Par Nordine Mzala
Le porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, ministre de la Communication, a réagi à la résolution du Parlement européen à travers un réquisitoire qui fera certainement l’objet d’études approfondies de la part des chancelleries, d’abord et des centres spécialisés, d’autres parts. De mémoire de journaliste, jamais un communiqué venant d’un officiel algérien n’a autant étayé le discours anti-impérialiste de précieux éléments d’informations sur les enjeux et les acteurs qui se cachent derrière les attaques insidieuses ciblant l’Algérie ces derniers mois.
L’Union européenne, les politiciens-mercenaires, les ONG orientées, les médias, les réseaux sociaux, l’ex-président français Nicolas Sarkozy, le lobby sioniste…Aucune partie n’a été épargnée dans une diatribe contre des manœuvres néocoloniales qui crèvent les yeux. Belhimer, rappelant le postulat du «gourou des droits de l’Homme», le Français Bernard Kouchner, ex- ministre des Affaires étrangères, inventeur du vilain concept du «droit d’ingérence humanitaire» : Attendre que la génération de Novembre ait complètement disparu «pour que ce soit plus simple.» Entendre plus simple à dominer ? Le porte-parole du gouvernement algérien, soulignant «qu’aucun des pays ayant emprunté la voie du processus constituant issu des laboratoires atlantistes n’est sorti indemne de la partition territoriale et de la guerre civile».
Voilà donc une riposte claire, officielle et purgée de fausse retenue diplomatique qui désigne les ennemis de l’Algérie sans périphrase. A partir de cette extraordinaire sortie d’Ammar Belhimer, qui tranche avec l’hypocrisie de certains canaux politiques, chacun peut se faire une idée de la politique extérieure à promouvoir, des relations économiques à développer et de la vigilance interne unitaire à renforcer. Par-delà la défense de la démarche gouvernementale actuelle, dans ce difficile contexte de changement contrarié par des adversaires invisibles, Ammar Belhimer, semble s’impliquer personnellement pour conjurer le sort du néocolonialisme.
S’en remettant aussi à la réaction collective des Algériens allergiques à l’ingérence et jaloux de leur souveraineté, le représentant de l’Etat s’appuie sur une donnée hautement stratégique qui a déjà fait ses preuves- Le peuple comme rempart- lors de la vague de ce qui a été appelé Le Printemps Arabe. Une tentative de déstabilisation, face à laquelle le journaliste et intellectuel Belhimer a su s’engager aux côtés de feu Babès, ex-patron du CNES, le Conseil national économique et social, avec une efficacité éprouvée.
N. M.