L’allergie, aussi appelée hypersensibilité, est une réaction anormale du système immunitaire contre des éléments étrangers à l’organisme (allergènes), mais inoffensifs. Elle peut se manifester dans différentes régions du corps : sur la peau, aux yeux, dans le système digestif ou encore dans les voies respiratoires. Les types de symptômes et leur intensité vont varier selon l’endroit où l’allergie se déclare, et en fonction de plusieurs autres facteurs, propres à chaque personne. Ils peuvent être très discrets, comme l’apparition de rougeurs sur la peau, ou potentiellement mortels, comme le choc anaphylactique.
Les principaux types de manifestations allergiques sont :
- les allergies alimentaires ;
- l’asthme, du moins sous l’une de ses formes, l’asthme allergique ;
- l’eczéma atopique ;
- la rhinite allergique ;
- certaines formes d’urticaire ;
- l’anaphylaxie.
Les symptômes des allergies
- Les allergies alimentaires : des plaques rouges et blanches sur la peau, des démangeaisons, l’enflure des yeux, de la langue et du visage.
En cas d’allergie plus grave, une réaction anaphylactique peut se produire.
Note. Les symptômes apparaissent généralement dans les 30 minutes suivant la consommation de l’aliment. - L’asthme : une respiration sifflante, une sensation de serrement thoracique, de la difficulté à inspirer, et une toux sèche. Ces symptômes surviennent de manière épisodique.
- L’eczéma atopique : des plaques rouges avec des croûtes de peaux sèches et des squames, à des endroits précis du corps, des démangeaisons.
- La rhinite allergique : en présence de l’allergène, le nez qui pique et qui coule, des démangeaisons et des rougeurs aux yeux et une tension dans les sinus.
- L’urticaire : une éruption passagère de papules rosées ou blanchâtres, avec des démangeaisons et une sensation de brûlure.
- Les allergies au venin d’insectes : des éruptions cutanées rouges, de la douleur et de l’enflure à l’endroit où se trouve la piqûre, rapidement après avoir été piqué. En cas d’allergie plus grave, une réaction anaphylactique peut se produire.
- La réaction anaphylactique : un serrement de la gorge, une difficulté à respirer, un pouls rapide, une pâleur, des nausées, des vomissements ou de la diarrhée. En cas de choc anaphylactique, s’ajoute une chute de pression pouvant entraîner une perte de conscience. Le choc anaphylactique peut être mortel.
Les personnes à risque d’allergies
- Les enfants dont au moins un parent, un frère ou une sœur souffre d’allergies.
- Les enfants atteints d’eczéma et de rhinite allergique à un jeune âge sont plus à risque d’asthme.
Hypothèses de prévention
Allaitement maternel exclusif. Pratiqué durant les 3 à 4 premiers mois de vie, voire les 6 premiers mois, il réduirait le risque d’allergies durant la petite enfance. Cependant, d’après les auteurs d’une synthèse d’études, il n’est pas certain que l’effet préventif soit maintenu à long terme. L’effet bénéfique du lait maternel pourrait être attribuable à son action sur la paroi intestinale du nourrisson.
Retarder l’introduction des aliments solides. L’âge recommandé pour introduire les aliments solides (par exemple, les céréales) chez les bébés est d’environ 6 mois. On considère qu’avant cet âge, le système immunitaire est encore immature, ce qui augmente le risque de souffrir d’allergies.
Retarder l’introduction des aliments très allergènes. Les aliments allergènes (arachides, œufs, crustacés, etc.) pourraient également être donnés avec prudence ou évités tout en s’assurant de ne pas provoquer de carences alimentaires chez l’enfant. Il est important pour cela de suivre les conseils d’un médecin ou d’un diététiste
Diète hypoallergène durant la grossesse. Destinée aux mères, cette diète nécessite d’éviter les principaux aliments allergènes, comme le lait de vache, les œufs et les noix, afin d’éviter d’exposer le fœtus et le nourrisson. Une méta-analyse du groupe Cochrane a conclu que la diète hypoallergène durant la grossesse (chez les femmes à haut risque) n’est pas efficace pour réduire le risque d’eczéma atopique, et peut même entraîner des problèmes de malnutrition chez la mère et le fœtus. Cette conclusion est appuyée par d’autres synthèses d’études.
Par contre, il s’agirait d’une mesure efficace et plus sécuritaire lorsqu’elle est adoptée uniquement durant l’allaitement. Le suivi d’une diète hypoallergène durant l’allaitement requiert une supervision par un professionnel de la santé.
- Les allergies alimentaires : des plaques rouges et blanches sur la peau, des démangeaisons, l’enflure des yeux, de la langue et du visage.