Par Meriem Chibane
Rien n’a été encore décidé officiellement en ce qui concerne le maintien ou non de la coupe pétrolière de 7,7 millions de barils par jour, au-delà du mois de décembre en cours. Les 13 pays OPEP et leurs partenaires Non-OPEP ne sont pas encore parvenus à un compromis final.
Prévue pour hier, mardi 1er décembre 2020, la 12ème réunion ministérielle de l’OPEP, faisant officiellement suite à la 180ème réunion de la Conférence de l’OPEP qui a commencé ses travaux, lundi 30 novembre 2020, est finalement reportée à jeudi 03 décembre 2020. Les différentes parties préfèrent poursuivre les consultations en privé avant de se réunir officiellement pour une décision finale à faire appliquer aussi bien par les pays OPEP et Non-OPEP.
Ce sont justement les pays Non-OPEP, à leur tête la Russie, après l’Arabie Saoudite qui est un pays OPEP qui semblent à l’origine de ce retard. Dès le départ, l’accord d’avril 2020 avait prévu que la réduction de la production pétrolière passe à 5,8 millions de barils par jour juste après expiration de cet accord, soit à partir du 1er janvier 2021.
En raison de la situation sanitaire qui perdure et du risque que l’économie mondiale ne reprenne pas de sitôt, malgré les annonces prometteuses de vaccins anti-Covid et de retour à une vie normale, les pays OPEP affirment opter pour le moment pour la coupe de 7,7 millions de barils par jour. Durant ces deux autres jours de consultations, ils espèrent donc convaincre leurs partenaires Non-OPEP de faire de même.
Abdelmadjid Attar, le président de la Conférence OPEP, affirme son optimisme malgré les réserves exprimées par certains. Il estime que «le maintien des consultations et le report de la réunion à jeudi est une démonstration de la volonté de tous d’aboutir à un consensus». Attar rappelle que «les pays membres pourront, en cas d’adoption du prolongement, tenir une réunion d’urgence en mars prochain en vue de l’application immédiate du plafonnement convenu dans l’accord portant réduction de la production, soit à 5,8 millions b/j».
M. C.
