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Plusieurs morts dans des heurts à Beyrouth

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Au moins cinq personnes ont été tuées et 20 autres blessées, aujourd’hui, lors de tirs pendant une manifestation organisée à Beyrouth par les mouvements chiites Hezbollah et Amal pour exiger le limogeage du juge chargé de l’enquête sur l’explosion au port de la capitale libanaise. Retrouvez les derniers développements de la journée.

L’armée libanaise a appelé, aujourd’hui, les civils à évacuer les rues de certains quartiers de Beyrouth où des affrontements entre miliciens, en marge d’une manifestation du Hezbollah contre le juge Tarek Bitar, en charge de l’enquête sur l’explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth.

L’armée a également prévenu qu’elle tirera contre tout élément armé qu’elle croisera dans la rue, alors que les affrontements se poursuivaient en début d’après-midi. Des affrontements durant lesquels des tirs de roquettes RPG ont également été recensés.

Donnant sa version des faits concernant le début des accrochages, la troupe a indiqué sur Twitter que « lorsque des manifestants (du Hezbollah et d’Amal) se dirigeaient vers le palais de Justice à Beyrouth, ils ont essuyé des tirs en provenance des quartiers de Tayyouné et Badaro ». L’armée indique s’être immédiatement déployée sur les lieux afin de circonscrire ces incidents et pourchasser les auteurs des tirs.

Face à ce grave dérapage sécuritaire, le chef de l’Etat, Michel Aoun, et le Premier ministre Nagib Mikati, ont tous deux appelé au calme.

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a estimé que les armes illégales, en référence à l’arsenal du Hezbollah, étaient la « principale cause » des combats armés qui ont éclaté jeudi à Beyrouth entre des miliciens du parti chiite et son allié Amal, et d’autres postés dans des quartiers chrétiens où les FL jouissent d’une forte influence.

Un peu plus tôt, le Hezbollah et Amal ont accusé les FL d’être à l’origine d’une embuscade armée qui a visé les protestataires des deux formations qui se rendaient devant le palais de Justice de Beyrouth en matinée. Les combats armés dans des rues de Beyrouth qui ont fait au moins six morts et une trentaine de blessés ont en effet éclaté en marge d’une manifestation organisée en matinée par des militants du Hezbollah et du mouvement Amal contre le juge Tarek Bitar, en charge de l’enquête sur l’explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth.

« La principale cause de ces incidents sont les armes illégalement répandues et qui menacent les citoyens à tout moment », a affirmé le leader chrétien dans un premier commentaire sur les combats à Tayyouné et ses environs. Le chef des FL a ensuite appelé le président de la République, Michel Aoun, le Premier ministre Nagib Mikati, et les ministres de la Défense et de l’Intérieur à « mener une enquête complète et minutieuse afin de déterminer les responsabilités concernant ce qu’il s’est passé dans la capitale aujourd’hui ». « La paix civile est la seule richesse qui nous reste au Liban. Cela nous pousse à la préserver à tout prix. Mais cela demande aussi une coopération de la part de tous », a conclu Samir Geagea.

A aucun moment toutefois, Samir Geagea ne dément les accusations du tandem chiite à l’encontre de sa formation.

Assia.M

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Colombie : Offensive militaire contre les FARC  Au moins huit personnes ont été tuées dans le sud-ouest de la Colombie depuis le début d'une offensive de l'armée colombienne contre la principale faction de la dissidence des FARC, a-t-on appris  mardi dernier, de source militaire, après la suspension de la trêve décidée par le gouvernement.

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 Au cours de la semaine écoulée, l’opération a fait huit morts et 17 blessés dans les rangs de cette faction armée, a affirmé le commandant des forces militaires de la région du Cauca (sud-ouest), le général Federico Mejia, disant se baser sur des communications interceptées entre les rebelles. Les victimes, a précisé le général Mejia, ont été recensées dans le canyon del Micay, territoire de montagnes enclavées dans le département du Cauca et l’un des bastions de l’État-major central (EMC), la principale faction armée des dissidents qui rejettent l’accord de paix de 2016 avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Le 17 mars, le gouvernement avait annoncé la suspension dans trois départements du pays de la trêve conclue avec ce groupe, après plusieurs incidents impliquant l’EMC. Cette fin de semaine, l’armée a annoncé le lancement d’une vaste offensive, baptisée «opération Mantus», pour «freiner l’action délictueuse de l’EMC dans le sud-ouest du pays». Cette offensive prévoit le déploiement de 32.000 militaires dans les trois départements voisins concernés par la fin de la trêve, tous trois le long de la côte du Pacifique et d’importantes zones de production de cocaïne.

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Le gouvernement accusé de corruption : La colère gronde en Hongrie Des milliers de personnes ont manifesté mardi dernier à Budapest pour réclamer la démission du Premier ministre Viktor Orban après la diffusion d'un enregistrement audio censé prouver l'implication d'un membre de son gouvernement dans une affaire de corruption.

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   L’appel à manifester a été lancé après la diffusion dans la journée de l’enregistrement par Peter Magyar, un avocat et ancien collaborateur du pouvoir nationaliste hongrois désormais pourfendeur d’un gouvernement qu’il accuse de corruption. «Nous ne permettrons pas d’étouffer le plus grand scandale politique et judiciaire des derniers trente ans», a lancé ce dernier à la foule, appelant également à la démission du procureur général Peter Bolt. Quelques milliers de personnes s’étaient d’abord rassemblées devant le parquet général, puis la manifestation a grossi alors qu’elle se déplaçait vers une place proche du Parlement. Peter Magyar, qui a par ailleurs été marié à l’ex-ministre de la Justice Judit Varga, a mis en ligne mardi un enregistrement audio de deux minutes dans lequel deux personnes échangent à propos d’une enquête pour corruption impliquant un ex-adjoint de Mme Varga. Ce dernier affirme qu’il s’agit d’une conversation qu’il a eue en janvier 2023 avec Mme Varga, son épouse à ce moment, dans laquelle elle met en cause un membre du cabinet de Viktor Orban, Antal Rogan, et son équipe. «Mais oui, ils se sont sortis de l’affaire», dit-elle notamment. Il affirme qu’il s’agit d’une preuve de manipulations de l’enquête en question. Judit Varga a répondu à la diffusion de la vidéo en accusant Peter Magyar de l’avoir contrainte à faire ces déclarations. «Il a lu des rumeurs dans la presse, et comme il me terrorisait depuis des jours j’ai dit ce qu’il voulait que je dise pour qu’il me laisse sortir», a-t-elle affirmé sur Facebook.

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Meurtre de Chokri Belaïd : 4 Tunisies condamnés à mort Le meurtre de Chokri Belaïd, avocat, figure de l'opposition et militant de gauche, le 6 février 2013 avait horrifié et bouleversé la Tunisie…

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Après onze ans d’enquête et de procédure judiciaire, la justice tunisienne a condamné à mort hier, quatre prévenus dans cette affaire. Ils étaient 23 à avoir été inculpés pour le meurtre par balle de Chokri Belaïd, abattu devant son domicile à 48 ans. Quatre d’entre eux sont désormais condamnés à mort. La mort de Belaïd, militant de gauche au verbe haut, fondateur du mouvement dit des Patriotes démocrates, et opposant virulent aux islamistes d’Ennahdha, avait plongé la Tunisie postrévolutionnaire dans la stupeur et dans une crise politique dont les remous se font encore sentir aujourd’hui.  Onze ans après sa mort, suivie de celle d’un autre de ses compagnons de lutte, Mohamed Brahmi, dans des conditions similaires, le verdict est donc tombé. Après 15 heures de délibération et 11 ans d’enquêtes et procédures judiciaires, le tribunal de première instance de Tunis a également condamné deux accusés à la prison à perpétuité, a annoncé en direct Aymen Chtiba, procureur général adjoint du pôle judiciaire antiterroriste. Des peines de 2 à 120 ans d’emprisonnement ont aussi été prononcées pour d’autres inculpés, tandis que cinq individus ont été acquittés même s’ils restent poursuivis dans d’autres affaires. À noter que la peine de mort, bien que non abolie en Tunisie, fait l’objet d’un moratoire depuis 1991. Aucune personne n’a été exécutée depuis dans le pays mais le président actuel Kaïs Saïd n’a jamais caché être en faveur de son rétablissement effectif. Il a d’ailleurs fait du procès des assassins de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi une de ses priorités. Il avait également mis en avant les lenteurs dans l’élucidation de ces meurtres comme la preuve d’une justice selon lui corrompue. Des dizaines de magistrats avaient alors été révoqués après sa prise des pleins pouvoirs en 2021. Certains d’entre eux complices d’entrave à l’enquête aux yeux du président tunisien.  Preuve de l’importance que le régime actuel donne à cette affaire : le verdict a été annoncé en direct à la télévision nationale tunisienne.

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