Agriculture
Les céréales, une arme de dissuasion moderne
Dopés par la demande mondiale, les prix des céréales poursuivent leur progression dans le
sillage des marchés internationaux, dans plusieurs pays les opérateurs attendent le résultat
d’un appel d’offres de pays forts consommateurs de céréales comme l’Algérie, l’Egypte et les
autres pays africains.
Une lutte féroce est engagée entre certains pays pour acquérir le marché algérien mais l’Algérie a décidé de diversifier ses fournisseurs. Plusieurs pays sont pressentis comme la Russie, l’Allemagne.
Selon certaines sources, la tonne de blé tendre progresse et se situe entre 210 et 220 euros alors que la tonne de maïs se situe entre 180 et 190 euros.
Le rendement moyen du blé tendre et du maïs est respectivement de 70 et 90 quintaux par hectare chez les irrigants qui font tout pour sécuriser leur production et préserver le coût de cession. Les irrégularités des précipitations et le réchauffement climatique justifient une régression des récoltes de l’ordre de 25% en moyenne.
Durant les 5 dernières années, le pays a importé environ 8 millions de tonnes de blé par an d’où la volonté affirmée de l’Algérie de diversifier son approvisionnement en blé qui a donné lieu à une concurrence entre plusieurs pays et notamment la France et la Russie.
Le blé, très consommé en Algérie et subventionné pour assurer le maintien d’un prix abordable des
produits transformés (farine, pain, pâtes), est une denrée stratégique. C’est dans ce contexte de
crise économique et de transition politique l’Algérie a été secouée par le scandale d’importation de blé avarié. Le blé reste en Algérie un levier déterminant sur lequel repose la stratégie de sécurité alimentaire donc domaine hautement sensible.
L’affaire de la découverte au port d’Alger de 30 000 tonnes de blé tendre venant de Lituanie déclarées impropres à la consommation et celle du cadavre de porc au niveau du port d’Oran continuent à alimenter le des céréales et de leur impact politico-économique.
En Algérie l’impact climatique a des conséquences importantes tant sur le rendement que sur la quantité globale prévue et qui sera en baisse et qui ne dépassera pas les 40 millions de quintaux. Le volume de blé importé par l’Algérie devrait augmenter de plus de 16 % et dépassera les 6 millions de tonnes. La baisse des réserves de change et la crise économique engendrée par la Covid-19 ne permettent pas de cibler avec précisions les possibilités.
Selon certaines études, la chute de la production de blé des pays du Maghreb ferait de la région le
premier importateur mondial de blé et l’Egypte sera toujours le premier acheteur avec plus de
40 % du total des importations réalisées par les pays de la région. Ces importations avoisineraient les 30 millions de tonnes soit 5% de plus que les années précédentes.
Ainsi la région nord-africaine devancera en importation de céréales l’Asie du Sud-Est, l’Afrique subsaharienne et le Moyen-Orient. Les céréales et notamment le blé dur et le maïs constituent des denrées stratégiques puisque les algériens consomment plus de 160 kg par personne et par an de céréales et dérivés soit deux fois plus de l’offre nationale.
La politique de sécurité alimentaire doit obligatoirement transiter par une réelle maîtrise des plans de culture et des ressources hydriques pour les orienter vers la production prioritaire de céréales adaptés aux conditions écologiques.
K. Benabdeli
Actualité
Exploitations agricoles affectées par la sécheresse : Des indemnisations «en nature» en vue Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Mohamed Abdelhafid Henni, a fait savoir jeudi, que son secteur travaille actuellement au lancement d’une campagne de recensement des pertes et «dépenses» causées par les épisodes de sécheresse.
Le même responsable, pour qui le manque de pluie est devenu l’un des principaux «défis» de l’agriculture du pays, explique en ce sens, à la radio nationale, que des indemnisations en nature pourront être accordées aux exploitants victimes de la sécheresse. La situation durant l’hiver 2023 semble toutefois maîtrisée, du moins en ce concerne la filière des céréales, grâce notamment aux programmes d’irrigation d’appoint. En effet, premier responsable du secteur de l’agriculture qui place «la sécheresse, conséquente au réchauffement climatique» parmi les «deux défis» de son ministère, au côté de la gestion des retombés sur le pays, de la « situation géopolitique mondiale ». M. Mohamed Abdelhafid Henni à en ce sens déclaré que à propos de l’indemnisation des agriculteurs qui seraient reconnues comme des victimes de la sécheresse : « nous ne pouvons pas laisser les agriculteurs « livrés à eux même ». Une campagne de recensement des pertes est en effet en préparation : «entre le 1er et le 15 juin, des commissions se déplaceront au niveau local afin d’évaluer le degré de dépenses des agriculteurs». Toutefois, il est à rappeler que le manque de pluie et les épisodes de sécheresse enregistrés cette année, ne sont – pour le moment – pas déclarés «calamités naturelles», le modèle de prises en charge que devrait adopter le ministère devrait être similaire aux mesures prises suites aux incendies de dernières années. Ainsi le ministre a fait savoir : « je ne pense pas que ce sera des indemnisations en espèces, mais plutôt une prises en charges, en nature, des besoins des agricole (…) je fais ici le parallèle avec les indemnisations des pertes lors des incendies de forêts, avec les replacements des cheptels des ruches, des plantations… ». Par ailleurs, concernant le cadre réglementaire permettant la gestion des assurances contre les épisodes de sécheresses, des situations qui devraient malheureusement se multiplier dans les prochaines années selon les spécialistes ; le ministre annonce également le lancement d’une révision de «l’ancrage juridique». M. Mohamed Abdelhafid Henni estime en effet que les épisodes de sécheresses doivent être intégré plus aisément dans la catégorie de calamité naturelle : «C’est un problème complexe, le dossier est ouvert, la caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) doit disposer d’un ancrage juridique pour indemniser les agriculteurs. Il faudra intégrer cette problématique de la sécheresse au fond dédié aux calamités naturelles. Nous considérons cette question comme une urgence».
Quant aux premiers chiffres concernant les récoltes de céréales, une filière particulièrement exposée aux conséquences du manque de pluies, le ministre précise que «la situation de la filière céréale est particulière (…) ». «Nous avons noté une baisse importante de la pluviométrie notamment sur l’ouest du pays», ajoute -t-il cependant affirmant que les objectifs ont été atteints. «La préservation des semences nationales a été faite, même dans les zones touchées par la sécheresse et la baisses des pluies. Nous avons utilisé l’irrigation d’appoint et toutes les semences ont été relativement protégées et sauvées ». En ce sens, il apparaît que la récolte sera similaire à celle de 2022 : «Les premiers chiffres indiquent qu’il n’y pas de grands changements comparativement à 2022 (…) les rendements sont identiques selon les premières informations, un niveau de production relativement élevé». Par ailleurs concernant l’agriculture dans les régions du sud du pays, M. Mohamed Abdelhafid Henni à une nouvelle fois confirmé que la production agricole bénéficiera des eaux de la nappe phréatique «les volumes de nappe albienne autorisent une utilisation pour des siècles». Un moyen de rassurer et d’encourager les investissements, d’autant que l’agriculture du sud est aujourd’hui présentée comme la «nouvelle orientation» du secteur : «Il s’agira de production stratégiques» grâce à des investissements selon des cahiers de charges «des plans de cultures ont été mis en place, il y’a 230 000 hectares avait été mis à disposition des investisseurs en 2022 et 120.000 cette année».
Nadir K.
Agriculture
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