Monde
Projet de loi sur les séparatismes en France : L’extrême droite récupère…
L’avant-projet de loi du gouvernement français sur les «séparatismes» visant à contenir les dérives islamistes qui conduisent à la radicalisation de Français et aux actes de terrorisme, suscite aujourd’hui une récupération dangereuse de l’extrême droite.
En effet, c’est Marine Le Pen, présidente du Rassemblement National, qui a signifié que son parti voterait en faveur de certaines dispositions. Mais, évidemment, l’héritière politique de Jean-Marie Le Pen ne se suffit pas du contenu : «Que reste-t-il du discours martial d’Emmanuel Macron aux Mureaux, en octobre 2020, sur les séparatismes qui nous avait agréablement surpris ? La montagne médiatique a accouché d’une souris législative».
Surenchère …
Ainsi, le RN a-t-il proposé son texte, intitulé contre-projet, qui voudrait s’attaquer aux «idéologies islamistes» qui sont partout» et que le parti de Marine Le Pen «entend bannir de toutes les sphères de la société, à commencer par le voile.» Ajoutant rejeter «la concession sémantique d’un gouvernement qui renonce à dénoncer l’ennemi islamiste, idéologie totalitaire en guerre totale». Et de préciser toutefois ne pas «s’attaquer à une religion mais à une idéologie politique». Marine a déclaré dans un discours à l’occasion d’une conférence de presse : «Je ne confonds pas cette idéologie totalitaire et meurtrière avec la foi islamique.»
Surfant sur les vagues macronistes anti-islamistes, la mouvance d’extrême droite indexe les «idéologies islamistes» en leur reprochant une «incompatibilité avec les «droits, libertés et principes inscrits dans la Constitution, par leur refus de respecter la laïcité de l’État». Au moment où une charte a été signée par le Conseil français du culte musulman, le CFCM, visant à réitérer justement le respect des principes de la République jusqu’à la parité avec les femmes… Le RN affirme que ces idéologies islamistes porteraient des «les facteurs de scission majeurs».
Electoralisme
Récupération politicienne de la thématique autour de l’Islam en France suite au traumatisme des attentats terroristes récents comme la décapitation d’un enseignant il y a quelques semaines, ce projet de loi au sujet des «séparatismes» risque de conforter les thèses xénophobes de Marine Le Pen qui jubile déjà en prétendant à une victoire prochaine aux élections présidentielles. «Certes, il y a une marge d’erreur, les choses ne sont pas faites, c’est un sondage, c’est une image à un moment donné bien sûr. Mais ce que ça dit, c’est que l’hypothèse de ma victoire est une hypothèse crédible et même plausible».
Il est donc aisé de deviner pourquoi son lieutenant Jordan Bardella, a relancé la polémique sur l’interdiction du voile en France dans les lieux publics. «Le RN, vise à interdire les tenues islamistes, comme le voile, dans tout l’espace public. Aujourd’hui, seul le voile intégral est interdit dans tout l’espace public (…) Le voile est un vêtement militant qui souhaite faire sécession d’avec la République.» Une polémique qui risque d’allumer les feux de la division dans une société en pleine ébullition en raison d’une crise économique due en partie à la pandémie. A moins que cela soit une énième diversion.
Nordine Mzala
Monde
Inondations en Malaisie et en Thaïlande : Des dizaines de morts et des milliers de déplacés
Les inondations dévastatrices causées par les pluies saisonnières ont fait près de 35 victimes et déplacé des dizaines de milliers de personnes en Malaisie et dans le sud de la Thaïlande. Face à la menace de nouvelles précipitations abondantes, les deux pays ont mis en place des abris et des plans d’évacuation. En Thaïlande, les autorités ont confirmé la mort de 29 personnes dans le sud du pays, et l’Agence nationale de gestion des catastrophes a annoncé que les fortes pluies persisteraient jusqu’à jeudi. Depuis la fin du mois dernier, les inondations ont touché environ 155 000 familles, selon les informations des autorités thaïlandaises, rapportées par l’Agence France-Presse. Dans le nord de la Malaisie, cinq personnes ont trouvé la mort, selon les responsables de l’agence de gestion des catastrophes, qui ont également précisé que cinq jours de pluies torrentielles sur la côte est du pays la semaine dernière avaient été équivalents aux précipitations des six derniers mois. Ces intempéries ont provoqué des destructions importantes dans l’État de Kelantan au nord-est de la Malaisie, ainsi que dans l’État voisin de Terengganu. Les inondations ont englouti d’immenses zones de rizières, entraînant des pertes économiques majeures pour les agriculteurs, et ont endommagé des infrastructures publiques, des routes et des habitations à Kelantan et dans d’autres régions du pays. D’après les données du Centre national de gestion des catastrophes, environ 85 000 personnes dans sept États ont été déplacées et se trouvent actuellement dans des écoles, des salles communautaires et des centres d’hébergement. Le Premier ministre malaisien a annoncé au Parlement que le coût des réparations des infrastructures touchées par les inondations serait d’environ un milliard de ringgits (224 millions de dollars) et a ajouté que le gouvernement envisagerait des compensations pour les victimes. Il est important de noter qu’un typhon, Yagi, a frappé le nord du Vietnam, le Laos, la Thaïlande et le Myanmar, entraînant des inondations et des glissements de terrain qui ont fait plusieurs centaines de morts et de disparus.
Monde
Corée du Sud : L’opposition veut destituer le président
Le Parti démocratique, principal groupe d’opposition en Corée du Sud, a déposé une demande de destitution contre le président Yoon Suk-yeol après l’annonce controversée de l’imposition de la loi martiale dans le pays. Bien que cette mesure ait été annulée rapidement par l’Assemblée nationale, elle a déclenché une crise politique majeure. Le Parti démocratique, soutenu par une coalition de six partis, a non seulement exigé la destitution immédiate de Yoon, mais également annoncé qu’il porterait plainte pour «rébellion» contre le président et plusieurs de ses ministres, accusés d’avoir violé la Constitution en imposant la loi martiale sans les conditions légales nécessaires. Cette crise s’est intensifiée après l’annulation de la loi martiale, qui n’a duré que six heures, et a entraîné des démissions collectives au sein du gouvernement, y compris celle du chef de l’équipe présidentielle. En réponse à cette situation, l’opposition a présenté un projet de loi pour destituer Yoon, qui pourrait être soumis à un vote dans un délai de 72 heures. La procédure de destitution pourrait aboutir si plus des deux tiers des législateurs votent en faveur. En cas de destitution, le Premier ministre Han Duck-soo prendrait la présidence par intérim. Toutefois, le Parti de Yoon, bien que minoritaire au Parlement avec 108 sièges sur 300, pourrait rendre difficile l’adoption dune telle mesure. L’annonce de la loi martiale a été justifiée par Yoon comme une réponse à des menaces perçues en provenance de la Corée du Nord, mais l’opposition a allégué qu’il s’agissait d’une manœuvre politique pour détourner l’attention d’une enquête en cours sur la Première Dame, Kim Kyung-hee, impliquée dans une affaire de corruption. Selon l’opposition, la loi martiale visait à protéger Kim, accusée d’avoir accepté un cadeau coûteux dun sac à main de luxe, ce qui pourrait enfreindre les lois anti-corruption en vigueur en Corée du Sud. La situation a suscité des préoccupations internationales, en particulier de la part des États-Unis et du Japon, alliés de la Corée du Sud. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a exprimé son soutien à la levée de la loi martiale, soulignant l’importance de la stabilité régionale, tandis que le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a exprimé sa «plus grande inquiétude» face à la crise. Cette crise politique met en lumière les tensions internes de la Corée du Sud concernant la gestion de la sécurité nationale et la politique intérieure. Elle soulève également des questions sur la séparation des pouvoirs et les limites constitutionnelles du président dans un contexte de tensions croissantes avec la Corée du Nord. La situation reste très fluide et pourrait avoir des répercussions importantes sur l’équilibre politique du pays.
Monde
Alors que Trump menace : Le Hamas avertit d’une escalade tragique à Ghaza
Les menaces de Donald Trump, président élu des États-Unis, qui a averti quil y aurait un «enfer au Moyen-Orient» si les détenus de Ghaza n’étaient pas libérés avant son investiture, ont provoqué des réactions diverses.
Certaines personnes ont exprimé des inquiétudes quant aux conséquences graves de ces déclarations sur la bande de Ghaza, tandis que des membres extrémistes du gouvernement sioniste ont salué ses propos. Lundi, Trump a déclaré que si les détenus de Ghaza n’étaient pas libérés avant son investiture, le 20 janvier prochain, il y aurait un «enfer» au Moyen-Orient. Dans un message sur les réseaux sociaux, il a ajouté : «Les responsables recevront des frappes plus sévères que toute autre personne dans l’histoire des États-Unis… Libérez les prisonniers maintenant.» En réponse à cette déclaration, Basem Naeem, membre du bureau politique du mouvement Hamas, a affirmé que le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu avait saboté tous les efforts visant à parvenir à un accord pour un échange de détenus sionistes contre des prisonniers palestiniens dans les prisons sionistes. Il a précisé : «Nous comprenons que le message de Trump est d’abord adressé à Netanyahu et à son gouvernement pour mettre fin à ce jeu malveillant.» Rami Moughniyeh, analyste politique à Ghaza, a estimé que la menace de Trump était dirigée à la fois contre Hamas et son soutien iranien. Il a averti que cette menace pourrait encourager l’entité sioniste à expulser les Palestiniens de vastes zones de Ghaza et à annexer la Cisjordanie occupée. Selon lui, «ces déclarations auront des conséquences graves sur la guerre sioniste à Ghaza et en Cisjordanie. L’entité sioniste interprétera ces propos comme un feu vert de la nouvelle administration pour faire ce qu’elle juge nécessaire pour atteindre les objectifs réels de Netanyahu, à savoir poursuivre le plan d’expulsion des habitants de Ghaza et annexer la Cisjordanie ou une grande partie de celle-ci.» Le gouvernement sioniste a accueilli favorablement les déclarations de Trump. Des ministres du gouvernement sioniste ont félicité Trump, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu ainsi que plusieurs de ses ministres ont exprimé leur gratitude. Netanyahu a déclaré lors dune réunion gouvernementale : «Le président Trump a concentré ses propos sur l’essentiel, sur Hamas, et non sur le gouvernement sioniste, comme cela est souvent le cas dans d’autres pays.» Le ministre sioniste des Finances, Bezalel Smotrich, a affirmé que «la déclaration de Trump a clairement désigné ceux qui ont raison et ceux qui ont tort». Il a ajouté : «C’est ainsi quon doit récupérer les otages. Augmenter la pression et les pertes sur Hamas et ses soutiens, les vaincre, plutôt que céder à leurs demandes absurdes.» Les familles des otages ont exprimé leur reconnaissance et le Forum des familles des otages a déclaré : «Il est désormais évident pour tout le monde. Il est temps. Ils doivent être ramenés chez eux maintenant.» Le mouvement Hamas a annoncé lundi que 33 prisonniers sionistes détenus à Ghaza avaient été tués depuis octobre 2023, précisant que la plupart d’entre eux avaient perdu la vie lors des frappes sionistes dans diverses zones de Ghaza. Dans une vidéo diffusée sur sa page Telegram, Hamas a ajouté que certains de ces otages étaient portés disparus à cause de la «violence» du Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu. Hamas a averti que «la poursuite des attaques sionistes entraînera de nouvelles victimes parmi les prisonniers ennemis.» L’entité sioniste estime qu’il y a actuellement 101 otages sionistes retenus à Ghaza. Hamas réclame la fin de la guerre et le retrait total des troupes sionistes de Ghaza dans le cadre d’un accord pour la libération des derniers prisonniers. Le Premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, a cependant affirmé que la guerre se poursuivra jusqu’à ce que Hamas soit éliminé et que la sécurité de lentité sioniste soit assurée. Avec l’appui total des États-Unis, l’occupant sioniste mène depuis le 7 octobre 2023 une campagne militaire à Ghaza, qualifiée de génocide, qui a fait plus de 149 000 victimes palestiniennes, dont une grande majorité d’enfants et de femmes. Plus de 11 000 personnes sont portées disparues, et la région est en proie à une dévastation massive et une famine qui a causé la mort de nombreux enfants et personnes âgées.
R.I/agences
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