Sous toutes les latitudes les citoyens se plaignent de l’attentisme de leurs dirigeants et surtout des promesses non tenues… Et lorsqu’ils sentent qu’ils sont méprisés, comme le fameux vase, ils débordent. Mais la comparaison s’arrête là. Car s’il est aisé de remplacer un vase (même le plus couteux), par contre comment, donc, d’y prendre pour remplacer un peuple ? C’est connu tous les gouvernants demandent aux peuples patience et longueur de temps pour finalement gaspiller tout ce temps à s’inventer des tons si vous voyez la nuance… Réclame-t-on un simple passage à l’étage supérieure qu’on se voit traiter d’impatient invétéré tout juste bon à consulter… S’impatiente-t-on d’avoir trop patienté que la levée de boucliers vient nous rappeler à l’ordre du temps sinon des templiers…Trépigne-t-on d’impatience de voir au moins bouger les choses que ces mêmes choses reviennent illico à la case départ certes saupoudrées mais revenues quand même… Alors dans tous ces remugles et soubresauts générés par l’attentisme le temps est suspendu. Mais à quoi donc bon Dieu? That is the question… Et pendant qu’ailleurs le temps impose respect sinon vénération chez nous on continue encore à se gargariser de dogmes persistants et quasi ataviques : koul atala fiha kheir…Mon œil ouais ! Je préfère par exemple à propos du repère calendaire cette autre zone de certitude : elouaqto kasseif... Car tant qu’on ne prendra pas conscience de cette décisive épée de Damoclès autant à titre individuel que collectif, tout projet dûment reconnu d’utilité individuelle ou publique restera à l’état de gestation recommencée sinon au stade de la simple intention. Plait-il ? Je perds mon temps ? Et bien soit : autant le perdre utilement que se perdre en conjectures anesthésiantes et soporifiques…Car un peu de ton au moins de temps en temps n’a jamais fait de mal à personne loin s’en faut. Et je dirai même plus une meilleure gestion du temps ne peut que faire du bien là où ça fait mal. A bon entendeur…
A. Zentar