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Le Maroc perd son de siège à l’Unesco, une défaite diplomatique innatendue pour Mohamed VI

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Le Maroc a perdu, mercredi, son siège au sein du Conseil exécutif de l’Unesco n’ayant pas réussi à réunir suffisamment de votes favorables, subissant ainsi une nouvelle défaite politique sur le plan international.

Le Maroc ne siègera plus au Conseil exécutif de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) ayant obtenu moins d’une centaine de votes au cours d’une élections tenue le 17 novembre en cours.

Samir Addahre, ambassadeur du Maroc à l’Unesco qui s’était porté candidat pour cette élection a dû céder le pas. C’est le Koweït qui a pris la place du royaume du Maroc au conseil avec un total de 153 votes. Il est suivi de la Jordanie (126 votes) et de l’Egypte (130 votes).

Au-delà de la possibilité d’occuper un siège au sein de l’Unesco, la candidature au Conseil exécutif de cette organisation est une opportunité de mesurer l’aura des pays en lice. Le Maroc qui enregistre une nouvelle défaite sur le plan international, ne semble manifestement pas attirer la sympathie des membres de cette organisation. Et à l’Unesco, comme ailleurs, les revers semblent cinglants et surtout successifs pour ce pays.

Fin octobre dernier, le Sénat américain a décidé de bloquer les fonds destinés à appuyer la participation marocaine aux manœuvres militaires conjointes ou multilatérales. L’institution américaine a conditionné le gel de cette mesure par la conclusion d’un accord de paix entre le Maroc et le Sahara occidental.

Un mois plus tôt, le Tribunal de l’Union européenne a prononcé l’annulation des deux accords de pêche et d’agriculture liant le Maroc à l’Union européenne et étendus au Sahara occidental occupé.

Le tribunal a estimé que ces accords avaient été conclus en violation de la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) de 2016 et sans le consentement du peuple du Sahara occidental.

La réputation du Maroc, assez peu reluisante, notamment ces derniers mois s’expliquent, visiblement, par les nombreuses atteintes commises dans les territoires sahraouis occupés depuis la reprise des hostilités avec le Front Polisario, il y a déjà plus d’un an.

Les atteintes également dénoncées par différentes organisations internationales et qui concernent des citoyens marocains expliquent elles aussi l’impopularité, de plus en plus palpable, du royaume sur le plan international.

Les efforts déployés par le Maroc pour soigner son image à l’international ne semblent pas porter leurs fruits. En témoignent, les tribulations passées et celles à venir.

Assia.M

 

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Équateur : Le Venezuela ferme son ambassade Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a annoncé, mardi dernier, la fermeture de toutes les représentations diplomatiques de son pays en Equateur pour protester contre le raid des policiers équatoriens intervenu dans l’ambassade mexicaine, à Quito, pour arrêter l’ancien vice-président équatorien, Jorge Glas.

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  «J’ai donné l’ordre de fermer notre ambassade en Equateur, le consulat de Quito, le consulat de Guayaquil et que le personnel diplomatique au Venezuela revienne immédiatement (…) jusqu’à ce que le droit international soit expressément rétabli en Equateur», a lancé Maduro, de Caracas, lors du sommet virtuel de la Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes (Celac). L’intrusion, le 5 avril, de policiers équatoriens dans l’ambassade mexicaine à Quito pour arrêter  Glas -sous le coup d’un mandat d’arrêt pour détournement de fonds présumé- a provoqué la rupture des relations diplomatiques entre Mexico et Quito ainsi qu’un tollé international. Maduro a critiqué le président équatorien, Daniel Noboa, pour avoir défendu le raid : «Les déclarations du président Noboa sont, plus qu’un acte de provocation contre le Mexique, un acte de provocation contre le droit international et un mépris absolu de tout le cadre juridique». Au Venezuela, six cadres de l’opposition, accusés d’«actions de déstabilisation» contre le gouvernement Maduro, sont eux-mêmes réfugiés à l’ambassade d’Argentine à Caracas.

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Haïti : Un conseil de transition désigné Cet organe a pour mission de nommer «rapidement» un nouveau premier ministre et de rétablir l’ordre public dans ce pays en proie à la violence des gangs.

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  Près de deux mois après le début de la crise qui a plongé Haïti dans le chaos et poussé le premier ministre, Ariel Henry, à annoncer sa démission, les neuf membres du conseil présidentiel de transition ont été nommés mardi, un arrêté officiel paru dans le journal officiel, Le Moniteur. Cet organe a pour mission de rétablir l’ordre public et assurer une transition politique dans ce pays en proie à la violence des gangs, poussant près de 100.000 Haïtiens à fuir la capitale Port-au-Prince. Ce conseil avait été créé officiellement le 12 avril par un décret signé du premier ministre très impopulaire, Henry. Ce dernier a annoncé sa démission en mars tout en précisant que son départ ne sera effectif qu’une fois que ce conseil sera mis en place et aura nommé un premier ministre. Le premier décret prévoit d’ailleurs que les membres du conseil présidentiel de transition devront désigner «rapidement» un premier ministre ainsi qu’un gouvernement «inclusif». Le mandat du conseil présidentiel de transition prend fin, au plus tard, le 7 février 2026, ajoute le document. Sans mentionner le nom des membres, ce premier décret demandait aux «personnalités désignées par les parties prenantes» de soumettre des documents aux autorités à des fins d’approbation. Ce qui a suscité la crainte chez les neuf groupes et partis politiques représentés dans ce conseil que le gouvernement puisse en rejeter un certain nombre. Le conseil est donc censé assurer une transition en douceur lorsque Henry  nommé quelques jours avant l’assassinat en 2021 du président Jovenel Moïse quittera ses fonctions, ce qui ouvrira la voie à une élection présidentielle. Sans président ni Parlement, Haïti n’a connu aucune élection depuis 2016. Après deux mois de crise, la capitale est toujours à 80 % aux mains des bandes criminelles, accusées de nombreuses exactions, en particulier de meurtres, viols, pillages et d’enlèvements contre rançon.

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Italie : Meloni poursuit ses opposants La présidente du Conseil, Giorgia Meloni a obtenu la tenue d’un procès pour diffamation contre un historien qui l’avait qualifiée de néonazie dans l’âme en 2022.

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    Des procédures dont la coalition de droite et d’extrême droite est coutumière. Une nouvelle fois, un contentieux entre la présidente du conseil des ministres italien, Giorgia Meloni, et une personnalité opposée à sa politique va se régler au tribunal. Le 16 avril, s’est tenue à Bari, dans les Pouilles, une audience préliminaire dans le cadre d’un dossier concernant l’historien et philologue classique Luciano Canfora, 81 ans, renvoyé devant la justice pour diffamation à l’égard de l’actuelle cheffe de l’exécutif. Mme Meloni avait porté plainte contre l’universitaire engagé à gauche, alors qu’elle était encore dans l’opposition. Si le procès doit commencer le 7 octobre, les faits en question remontent au mois d’avril 2022, lorsque Canfora, professeur émérite à l’université de Bari, avait déclaré, au cours d’une rencontre dans un lycée de cette même ville, que la présidente du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia avait été considérée comme une «pauvre fille» et une «folle dangereuse» avant de fournir des gages d’atlantisme sur le conflit ukrainien. La conférence de Canfora portait sur la guerre en Ukraine et le chercheur avait, dans la même phrase, analysé les positions prises par Mme Meloni en jugeant que, «néonazie dans l’âme», elle s’était naturellement «rangée aux côtés des néonazis ukrainiens».  Au sortir du tribunal de Bari et aux côtés d’un Luciano Canfora frêle, voûté, marchant à l’aide d’une canne et visiblement affaibli, l’avocat Michele Laforgia a présenté la position de la défense en qualifiant les propos de l’historien d’«exercice du droit de critique et, en particulier, de critique politique». Interrogé au cours d’une émission en ligne, «Metropolis», du quotidien La Repubblica, Canfora s’est, quant à lui, défendu en déclarant que les termes utilisés à l’encontre de Mme Meloni ne reflétaient pas sa pensée, mais la manière dont elle était perçue par d’autres avant que «sa conversion atlantiste» ne change son image et ne la transforme, aux yeux des mêmes, en femme d’Etat.

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