Par S. Méhalla
Mais des Allemands non-repentis, car, de la repentance, les autres ne nous ont pas affranchis. Ils ne nous ont pas tendu cette main du «prince» Mitterrand pendu à celle du gaillard allemand Helmut Kohl, en commémoration des morts de la première Guerre mondiale.
Nous, manque de peau, pas de chancelier, pas de chancelière, nous n’avons. Kohl pour nous, c’est le sens d’un banal produit qui évite aux yeux de déballer leurs larmes en les induisant de noirceur. Du coup, cette poignée-là de tonton Mitterrand ou de Macron l’ado, nous n’en aurons peut-être jamais droit. Nous ne sommes pas une race pure et digne, pensent-ils. Nous sommes basanés. Des bronzés qui ont participé à hauteur de 53 000 morts lors de la première Guerre mondiale pour défendre cette France qui nous colonisait. Regardez-là, dans cette photo, historique disent-ils, nous sommes réels et invisibles entre le «prince» et l’armoire à glace. Invisibles et vulnérables, nous le serons toujours si…
Mais l’histoire nous a aidés à comprendre que les lois de la vie, la justice de la vie, le respect dans la vie, la vie dans la vie et la vie après la vie est tout juste une affaire de force et de trahison. La force d’être fort, de se relever à chaque fois qu’une conspiration se trame contre nous. Aujourd’hui, les sionistes, les Français et les Marocains nous ciblent, paraît-il.
Alors tels les Allemands, après le traité de Versailles, nous serons donc. Ne tronquons donc pas les mots, pour commencer. Ne remplaçons pas juif par sioniste, car tout sioniste est forcément juif, selon nous, comme, selon-eux, musulman et islamiste sont les recto-verso d’une même pièce. Nous endossons cette parano hitlérienne de classer les juifs dans cette race qui depuis la genèse a voulu la peau des Français et des sionistes. Car tous des juifs.
Les juifs et l’Algérie et les juifs d’Algérie. Les premiers tendent l’oreille aux seconds frustrés de voir que cette Algérie leur a échappée, qu’ils veulent, à tout prix, la voir à terre pour la racheter franco. De se polir le dos des mains, attendent-ils, en poussant ses enfants à remuer la rue. Que ces enfants se clochardisent, patientent-ils, afin que l’étoile de David et la place de l’Étoile, celle du peuple le plus maudit de la planète et celui le plus raciste, croustillent délictueusement le fruit défendu : les frontières et les souverainetés, arabes j’entends. Le rêve sioniste. Et l’Algérie ? La cerise.
Alors, nous serons tous Allemands… un jour. Ces Allemands faits, défaits, refaits par l’histoire. Ces Allemands avec leurs fours crématoires et leurs igloos sibériens. Jugements et préjugés des temps apprivoisés. La haine, assumons enfin. L’anti-juivisme, l’esprit nauséabond, nazislamisme, antisémitisme qui nous colle à la peau comme une norme européenne greffé à chacun de nous, oui. Mais laissons pas ce George Soros, BHL, Sarkozy, Fabius, Kouchner et toutes ces kippas qui gangrènent les rues de Paris, d’Israël ou de New-York… avoir la peau de nos enfants.
A ce prix-là nous vaudrons certainement plus que « l’honneur » d’une comique poignée de mains…