Par Hamid Djafour
En arrêt technique depuis hier, mardi 1er décembre 2020, en raison de difficultés d’approvisionnement en matière première pour cause de contraintes financières, l’Entreprise nationale des industries de l’électroménager (ENIEM) rassure les travailleurs sur le paiement de leurs salaires bien que ce ne soit pas en totalité.
Le Conseil d’administration de l’entreprise publique s’est réuni, dimanche 29 novembre, 2020, suite à quoi il a décidé du maintien du salaire de base des travailleurs mis en chômage technique, augmentation de l’indemnité d’expérience professionnelle, ainsi que des primes et indemnités à caractère familiale. Une réunion provoquée par un large mouvement de protestation des travailleurs qui refusaient de se soumettre à l’ordre de rester chez eux pendant un mois pour cause de cet arrêt technique. Ils ont marché du siège l’entreprise jusqu’à celui de la wilaya.
La direction de l’ENIEM a affirmé qu’elle était contrainte de recourir à l’arrêt technique, pendant un mois, en raison de la difficulté d’avoir un crédit auprès des banques. La première fois que l’entreprise a dû arrêter son activité, en février dernier, elle a été sauvée par la BEA qui lui a octroyée un crédit de 1,1 milliard de dinars. Cela sur décision des autorités centrales. Cette fois-ci, aucune banque ne s’est manifestée ni, d’ailleurs, une voix du gouvernement.
Un service minimum sera maintenu, durant cette période, afin de faire le bilan et finaliser les travaux d’inventaire et de gestion.
Selon les dernières informations, le ministère de l’industrie a décidé de diligenter une enquête pour établir les causes à l’origine de ces difficultés à répétition qui mettent sérieusement en péril ce pôle industriel de la wilaya de Tizi-Ouzou. Les responsabilités doivent être déterminées, de l’avis de tous.
H. D.