Agriculture
Agrumiculture : Vers des assises nationales
Des assises nationales sur le développement de la filière agrumicole, seront organisées à Blida, wilaya occupant la première place en matière de production d’agrumes, en assurant plus de 33%
de la production nationale, a indiqué, samedi, le wali.
S’exprimant en marge du salon des agrumes organisé à Blida, le wali Kamel Nouisser qui a donné le coup d’envoi de cette manifestation en compagnie du Secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Abdellatif Dilmi, a annoncé que ces assises qui se tiendront «prochainement» seront une occasion pour «débattre de la gestion de l’importante production d’agrumes, prévue dans les années à venir, et ce dans le cadre de la stratégie nationale portant sur la relance du secteur agroalimentaire et de l’exportation», a-t-il dit. A Noter que la direction des services agricoles (DSA) de Blida qui a organisé le salon des agrumes, en collaboration avec la chambre d’agriculture de wilaya, prévoit une production agrumicole abondante les prochaines années, ce qui nécessite la, mise en place d’une stratégie pour accompagner le développement de la filière. A ce propos, il est à rappeler que la wilaya de Blida qui est pionnière en la matière, dispose d’un verger agrumicole d’une superficie de plus de 20 ha, alors que la production annuelle moyenne est de 5 millions de tonnes d’agrumes. A propos des assises sur la filière agrumicoles, qui se tiendront dès l’amélioration de la situation pandémique, le wali a déclaré que leur organisation «s’inscrit dans le cadre des efforts visant la préservation de la vocation agricole de la wilaya de Blida et de sa place de pionnière en matière de production, en qualité et en quantité, d’agrumes». Ces rencontres nationales, qui verront la participation d’agrumiculteurs au niveau national, d’instituts techniques et de partenaires du secteur de l’agriculture, seront une opportunité pour se pencher sur les contraintes rencontrées par les producteurs, notamment en matière de commercialisation, en vu d’y apporter des solutions à travers, entre autre, la transformation et l’exportation.
Assurer la disponibilité des agrumes, tout au long de l’année par la production de variétés tardives adaptées aux différentes saisons, sera également discutée lors de ces assises, a souligné de son côté le SG de l’UNPA, qui a aussi observé que le problème de disponibilité de foncier agricole, sera, en outre, à l’ordre du jour. Le salon des agrumes de Blida, abrité par l’annexe du complexe sportif Mustapha Tchaker, a été animé par une quarantaine de producteurs d’agrumes de la wilaya. On note aussi la participation d’unités de transformation, de pépinières, laboratoires et autres partenaires de la filière. Ce salon, qui n’a pas été organisé les deux dernières années en raison de la situation pandémique, et qui vise à mettre en lumière la production agrumicole locale, a permis aux participants d’échanger leurs expériences et d’exprimer leurs préoccupations. Les meilleurs produits d’agrumes de la wilaya ont été récompensés à l’occasion de cette manifestation, afin de les encourager à fournir plus d’efforts pour développer davantage la filière.
Actualité
Exploitations agricoles affectées par la sécheresse : Des indemnisations «en nature» en vue Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Mohamed Abdelhafid Henni, a fait savoir jeudi, que son secteur travaille actuellement au lancement d’une campagne de recensement des pertes et «dépenses» causées par les épisodes de sécheresse.
Le même responsable, pour qui le manque de pluie est devenu l’un des principaux «défis» de l’agriculture du pays, explique en ce sens, à la radio nationale, que des indemnisations en nature pourront être accordées aux exploitants victimes de la sécheresse. La situation durant l’hiver 2023 semble toutefois maîtrisée, du moins en ce concerne la filière des céréales, grâce notamment aux programmes d’irrigation d’appoint. En effet, premier responsable du secteur de l’agriculture qui place «la sécheresse, conséquente au réchauffement climatique» parmi les «deux défis» de son ministère, au côté de la gestion des retombés sur le pays, de la « situation géopolitique mondiale ». M. Mohamed Abdelhafid Henni à en ce sens déclaré que à propos de l’indemnisation des agriculteurs qui seraient reconnues comme des victimes de la sécheresse : « nous ne pouvons pas laisser les agriculteurs « livrés à eux même ». Une campagne de recensement des pertes est en effet en préparation : «entre le 1er et le 15 juin, des commissions se déplaceront au niveau local afin d’évaluer le degré de dépenses des agriculteurs». Toutefois, il est à rappeler que le manque de pluie et les épisodes de sécheresse enregistrés cette année, ne sont – pour le moment – pas déclarés «calamités naturelles», le modèle de prises en charge que devrait adopter le ministère devrait être similaire aux mesures prises suites aux incendies de dernières années. Ainsi le ministre a fait savoir : « je ne pense pas que ce sera des indemnisations en espèces, mais plutôt une prises en charges, en nature, des besoins des agricole (…) je fais ici le parallèle avec les indemnisations des pertes lors des incendies de forêts, avec les replacements des cheptels des ruches, des plantations… ». Par ailleurs, concernant le cadre réglementaire permettant la gestion des assurances contre les épisodes de sécheresses, des situations qui devraient malheureusement se multiplier dans les prochaines années selon les spécialistes ; le ministre annonce également le lancement d’une révision de «l’ancrage juridique». M. Mohamed Abdelhafid Henni estime en effet que les épisodes de sécheresses doivent être intégré plus aisément dans la catégorie de calamité naturelle : «C’est un problème complexe, le dossier est ouvert, la caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) doit disposer d’un ancrage juridique pour indemniser les agriculteurs. Il faudra intégrer cette problématique de la sécheresse au fond dédié aux calamités naturelles. Nous considérons cette question comme une urgence».
Quant aux premiers chiffres concernant les récoltes de céréales, une filière particulièrement exposée aux conséquences du manque de pluies, le ministre précise que «la situation de la filière céréale est particulière (…) ». «Nous avons noté une baisse importante de la pluviométrie notamment sur l’ouest du pays», ajoute -t-il cependant affirmant que les objectifs ont été atteints. «La préservation des semences nationales a été faite, même dans les zones touchées par la sécheresse et la baisses des pluies. Nous avons utilisé l’irrigation d’appoint et toutes les semences ont été relativement protégées et sauvées ». En ce sens, il apparaît que la récolte sera similaire à celle de 2022 : «Les premiers chiffres indiquent qu’il n’y pas de grands changements comparativement à 2022 (…) les rendements sont identiques selon les premières informations, un niveau de production relativement élevé». Par ailleurs concernant l’agriculture dans les régions du sud du pays, M. Mohamed Abdelhafid Henni à une nouvelle fois confirmé que la production agricole bénéficiera des eaux de la nappe phréatique «les volumes de nappe albienne autorisent une utilisation pour des siècles». Un moyen de rassurer et d’encourager les investissements, d’autant que l’agriculture du sud est aujourd’hui présentée comme la «nouvelle orientation» du secteur : «Il s’agira de production stratégiques» grâce à des investissements selon des cahiers de charges «des plans de cultures ont été mis en place, il y’a 230 000 hectares avait été mis à disposition des investisseurs en 2022 et 120.000 cette année».
Nadir K.
Agriculture
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