L’Algérie envisage d’augmenter de 12% ses exportations en hydrocarbures en 2021, avec un volume total atteignant les 92 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP), a annoncé Abdelmadjid Attar, ministre de l’Energie. Dans un entretien accordé à l’agence de presse et Magazine international ‘’BLOOMBERG’’, le ministre de l’énergie a fait savoir près de 188 millions de TEP de la production primaire d’hydrocarbures est attendue en 2021, avec un niveau d’export de l’ordre de 92 millions de TEP, en hausse de 12% par rapport à 2020 ».
Pour le pétrole brut, il a avancé qu’en fonction de l’application du quota OPEP+, soit environ 912 000 barils/ jour, ce qui amènera à exporter, après satisfaction du marché national, autour de 30 millions de tonnes en 2021, soit le tiers (1/3) des exportations totales des hydrocarbures. Pour le Gaz naturel, il est prévu d’exporter pour l’année 2021 51 milliards de m3, dont 37 milliards de m3 par gazoducs et 14 milliards de m3 sous forme de GNL.
Pour ce qui est des priorités du secteur pour 2021, le ministre a expliqué qu’en tenant compte d’une reprise progressive de la demande mondiale, les priorités de Sonatrach se résument autour de la mise en production des projets gaziers en cours de réalisation, permettant d’augmenter les volumes de gaz à l’export d’environ 10 milliards de m3 pour l’année 2021.
Il sera aussi question , selon lui , de lancement des travaux de nouveaux projets dans l’amont et dans le raffinage, qui permettront à moyen terme des apports additionnels en production (plus de 30 millions TEP) et une capacité supplémentaire de raffinage qui proviendra essentiellement de la nouvelle raffinerie de pétrole de Hassi Messaoud, d’une capacité annuelle de 5 millions de tonnes, et de l’unité de craquage de fuel de 5 millions de tonnes par an pour la production du gasoil au niveau de la raffinerie de Skikda.
Le groupe public procédera aussi à l’adaptation de l’outil de raffinage actuel, notamment pour produire des volumes supplémentaires d’essences à partir de 2021, à travers l’ajustement de la qualité d’essence produite par nos raffineries et la suppression définitive du plomb. ‘Concernant les textes d’application de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, M. Attar a indiqué qu’en plus de 25 textes étaient finalisés , 6 autres seront pratiquement fin prêts avant la fin 2020 et les 7 restants le seront finalisés au début de 2021. S’agissant de la situation du marché pétrolier en 2021, le ministre s’est dit optimiste en déclarant ‘’si le mois de janvier est en général difficile du point de la demande pétrolière, les autres mois sont meilleurs en tenant compte de la saisonnalité’’, estimant que la fourchette de prix de baril acceptable pour l’Algérie en 2021 est entre 45-55 dollars/b le baril.
N. B