La célébration du deuxième anniversaire du Hirak a suscité la réaction de plusieurs partis politiques. Le mouvement Ennahda a mis en relief, dans un communiqué, la nécessité de concrétiser les exigences des récentes décisions annoncées par le président de la République, compte tenu des enjeux financiers.
Le parti a, par ailleurs, critiqué ce qu’il a désigné de « surnombre de portefeuille ministériel», considérant que cela n’est pas conforme à la politique de rationalisation des dépenses, en précisant que l’amendement ne constitue pas une priorité à ce stade, étant donné que le pays est près des élections législatives.
Cette formation politique a estimé que les autorités n’avaient pas fourni les conditions nécessaires à la législation, notamment en excluant les partis et les candidats du contrôle inscrits dans le projet de loi électorale. Selon le même communiqué signé par sons secrétaire général, Yazid Ben Aicha a insisté sur l’impératif de satisfaire les revendications populaires, dans la restauration de la souveraineté du peuple, en choisissant ses propres gouvernant et représentants , afin de faire face à la corruption et à ceux qui exploitent leur influence dans le pillage de l’argent public, exigeant que l’espace soit ouvert pour une participation effective à la prise de décision dans une nouvelle ère d’État qui puise sa référence dans la déclaration du 1er novembre.
Pour sa part, la secrétaire générale du parti des travailleurs, Louiza Hanoune, a évoqué la dissolution de l’Assemblée du peuple et le remaniement du gouvernement qui selon elle, ne répondent pas aux demandes du peuple, d’exercer sa souveraineté.
Dans un communiqué, le PT a ajouté que les Algériens ont été méprisés par des politiques antisociales et qu’ils ont besoin de libertés pour s’organiser et se défendre, ajoutant que « la démocratie est fondamentalement la restauration des conditions d’une vie décente ». Louiza Hanoune s’est interrogée sur la possibilité d’instaurer des libertés démocratiques et le libre exercice de la politique et de la presse, en revenant sur la grâce présidentielle dont ont bénéficié des dizaines de détenus d’opinion.
Le parti estime que «l’établissement d’une véritable démocratie, qui s’incarne dans l’exercice par le peuple de sa pleine souveraineté, se fera à travers une assemblée constituante nationale qui définira la forme et le contenu politiques, sociaux, économiques et culturels des institutions dont ils ont besoin ».
Le mouvement pour la réforme nationale a tenu à valoriser le pacifisme des hommes et des femmes qui ont rendu le 22 février 2019, une journée de fierté, de maturité et de sagesse. Il a salué toutes les revendications obtenues, en affirmant la volonté du mouvement à poursuivre la lutte pour obtenir le changement souhaité et compléter toutes les revendications légitimes à la lumière de la légitimité constitutionnelle et conformément aux dispositions de la constitution et les lois de la République.
Il a également affirmé son engagement sur la « voie de l’Algérie nouvelle», pour parvenir à un changement positif, dans le but de renforcer les institutions de l’État et de la société. «Il est impératif de promouvoir les vraies valeurs de citoyenneté qui adoptent une approche équilibrée entre la revendication de droits et l’accomplissement des devoirs. Le mouvement pour la réforme nationale a refusé tout projet politique douteux qui nuit à la démocratie et favorise la division et la déstabilisation du pays», affirme le communiqué.
Samia Acher