Il vient de nous quitter à l’âge de 91 après une courte et foudroyante maladie. Jean-Pierre est resté fidèle à ses idéaux jusqu’à son dernier souffle. Il avait adhéré au PCA (Parti Communiste Algérien) en 1957 en même temps que Georges, son frère, après leur arrestation par les paras en 1957. La soldatesque de Massu les avaient pris en otage et affreusement torturés dans la sinistre villa Sésini à Alger, pour obliger leur frère Roger, activement recherché pour son engagement dans la guerre de libération nationale, en tant que membre du PCA, à se rendre.
Transférés au camp de Beni Messous, dans la banlieue d’Alger, puis au camp de Lodi à Médéa, ils passèrent plus de trois ans en détention. C’est dans ce camp, où ils rencontrèrent de nombreux communistes, qu’ils firent leur adhésion au PCA.
A sa libération en 1960, il poursuit au sein du PCA son engagement pour l’indépendance de l’Algérie. Il est en liaison directe avec Bachir Hadj Ali et Sadeq Hadjerès qui l’avaient chargé en particulier de l’imprimerie clandestine du PCA.
Jean-Pierre a dû quitter l’Algérie dans les années 1980 pour s’installer à Toulouse, en France, avec sa compagne Janine, militante communiste, venue en 1962 apporter son concours à la construction de la nation algérienne.
Les obsèques de Jean-Pierre auront lieu jeudi 8 juillet à Pau.
Nos condoléances les plus attristées à la famille de Jean-Pierre, à sa compagne, Janine, à son frère Georges, à tous ses enfants.
Assia.M