicoptères de la PC et 11 Air Tractor

S’agissant des difficultés rencontrées sur le terrain, celles-ci ont trait essentiellement aux grandes différences entre les régions du pays, notamment en matière d’essences forestières. Il va de soi que la forêt nécessite beaucoup d’aménagements, un travail qui doit se faire avant l’été, axé notamment sur les pistes carrossables mais aussi sur les accès et les tranchées pare-feu. «Préserver une forêt nécessite au minimum trois éléments essentiels qui sont l’accès, les tranchées pare-feu et les points d’eau avec un système efficient en matière d’alimentation des engins. Cela étant, hormis la question de l’aménagement, pas évidente à cause des reliefs, comme nous l’avons déjà précisé, il y a aussi la difficulté de combattre le feu près des fils électriques de moyenne et haute tension mais également la proximité des terres agricoles, des routes nationales et des voies ferrées», a-t-il déclaré. Sur le front opérationnel, des mesures ambitieuses ont été prises pour renforcer le dispositif déjà en place. Sur ce point Nassim Bernaoui  a révélé que «le dispositif cette année a  été renforcé  par apport à l’année dernière, notamment le diapositifs terrestre et aérien». Notre interlocuteur a annoncé que «cette année, 65 colonnes mobiles seront déployées au niveau des wilayas présentant un fort risque d’incendie, notamment en matière végétale. Certaines wilayas seront équipées de 3 colonnes mobiles, tandis que d’autres bénéficieront de 5 colonnes mobiles, ce qui représente une expansion significative par rapport à l’année précédente». Expliquant que «cette décision vise à renforcer la capacité d’intervention rapide et efficace en cas d’incendie, couvrant ainsi une plus grande étendue géographique, de l’Est à l’Ouest du pays, et apportant un soutien renforcé à chaque wilaya en cas de besoin urgent suite à des incendies violents.» En ce qui concerne l’appui aérien, «la protection civile sera soutenue par l’armée nationale populaire ainsi que par l’utilisation des avions Air Tractor acquis l’année dernière ». Avant d’ajouter que « cette année, cinq nouveaux Air Tractor ont été acquis par Tassili Airlines, venant renforcer les capacités aériennes de lutte contre les incendies ». En outre, le commandant Nassim Bernaoui, de la cellule communication de la DGPC a souligné que «la flotte aérienne de l’année précédente, composée de 18 appareils, sera augmentée à 25 appareils cette année. Cette flotte comprendra les hélicoptères de la protection civile ainsi que les 11 Air Tractor, qu’ils soient acquis ou affrétés, qui seront positionnés dans des wilayas stratégiques telles que Chlef, Batna et Annaba, ainsi qu’un élargissement des équipements de lutte contre les incendies, passant de 3 à 5 griffes mobiles d’est en ouest du pays.. »

INTESTIN

L’intelligence artificielle pourrait bientôt être intégrée dans le processus de reconnaissance et de prise de décisions, promettant ainsi une réponse encore plus rapide et efficace face aux incendies. 

Selon lui « ces mesures visent à garantir une réponse rapide et efficace en cas d’incendie, démontrant l’engagement ferme des autorités à protéger les ressources naturelles du pays et à assurer la sécurité des citoyens. » Sans oublier le rôle crucial du Conseil National de Prévention contre les Feux de Forêt de la Direction Générale des Forêts (DGF), qui mène un travail colossal sur le terrain, notamment en matière d’aménagement des points d’eau pour prévenir les incendies. Outre, cette année, « le dispositif de prévention et d’intervention contre les incendies en Algérie se révèle extrêmement complet et robuste par rapport à l’année précédente. Il est indéniable que les préparatifs ont été engagés de manière très précoce, témoignant de la détermination des autorités à anticiper et à répondre efficacement à la menace des incendies de forêt », dira Beranoui. Par ailleurs, il n’a pas manqué de rappeler que « la collaboration interdépartementale, notamment avec le ministère de l’Agriculture, permet l’utilisation de drones pour la surveillance des forêts et la détection précoce des incendies. Cette intégration de nouvelles technologies témoigne de la volonté des autorités d’adopter des approches innovantes dans la lutte contre les incendies ». De plus, il a souligné que « l’intelligence artificielle pourrait bientôt être intégrée dans le processus de reconnaissance et de prise de décisions, promettant ainsi une réponse encore plus rapide et efficace face aux incendies. » Malgré ces avancées, la collaboration des citoyens reste essentielle. Il est impératif de respecter les interdictions de grillades en forêt et d’être vigilant en signalant rapidement tout début d’incendie. La lutte contre les incendies en Algérie repose sur la vigilance, la collaboration et l’intégration de nouvelles technologies. Grâce à ces efforts conjugués, les autorités sont prêtes à faire face à la saison des feux de forêt et à protéger la vie humaine et les biens des citoyens.

INTESTIN : 14 Canadairs, acquis par le ministère de la Défense nationale, d’une capacité impressionnante de 12 000 litres chacun, seront mobilisés.

Alors que les incendies de forêts continuent de menacer les précieuses ressources naturelles de l’Algérie, le gouvernement a récemment annoncé une série d’initiatives ambitieuses visant à renforcer les mesures de prévention et de lutte contre ce fléau dévastateur. Au cœur de ces initiatives se trouve la mobilisation de 14 Canadairs, acquis par le ministère de la Défense nationale, d’une capacité impressionnante de 12 000 litres chacun. Ces avions constituent des moyens d’intervention aériens essentiels pour combattre les incendies de grande envergure, renforçant ainsi la capacité de réponse du gouvernement face à ces crises. En plus de l’acquisition de nouveaux équipements, des mesures préventives ont été mises en place pour limiter la propagation des incendies. La construction d’infrastructures telles que des bassins d’eau et des pistes d’atterrissage pour les hélicoptères facilite l’accès des équipes de secours aux zones touchées. De même, l’ouverture de sentiers forestiers et la création de pare-feu visent à créer des barrières naturelles contre les flammes. Mais la prévention ne s’arrête pas là. Des exercices de simulation pour l’extinction des incendies de forêts sont planifiés, permettant aux différentes agences gouvernementales et aux services compétents de coordonner leurs actions et d’améliorer leur efficacité dans des situations réelles. Le gouvernement ne lésine pas sur les ressources financières pour faire face à cette menace. Un investissement significatif de 2,5 milliards DA a été débloqué pour 13 opérations dans le secteur des Forêts. De plus, de nouveaux programmes pour les années 2023 et 2024, d’une valeur combinée de plus de 17 milliards DA, témoignent de l’engagement soutenu du gouvernement à lutter contre les incendies de forêts. Face à la menace croissante des incendies de forêts, l’Algérie affirme son engagement à protéger son patrimoine naturel et à assurer la sécurité de ses citoyens.

Yasmine M.