Il y a 42 ans, disparaissait l’ancien Président de la République algérienne, Houari Boumediène. Il aura marqué l’histoire de l’Algérie sur le plan interne, mais également par ses relations avec le monde d’une empreinte indélébile. Issu d’une formation militaire, il devient chef de l’État-major général de l’Armée de libération nationale de 1959 à 1962.
Il occupera de hautes fonctions d’État, dont celle de ministre de la Défense sous Ben Bella, en septembre 1962 ; poste qu’il cumule avec celui de vice-président du Conseil durant la présidence d’Ahmed Ben Bella de mai 1963 à juin 1965.
Il s’est ensuite intronisé Président de la République, après le coup d’Etat qu’il orchestre le 19 mai 1965. Coup d’Etat qu’on passera sous l’appellation de “réajustement révolutionnaire”. Il dirigea alors l’Algérie d’une main de fer 13 ans durant. Sa période de règne fut très intense sur tous les plans, notamment international.
La diplomatie algérienne y aura vécue ses années d’or. Houari Boumediène fut un partisan acharné du panarabisme. Il est également utile de noter, en ces temps de normalisation des relations entre quelques pays arabes et Israël, que Boumediène était un grand militant de la cause Palestinienne.
C’est d’ailleurs sous son règne que le chef de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Arafat, prononce un discours historique lors de la 29e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), à New York.
Cette session était présidée par le ministre des Affaires étrangères de l’Algérie à l’époque, Abdelaziz Bouteflika. L’Algérie s’est engagée activement à travers sa diplomatie à soutenir les peuples opprimés. C’est également sous le règne de Boumediène que notre pays était devenu la destination phare de tous les révolutionnaires et militants internationaux, faisant de l’Algérie “la Mecque des révolutionnaires”.
Mais si Boumediène a ouvert grands les bras aux militants des causes justes des quatre coins du monde, il fut très sévère et répressif envers les militants algériens pour la démocratie et la reconnaissance identitaire.
Ces derniers sont sévèrement réprimés, et emprisonnés. Ils vécurent les pires années de leur existence. Aujourd’hui, et 42 ans après sa disparition, l’Algérie commémore encore la mémoire de cet homme d’Etat exceptionnel.
Arezki. I