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Afin de les encourager : Un guichet unique pour faciliter les IDE

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L’Algérie a attiré un niveau convenable de flux d’IDE entre 2006 et 2011. Cependant, plus récemment, il y a eu un net déclin de l’investissement européen et un intérêt grandissant des investisseurs du Golfe…

D’après les données publiées par la Cnuced dans le rapport sur l’investissement mondial 2021, les IDE en Algérie ont diminué de 19 % pour atteindre 1,1 milliard de dollars en 2020 (contre 1,3 milliard de dollars en 2019), les flux entrants étant principalement dirigés vers le secteur des ressources naturelles, suite à la crise économique sanitaire mondiale déclenchée par la pandémie du Covid-19. En revanche, le stock d’IDE a augmenté, atteignant 33 milliards USD en 2020. Au cours des dix dernières années, nous avons pu observer une réorientation des IDE vers le marché domestique, grâce à la prolifération de projets de développement dans les transports et les infrastructures. La Chine et la Turquie ont beaucoup investi en Algérie, surpassant ainsi la France, qui occupait historiquement la place de premier investisseur dans le pays. L’un des principaux investisseurs est la BAIC International (Chine), avec un investissement de 100 millions USD dans une usine manufacturière. Parmi les autres grands investisseurs figurent Hyundai et Ford. Au niveau national, la Chine, Singapour, l’Espagne et la Turquie sont les principaux investisseurs; tandis que l’industrie, le tourisme, la construction et l’agriculture sont les secteurs qui reçoivent le plus d’IDE.  La corruption, la bureaucratie, un secteur financier faible et l’aspect juridique sont de sérieux obstacles à l’investissement. Jusqu’en 2019, la participation d’un investisseur étranger dans une entreprise algérienne était limitée à 49% et les entrepreneurs étrangers sont contraints de trouver des partenaires locaux pour les appels d’offres publics. En 2020, le gouvernement a éliminé la soi-disant restriction «51/49» qui exigeait la participation majoritaire algérienne de toutes les nouvelles entreprises. L’exigence sera maintenue pour les «secteurs stratégiques», comme les hydrocarbures, les mines, la défense et la production pharmaceutique. L’Algérie est classée 157e sur 190 pays dans le rapport Doing Business 2020publié par la Banque mondiale.Ainsi et pour encourager un afflux d’investissements étrangers et inciter ces derniers à s’implanter en Algérie, la nouvelle loi sur l’investissement prévoit plusieurs nouvelles mesures pour «faciliter les investissements étrangers en Algérie», dont la création d’un guichet unique, a affirmé hier le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar. Dans un entretien accordé à l’APS, Zeghdar a expliqué que la nouvelle loi sur l’investissement, actuellement en cours d’examen au niveau du gouvernement, prévoit «la création d’un guichet unique pour les grands investissements et les investissements comptant des étrangers, et ce pour une prise en charge rapide et efficace de ces projets». Cette mesure vise à faire de ce guichet «un pôle pour la promotion de l’Algérie en tant qu’importante destination d’investissement au niveau mondial et aura un rôle prospectif pour définir les domaines à fort potentiel en matière d’investissement», a précisé le ministre. Parmi les avantages prévus dans ce nouveau texte, Zeghdar a cité la redéfinition du concept de l’investissement en vue « de pallier les lacunes observées dans la loi sur l’investissement en vigueur». Il s’agit également de la «révision de plusieurs procédures pour faciliter l’acte d’investissement», notamment à travers l’octroi de larges prérogatives aux représentants des administrations auprès des guichets uniques d’investissement relevant de l’Agence nationale de développement de l’investissement (Andi), au niveau des wilayas, a-t-il dit, citant, à titre d’exemple, «les prérogatives conférées pour l’octroi d’avantages d’exploitation du guichet unique local».

La réorganisation de l’Andi, une nécessité

La nouvelle loi prévoit aussi la «réorganisation de l’ANDI» afin de redynamiser et de renforcer son rôle, a fait savoir Zeghdar. La mise en place d’un réseau d’évaluation et de normalisation des avantages accordés aux projets d’investissement qui représentent une importance particulière à l’économie nationale, figure également dans la nouvelle loi. Ce réseau devra définir les avantages conformément à un ensemble de normes déjà définies et vise à octroyer de meilleurs avantages au projet dans la mesure où celui-ci présente une valeur ajoutée à l’économie nationale. Le nouveau texte vise également à encourager le recrutement par les investisseurs étrangers de la main-d’œuvre locale, en particulier celles ne nécessitant pas de compétences particulières, «comme c’est le cas dans plusieurs pays du monde», a indiqué le ministre. Ainsi, le recrutement d’employés étrangers, à l’entrée en exploitation du projet, «sera plafonné à 10% au maximum» de l’ensemble des postes créés dans le cadre de l’investissement, selon. Zeghdar, avec «la possibilité de porter ce pourcentage à 15%» du nombre total de postes créés en cas d’absence de compétences requises au niveau local. Parmi les points les plus importants contenus dans le nouveau texte, le ministre a également évoqué la stabilité du système juridique de l’investissement pendant «au moins dix ans», dans l’objectif de «créer un climat d’affaires encourageant et approprié pour l’investissement, dans un environnement de confiance» Le premier responsable du secteur a estimé que les réformes prévues par la nouvelle loi sur l’investissement sont «d’une importance cruciale pour la relance du  développement et la construction d’une économie diversifiée et durable assurant des opportunités d’emploi et capable de créer de la richesse». A ce propos, le ministre a affirmé que l’amendement de la loi en vigueur sur les investissements (loi 16-09 du 03 août 2016), cinq ans après son application, était devenu une nécessité «impérieuse», étant donné que l’évaluation du dispositif juridique actuel a dévoilé «plusieurs déséquilibres et lacunes» à corriger, notamment en ce qui concerne ses dispositifs et ses textes d’application. Et de rappeler, que le ministère de l’Industrie a achevé l’élaboration du nouveau texte qui est actuellement au niveau du gouvernement pour débat et enrichissement, notamment par les secteurs qui ont un rapport direct avec l’investissement, ajoute Zeghdar, affirmant qu’une fois approuvé par le gouvernement  «il sera présenté au Conseil des ministres puis aux deux chambres du Parlement».

Importation des lignes de production d’occasion : la condition d’âge supprimée

Parallèlement à la préparation du nouveau code sur l’investissement, le ministère de l’Industrie a parachevé l’élaboration d’un nouveau texte de loi relatif à la création de l’Agence nationale du foncier industriel, «un organisme à dimension nationale chargé de la gestion du foncier industriel, notamment l’aménagement, l’octroi et la gestion du foncier, dans l’objectif des expériences du passé», a expliqué le ministre, relevant que cette Agence sera le principal outil de l’Etat en matière de mise en œuvre de la politique nationale du foncier industriel. Le département de l’Industrie a également parachevé l’amendement des textes juridiques et réglementaires régissant le foncier industriel, à travers notamment la révision de l’ordonnance 08-04 du 1er septembre 2008 fixant les conditions et modalités de concession des terrains relevant du domaine privé de l’Etat destiné à la réalisation de projets d’investissement. «De nouveaux mécanismes d’octroi du foncier aux véritables investisseurs porteurs de projets créateurs de richesses et d’emploisont été mis en place dans le cadre de nouveau texte», a fait savoir Zeghdar. Interrogé sur la teneur du texte présenté récemment en réunion du gouvernement sur le dédouanement des chaînes et équipements de production rénovés, le ministre a expliqué que le texte en question vise à faciliter les procédures administratives relatives à l’octroi des autorisations au titre de ce dispositif en vigueur depuis novembre 2020. L’autorisation d’importation de ces équipements permettra, selon le ministre, de «réduire la facture d’importation des équipements de production» dans la mesure où il s’agit d’équipements moins coûteux et dans un parfait état de marche acquis dans les marchés internationaux qui ont été impactés par la conjoncture économique mondiale induite par le Covid-19, une crise qui a causé la fermeture de nombreuses usines. Ce cadre réglementaire a inclus lors de son entrée en vigueur en novembre 2020 un critère sur l’âge des lignes de production afin d’assurer leur efficacité économique. Toutefois il a été constaté que «les prix de ces lignes et équipements de production restent relativement élevés puisqu’ils sont presque neufs», a-t-il détaillé, relevant que la condition d’âge pour ces équipements avait été supprimée pour ne compter que sur les capacités effectives de ces lignes.

M. T.

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économie

Yassaâ examine les moyens de renforcer la coopération avec les responsables de Green Energy Cluster Algeria

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Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Energie, chargé des Energies renouvelables, Noureddine Yassaâ, a reçu, ce jeudi, au siège du ministère, le président du groupe Green Energy Cluster Algeria (GECA), Mehdi Bendimerad et le directeur général du groupe Boukhalfa Yaissi, avec lesquels il a discuté des moyens de renforcer la coopération dans le domaine du développement des programmes et des projets liés aux énergies renouvelables en Algérie, indique un communiqué du ministère.

Cette réunion, à laquelle ont assisté des cadres du ministère, a été l’occasion d’aborder plusieurs axes stratégiques, notamment les opportunités d’investissement et de coopération internationale dans le domaine des énergies renouvelables et de souligner l’importance d’associer le secteur privé et les investisseurs aux projets de l’énergie solaire photovoltaïque pour réaliser les objectifs énergétiques nationaux, précise le communiqué.

M. Yassaâ a affirmé, lors de cette rencontre, que le secteur de l’Energie s’emploie activement à développer les énergies nouvelles et renouvelables en associant tous les acteurs économiques, soulignant l’importance de renforcer l’industrie locale tout au long de la chaîne de valeur des énergies renouvelables.

Il a appelé à la promotion de l’investissement privé et à une participation active dans la mise en œuvre des projets d’énergie recouvrable en cours et futurs, en axant sur le programme national de développement des énergies renouvelables qui vise à atteindre une capacité de production allant jusqu’à 15.000 mégawatts.

M. Yassaâ a souligné que le travail effectif a commencé dans le cadre de ce programme, à travers le Groupe Sonelgaz qui a entamé l’exécution de projets pour la production de 3.200 MW, au titre de la première phase.

De son côté, le président du GECA a présenté un document contenant une série de propositions et de recommandations, en vue de promouvoir ce domaine en Algérie, mettant en avant le rôle du groupe dans l’accompagnement des opérateurs industriels en répondant à leurs besoins, outre la contribution à la création d’un environnement favorable à investissement et capable d’augmenter la part des énergies propres dans le mix énergétique national, permettant ainsi la réalisation du développement durable et le renforcement de la sécurité énergétique en Algérie.

Cette rencontre constitue «un pas de plus vers le renforcement de la coopération entre le secteur public et privé, en jetant les bases d’une transition énergétique durable en Algérie», selon le communiqué.

R.E

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Énergie verte : La 2e Conférence nationale à Boumerdes

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Les 15 et 16 décembre 2024, l’Université M’Hamed Bougara de Boumerdès, à travers sa Faculté de Technologie, organise la deuxième édition de la Conférence Nationale sur l’Énergie Verte (NCGE’2024). L’événement réunira chercheurs, experts et professionnels pour discuter des défis et opportunités liés aux énergies renouvelables et durables.

Parmi les thématiques abordées, la conférence mettra l’accent sur la production, la conversion et l’efficacité des énergies renouvelables. Il s’agira notamment d’explorer les systèmes de conversion de l’énergie solaire et éolienne ainsi que les alternatives telles que la biomasse et la géothermie. Il sera également question de l’hydrogène, en examinant les technologies émergentes pour sa production et sa transmission. Les discussions incluront également les aspects liés à la combustion, à l’électrochimie des piles à combustible, ainsi qu’à l’impact économique et environnemental de cette source d’énergie.

La surveillance et la supervision des systèmes énergétiques figurent également au programme. L’utilisation de l’intelligence artificielle et de l’Internet des objets (IoT) dans la gestion des systèmes énergétiques sera à l’ordre du jour.

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Secrétaire général de l’Opep : Haitham Al Ghais reconduit

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Les ministres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ont approuvé mardi lors de la 189e réunion de la Conférence de l’Opep, tenue par visioconférence, avec la participation du ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies Renouvelables, Mohamed Arkab, le renouvellement du mandat de l’actuel secrétaire général de l’organisation, Haitham Al Ghais.

Lors de cette réunion, les ministres participants ont décidé d’approuver le renouvellement du mandat de M. Haitham Al Ghais, en tant que secrétaire général, pour une nouvelle période de trois années à compter du 1er août 2025, précise la même source.

Cette réunion de haut niveau a permis également aux ministres des 12 Etats membres de l’Opep d’évaluer divers aspects relatifs à la gestion et aux opérations du secrétariat général de l’organisation.

Les discussions ont porté sur le fonctionnement et les activités du secrétariat pour l’année en cours ainsi que sur les priorités et les perspectives de l’année à venir.

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