Agriculture
Agriculture : Aucune présence en Algérie du Charançon Rouge du palmier
Dans le cadre de la lutte contre la chenille légionnaire d’automne (Spodoptera frugiperda) et le charançon rouge du palmier (Rhynchophorus ferrugineus), deux dispositifs sont mis en place par les équipes techniques relevant de l’institut national de la protection des végétaux (INPV) afin d’assurer une détection précoce pour une prise en charge en temps opportun, vu que certains pays voisins de nos frontières abritent ces espèces.
Le réseau de surveillance de la chenille légionnaire d’automne, est opérationnel depuis septembre 2020 au niveau de 08 wilayas frontalières du sud (Adrar, Timimoune, BourdjBadji Mokhtar, Djanet, Illizi, Tamanrasset, Tindouf et Béchar), couvrant ainsi 17 sites au niveau de 13 communes (ZaouietKounta, Fenoughil, Tsabit, Timogton, Ouled Aissa, Bordj Badji Mokhtar, Djanet, Illizi, Abalessa, Tindouf, Oum El Assel, Erg-ferradj et kenadsa).
Concernant la surveillance printanière du charançon rouge du palmier, est activée au niveau de 65 sites répartis sur 22 wilayas, à savoir : Tlemcen, Oran, Ain Temouchent, Mostaganem, Relizane, Khenchela, Tébessa, Alger, Blida, El Tarf, Skikda, Annaba, Tizi Ouzou, Bejaïa, Bouira, Ghardaïa, Biskra, El Oued, Tamanrasset, Béchar, Djanet et Illizi. Les résultats de piégeage n’ont révélé aucune présence de ces deux ravageurs transfrontaliers à ce jour.
Pour rappel, dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action de surveillance contre le charançon rouge du palmier, l’INPV a organisé le 09 mars 2016, une première formation au profit des inspecteurs phytosanitaires de wilayas et les cadres des SRPV chargés de mettre en place et de suivre le dispositif de surveillance.
Il est à rappeler que le charançon rouge du palmier est un ravageur très redoutable, dont la présence n’a pas été signalée en Algérie, s’attaque à la fois au palmier ornemental et au palmier productif.
Il est présent dans tous les pays du bassin méditerranéen, causant des dégâts substantiels et nécessitant un dispositif très lourd pour son éradication tant sur le plan financier que humain.
Très proche de nos frontières, le charançon rouge constitue une sérieuse menace pour notre patrimoine phoenicicole.
Pour faire face à toute éventualité, l’INPV avec la collaboration de la Direction de la Protection des Végétaux et des Contrôles Techniques, a mis en place ce dispositif de surveillance et de lutte qui servira de rempart à son introduction et permettra, le cas échéant, sa détection précoce pour une prise en charge en temps opportun.
Actualité
Exploitations agricoles affectées par la sécheresse : Des indemnisations «en nature» en vue Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Mohamed Abdelhafid Henni, a fait savoir jeudi, que son secteur travaille actuellement au lancement d’une campagne de recensement des pertes et «dépenses» causées par les épisodes de sécheresse.
Le même responsable, pour qui le manque de pluie est devenu l’un des principaux «défis» de l’agriculture du pays, explique en ce sens, à la radio nationale, que des indemnisations en nature pourront être accordées aux exploitants victimes de la sécheresse. La situation durant l’hiver 2023 semble toutefois maîtrisée, du moins en ce concerne la filière des céréales, grâce notamment aux programmes d’irrigation d’appoint. En effet, premier responsable du secteur de l’agriculture qui place «la sécheresse, conséquente au réchauffement climatique» parmi les «deux défis» de son ministère, au côté de la gestion des retombés sur le pays, de la « situation géopolitique mondiale ». M. Mohamed Abdelhafid Henni à en ce sens déclaré que à propos de l’indemnisation des agriculteurs qui seraient reconnues comme des victimes de la sécheresse : « nous ne pouvons pas laisser les agriculteurs « livrés à eux même ». Une campagne de recensement des pertes est en effet en préparation : «entre le 1er et le 15 juin, des commissions se déplaceront au niveau local afin d’évaluer le degré de dépenses des agriculteurs». Toutefois, il est à rappeler que le manque de pluie et les épisodes de sécheresse enregistrés cette année, ne sont – pour le moment – pas déclarés «calamités naturelles», le modèle de prises en charge que devrait adopter le ministère devrait être similaire aux mesures prises suites aux incendies de dernières années. Ainsi le ministre a fait savoir : « je ne pense pas que ce sera des indemnisations en espèces, mais plutôt une prises en charges, en nature, des besoins des agricole (…) je fais ici le parallèle avec les indemnisations des pertes lors des incendies de forêts, avec les replacements des cheptels des ruches, des plantations… ». Par ailleurs, concernant le cadre réglementaire permettant la gestion des assurances contre les épisodes de sécheresses, des situations qui devraient malheureusement se multiplier dans les prochaines années selon les spécialistes ; le ministre annonce également le lancement d’une révision de «l’ancrage juridique». M. Mohamed Abdelhafid Henni estime en effet que les épisodes de sécheresses doivent être intégré plus aisément dans la catégorie de calamité naturelle : «C’est un problème complexe, le dossier est ouvert, la caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) doit disposer d’un ancrage juridique pour indemniser les agriculteurs. Il faudra intégrer cette problématique de la sécheresse au fond dédié aux calamités naturelles. Nous considérons cette question comme une urgence».
Quant aux premiers chiffres concernant les récoltes de céréales, une filière particulièrement exposée aux conséquences du manque de pluies, le ministre précise que «la situation de la filière céréale est particulière (…) ». «Nous avons noté une baisse importante de la pluviométrie notamment sur l’ouest du pays», ajoute -t-il cependant affirmant que les objectifs ont été atteints. «La préservation des semences nationales a été faite, même dans les zones touchées par la sécheresse et la baisses des pluies. Nous avons utilisé l’irrigation d’appoint et toutes les semences ont été relativement protégées et sauvées ». En ce sens, il apparaît que la récolte sera similaire à celle de 2022 : «Les premiers chiffres indiquent qu’il n’y pas de grands changements comparativement à 2022 (…) les rendements sont identiques selon les premières informations, un niveau de production relativement élevé». Par ailleurs concernant l’agriculture dans les régions du sud du pays, M. Mohamed Abdelhafid Henni à une nouvelle fois confirmé que la production agricole bénéficiera des eaux de la nappe phréatique «les volumes de nappe albienne autorisent une utilisation pour des siècles». Un moyen de rassurer et d’encourager les investissements, d’autant que l’agriculture du sud est aujourd’hui présentée comme la «nouvelle orientation» du secteur : «Il s’agira de production stratégiques» grâce à des investissements selon des cahiers de charges «des plans de cultures ont été mis en place, il y’a 230 000 hectares avait été mis à disposition des investisseurs en 2022 et 120.000 cette année».
Nadir K.
Agriculture
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