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Législatives en Somalie : Les partenaires internationaux saluent l’Accord

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Les partenaires internationaux de la Somalie ont salué mardi, l’accord conclu par les participants à une «Conférence nationale consultative» portant sur l’achèvement des élections législatives dans les 40 jours. «Les partenaires internationaux de la Somalie notent que la réunion du Conseil consultatif national qui s’est tenue du 3 au 9 janvier a permis de dégager un consensus sur les mises à jour de la procédure et un calendrier accéléré pour les élections de la Chambre du peuple», ont déclaré l’ONU, la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) et une vingtaine de pays partenaires de Mogadiscio, dans un communiqué conjoint. Pour la communauté internationale, il est temps que tous les dirigeants somaliens se concentrent sur la mise en œuvre rapide des décisions convenues afin qu’un processus électoral «crédible» puisse être conclu d’ici le 25 février. Après des retards répétés dans le processus, les dirigeants de la Somalie ont annoncé dimanche avoir conclu un accord pour achever les élections parlementaires d’ici le 25 février. Selon Mogadiscio, «l’élection en cours de la Chambre du peuple (chambre basse) sera achevée entre le 15 janvier et le 25 février 2022». L’accord a été conclu à l’issue de plusieurs jours de discussions organisées par le Premier ministre Mohamed Hussein Roble avec les chefs des différents Etats somaliens afin de sortir de la crise politique que traverse ce pays de la Corne de l’Afrique depuis près d’un an. Après la signature de l’Accord, les partenaires internationaux de la Somalie se sont dit «satisfaits» de voir que le Premier ministre et les dirigeants des Etats membres fédéraux ont pris des décisions sur la base de consultations avec la société civile, les représentants des femmes et les figures de l’opposition. Ils appellent donc tous les dirigeants politiques somaliens à «faire passer l’intérêt national en premier et à donner la priorité à la conclusion d’un processus électoral largement accepté par le peuple somalien». Selon le complexe système électoral somalien, les assemblées des cinq Etats du pays et des délégués investis par une myriade de clans et de sous-clans choisissent les législateurs qui, à leur tour, désignent le président. Les élections pour la chambre haute sont terminées dans tous les États, à l’exception de Galmudug, et les votes ont commencé début novembre pour la chambre basse.

Plusieurs morts dans un attentat-suicide

La situation sécuritaire en Somalie n’est toutefois pas rassurante. Plusieurs personnes ont été tuées  hier dans un attentat-suicide à la voiture piégée survenu au sud de la capitale somalienne Mogadiscio, ont indiqué des responsables. Un porte-parole du gouvernement fédéral a déclaré que l’attaque avait fait quatre morts tandis qu’un responsable des services de sécurité en a évoqué «au moins six». L’attaque, qui a eu lieu sur une route animée du sud de la capitale, a été revendiquée par les rebelles djihadistes shebab, qui ont affirmé dans un communiqué avoir ciblé des «responsables étrangers». Cet attentat intervient quelques jours après que les dirigeants somaliens ont conclu l’accord pour achever en février les élections parlementaires, dont les retards répétés ont généré une profonde crise politique dans ce pays instable de la Corne de l’Afrique. «Le gouvernement de la Somalie condamne la lâche attaque suicide d’aujourd’hui à Mogadiscio au cours de laquelle quatre civils ont été tués et six autres blessés», a déclaré sur Twitter un porte-parole du gouvernement, Mohamed Ibrahim Moalimuu. «De tels actes de terrorisme ne feront pas dérailler la paix et les développements en cours dans le pays. Nous devons nous unir dans le combat contre le terrorisme». Mohamed Abdi, un responsable des services locaux de sécurité, a de son côté affirmé à l’AFP qu’au moins six personnes étaient mortes et que ce bilan risquait de s’alourdir. «Selon les premières informations, au moins six personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées par cette énorme explosion, toute la zone a été dévastée», a-t-il dit. Selon des témoins, un convoi de plusieurs véhicules d’une société de sécurité escortait des étrangers à travers cette partie de la ville lorsque l’explosion a eu lieu. «J’ai vu certains passagers blessés et être transportés», a déclaré Osman Hassan, un témoin. Un autre témoin, Hassan Nur, a affirmé : «L’explosion était tellement énorme qu’elle a détruit la plupart des bâtiments proches de la route». «J’ai vu plusieurs morts et blessés éparpillés», a-t-il ajouté.

Détourner l’attention

Les shebab, un mouvement lié à Al-Qaïda, cherchent à renverser le fragile gouvernement fédéral somalien, soutenu par la communauté internationale, et contrôlent de vastes territoires dans les zones rurales de la Somalie. De nombreux observateurs estiment que la crise au sommet de l’Etat et l’impasse électorale qui dure depuis un an détournent l’attention de problèmes plus importants de la Somalie, comme cette insurrection. Président depuis 2017, Mohamed Abdullahi Mohamed, plus connu sous le surnom de Farmajo, a vu son mandat expirer le 8 février 2021 en ayant failli organiser des élections. L’annonce mi-avril de la prolongation de son mandat pour deux ans avait provoqué des affrontements armés à Mogadiscio. Dans un geste d’apaisement, le chef de l’Etat avait chargé le Premier ministre Mohamed Hussein Roble d’organiser les élections. Mais dans les mois qui ont suivi, les accrochages entre les deux hommes ont perduré, faisant craindre que leur conflit ne dégénère en violences généralisées. En décembre, Farmajo a suspendu le Premier ministre qu’il avait lui-même nommé en septembre 2020. Celui-ci a aussitôt accusé le président de «tentative de coup d’État» et défié son autorité, tandis que l’opposition appelait Farmajo à démissionner.

R. I.

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Birmanie : Escalade à Myawaddy L'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) a exprimé sa «profonde» inquiétude face à l'intensification du conflit civil en Birmanie, qui a culminé récemment avec la prise d'une ville stratégique à la frontière thaïlandaise par des combattants anti-junte.

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   «Nous, les États-membres de l’Asean, sommes profondément inquiets par la récente escalade des conflits, notamment dans la région de Myawaddy», ont écrit les ministres des Affaires étrangères du bloc de dix pays, dans un communiqué conjoint daté du jeudi 18 avril. «Nous demandons de manière urgente à toutes les parties de cesser immédiatement la violence et de faire preuve de la plus grande retenue, de respecter le droit humanitaire international et de prendre toutes les mesures nécessaires pour désamorcer les tensions et assurer la protection et la sécurité de tous les civils», ont-ils insisté. La Birmanie est enlisée dans un violent conflit civil depuis le coup d’État de 2021 contre Aung San Suu Kyi, sans qu’une issue pacifique ne se dessine, malgré les appels répétés de l’Asean, dont elle fait partie et qui a présenté un plan de sortie de crise il y a trois ans.

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Mali : Dissolution de l’Appel du 20 février L'opposant Ismaël Sacko, président du Parti social-démocrate africain (PSDA) et membre de la Coordination des organisations de l'Appel du 20 février 2023 pour sauver le Mali, réagit à la dissolution par les autorités de transition de cette plateforme qui réclame l’organisation d’élections et un retour à l'ordre constitutionnel dans ce pays.

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  «Nous n’avons pas été surpris par cette énième dissolution, parce que la junte, illégale, illégitime, dirigée par le colonel Assimi Goïta, dont le mandat a pris fin le 26 mars 2024, est incapable de s’atteler aux priorités des Maliens», juge le patron du PSDA. Réuni en conseil des ministres, le gouvernement malien a prononcé le 17 avril 2024 la dissolution de la Coordination des organisations de l’Appel du 20 février 2023 pour sauver le Mali, une plateforme fortement opposée aux autorités de transition. Le ministère de l’Administration territoriale, qui porte cette décision, considère que cette structure s’illustre de façon permanente avec « des agissements ostentatoires de nature à troubler l’ordre public et qui portent atteinte à la souveraineté de l’État et à l’unité nationale ». L’Appel du 20 février réclame, depuis sa mise en place, l’organisation d’élections et un retour à un ordre constitutionnel normal.

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Burkina Faso : Trois diplomates français expulsés  «La décision des autorités burkinabées ne repose sur aucun fondement légitime». C’est la réponse sans détour apportée ce jeudi 18 avril par la diplomatie française après la décision de Ouagadougou de déclarer « persona non grata» trois diplomates français.

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Les tensions sont de plus en plus visibles entre la France et le Burkina Faso, comme en atteste cette nouvelle décision qui concerne trois diplomates, dont deux conseillers politiques à l’ambassade de France à Ouagadougou. La décision, prise par le ministère burkinabé des Affaires étrangères dans une note adressée à l’ambassade de France mardi et consultée, précise que les trois diplomates sont priés de quitter le pays sous 48 heures, après avoir été reconnus coupables d’«activités subversives». Début décembre, quatre fonctionnaires français avaient été arrêtés à Ouagadougou, puis mis en examen deux semaines plus tard et incarcérés. Ils étaient principalement accusés d’être membres des agents du renseignement, selon le Burkina Faso, de simples techniciens de maintenance informatique selon une source diplomatique française. Ils se trouvent aujourd’hui en résidence surveillée, selon des sources sécuritaires du Burkina. Mais ce n’est pas le seul cas inquiétant pour la diplomatie entre les deux pays. Dès décembre 2022, deux Français qui travaillaient pour une société burkinabé, avaient été expulsés après avoir été soupçonnés par les autorités d’être des espions.

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