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Culture

Être artiste aujourd’hui : Peut-on vivre de son art ?

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Si le génie se récompense souvent au prix fort encore faut-il savoir le découvrir et l’apprécier, surtout, à sa juste valeur. Car n’est pas génie qui veut mais qui peut…Hors toute appréciation matérielle et subjective des faits. Alors question qui flirte avec le génie : à quoi reconnait-on un génie ?

Tout artiste est-il vraiment porteur d’art ?  Tout artiste mérite-il d’être ce qu’il est et ou permet d’être ? Est-il vraiment si excentré et hors-circuit qu’il ne le parait ? On peut encore se poser et poser moult questions sans réponse appropriée ? Tant on est dans un univers où la sémantique elle-même avoue son impuissance à cerner la problématique. Alors c’est quoi donc être artiste au sens intellectuel et ou basique du terme ? Pratiquer un art avec ou sans maitrise. En général on dit de quelqu’un que c’est un artiste parce qu’il refuse le mode tel qu’il est sans prétendre pour autant pouvoir le façonner à sa guise. Mais cela reste son ambition première sinon son véritable idéal. Et les artistes tout comme la musique ont cette vertu d’adoucir les mœurs tout en évitant eux-mêmes de se compliquer davantage l’existence plus qu’elle ne l’est déjà en soi. Alors l’artiste se fabrique et construit son propre univers tout en ne restant point totalement excentré par rapport à ce qu’il serait convenu d’appeler le monde normal. Bien qu’à ce niveau aussi il y ait quelques ambiguïtés à lever. En tout cas l’artiste, lui, se fiche royalement du regard porté sur lui tout en ne s’expliquant point a priori pourquoi les autres le croient-ils et le voient-ils si différent.

Adoucir l’humeur

Oui les paradoxes sont le propre de l’homme, un peu comme le rire et la dérision. Pourtant l’art au sens de la plénitude n’est pas donné à tout le monde et à ce titre on peur se hasarder à affirmer qu’il est quelque part un présent divin, une inspiration géniale, une manne céleste, un cadeau de la providence et souvent aussi un héritage qui se transmet de générations en générations. C’est dire si l’art est compliqué et complexe à la fois. Et qu’on ne peut donc en parler avec des mots de tous les jours. Parce que tout le génie est là ; parler de choses si compliquées avec un champ lexical sinon une rhétorique accessible au commun des « entendeurs ». Il est ainsi des situations qu’on ne saurait identifier comme telles autrement dit elles dépassent l’entendement commun et semblent davantage le fruit de quelque métaphysique que du réel. Et là on entre de plain-pied dans le virtuel. Parce que l’art l’est aussi quelque part en ce qu’il est en même temps abstrait et concret. En fait toutes ces chosas de l’art si ce générique ratisse large aux yeux de ses pratiquants et ou reste telle la fameuse énigme de Kaspar Hauser…Alors les gens portent des jugements de valeur souvent sur ce qu’ils ignorent le plus. Ils se suffiront ainsi d’être en somme des agents de surface qui ne voient donc pas plus loin que leur nez tant l’art dans son acception rationnelle emprunte justement à l’irrationnel autant son existence que ses projections opaques t floues pour l’entendement basique notamment.

Jugements de valeur

Et on comprend mieux pourquoi des œuvres gigantesques n’ont été reconnues comme telles par les critiques et la postérité bien après la disparition des créateurs en question. Et là on réinvestit le champ du posthume pour en exhumer ce que l’on a omis de placer dans la case adéquate parce que la critique elle-même n’est pas exempte de…critique. Parce qu’il faut bien l’admettre il arrive aussi que des critiques soient prisonniers de leur subjectivisme et ou chauvinisme qui excluent de facto la nécessaire objectivité et ce recul au-delà du potentiel cognitif qui autorise les seuls porteurs d’expertise à des appréciations raisonnables et surtout raisonnées. Après nul humain n’est à même de dire de quoi est fait le génie, à partir de quand on mérite de l’être et qu’est-ce que ça fait de l’être. En réalité il est des artistes qui qu’ignorent jusqu’à ce qu’ils soient fortuitement découverts par un bienfaiteur et ou ces rares personnes intuitives qui savent sentir et flairer la bonne pâte. Mais dans toute cette plèbe qui aspire à la reconnaissance par l’art, beaucoup parmi les prétendants finiront par disparaitre dans la nature parce qu’ils se sont peut-être trompés sur leur propre nature, d’autres connaitront puissance et gloire tandis qu’une catégorie intermédiaire vivotera de quelque cachet souvent de condescendance et ou de mécénat puisqu’il s’en trouvera toujours à ne savoir que faire de son fric…Si tant est que l’art et le fric soient réputés vivre en bonne intelligence. En tout cas quoiqu’on dise et quoiqu’on fasse un pays sans artistes est un pays dépouillé de son génie et amputé quelque part de cette touche de fraicheur qui aide à survivre au moins à la médiocrité ? Laquelle et le constat saute aux yeux a littéralement envahi sinon carrément gangrené la cité. Jadis réputée cité des savants…

Amar Zentar

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Culture

L’ONDA allège les demandes d’aide sociale au profit des artistes

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L’Office national des droits d’auteur et des droits voisins (ONDA) a annoncé le lancement d’un nouveau service en ligne permettant aux créateurs et artistes membres de l’Office de demander à distance de «l’aide sociale», a indiqué l’organisme public dans un communiqué.

L’ONDA rappelle ce service s’inscrit dans le cadre de sa «stratégie visant à moderniser les services fournis à ses adhérents et à alléger les démarches administratives…».

L’aide sociale est une prestation couvrant les frais de santé du membre cotisant, notamment le transport (en ambulance ou en avion), les analyses et explorations biologiques et radiologiques, la mise à disposition de matériel spécialisé ainsi que les frais d’hospitalisation, plafonnés à 100 000 DA par an.

Cette aide peut couvrir d’autres dépenses «exceptionnelles» et peut être accordée sous forme d’aide «directe», ne dépassant pas 200 000 DA par an, précise l’ONDA, qui appelle ses membres à accéder à la plateforme via son site officiel: www.onda.dz.

R.C

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Théâtre : «Les ruelles des héros» présentée au TNA Le spectacle «Aziqat el abtal» (Les ruelles des héros), une adaptation de la pièce historique «Les enfants de la Casbah» de Abdelhalim Raïs, qui revisite l’implication active des milieux urbains dans le combat libérateur, a été présentée vendredi soir à Alger, par l'Association «Mouthalath El Hayat» (Le triangle de la vie) de la Protection civile.

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Accueilli au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA), le spectacle mis en scène par Mohamed Belkaissarira, relate l’histoire d’une famille vivant dans la Casbah d’Alger, un des quartiers populaires de la capitale qui ont beaucoup milité dans la résistance contre le colonialisme français, notamment durant la Bataille d’Alger. Servi par 17 comédiens, le spectacle met en scène l’histoire d’une famille algérienne composée de trois frères qui chacun selon ses convictions et ses possibilités rejoignent la lutte armée pour renverser l’ordre colonial. Sur scène les trois frères, Djamel, Rachid et Mourad avec leur parents, mènent un dialogue, rythmé par de récurrentes altercations verbales et disputes entre les frères, qui militent tous dans la clandestinité pour le Front de libération nationale (FLN), à l’insu des autres membres de la famille. La scénographie, signée Halim Rahmouni, se base sur un décor statique minimaliste qui suggère une maisonnette de la Casbah avec un patio, des meubles d’époque et une fontaine. En filigrane, le spectacle est un hommage aux sacrifices de toutes les franges de la société algérienne qui ont contribué activement aux combats pour l’indépendance, et montre les difficultés et la dure réalité de la clandestinité. Œuvre de  Abdelhalim Raïs, «Les enfants de la Casbah» a été présentée pour la première fois à Tunis en 1959 par les membres de la troupe artistique de Front de libération nationale (FLN), avant d’être reprise au TNA au lendemain du recouvrement de l’indépendance. La pièce avait également été adaptée à la télévision avec, entre autres comédiens Nouria, Mohamed Kechroud, Sid Ali Kouiret et Sid Ahmed Agoumi. Produite en 2017 par l’Association «Mouthalath El Hayat» (Le triangle de la vie) de la Protection civile, «Les ruelles des héros» a été  présentée dans le cadre de la Journée nationale des Scouts musulmans algériens, célébrée le 27 mai de chaque année.

 

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Clôture des 18e «Andaloussiates El Djazair» : Le patrimoine culturel en fête La scène des 18e «Andaloussiates El Djazair» a accueilli, vendredi soir à la salle Ibn-Khaldoun, l'association culturelle et musicale «Maqam» de Constantine, un grand Ensemble de musique andalouse qui a célébré l’ancestralité de ce patrimoine de la culture algérienne.

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   Accueillie à la mythique salle Ibn-Khaldoun, la vingtaine d’instrumentistes, dont six musiciennes, de l’Orchestre de l’Association «Maqam» était dirigé d’une main de maître par le maestro, Moundji Benmalek, un Chef d’orchestre -également président de ce bel Ensemble- aux qualités exceptionnelles, au regard de la rigueur et du professionnalisme observés par tous les éléments de ce collectif. Dans des atmosphères solennelles, l’Ensemble constantinois a rendu une prestation pleine, empreinte de pureté et de droiture académique, un sans faute hautement apprécié par le public malheureusement peu nombreux, comparable, de l’avis d’un spectateur, «au rendu d’un support sonore commercial (CD) dont le travail aurait été revu, corrigé et peaufiné à la perfection, avant de descendre sur le marché». Durant une heure de temps, l’Ensemble «Maqam» a rendu en un seul jet et sans interruption aucune, une prestation en deux parties : d’abord quelques extraits de «Bachraf Kamaroun» suivis de «Noubet H’çin Saba» ensuite et dans le genre hawzi, les pièces, «Ya Layem» d’Ahmed Bentriki et «Khatri bel’djfa t’âddeb» communément connue sous le titre de «Et’Taleb».  L’Association culturelle «El Djenadia» de Boufarik a animé également vendredi soir à Alger, un récital de chants andalous, également mené par de jeunes instrumentistes, dénotant d’une grande volonté à former et encourager les jeunes talents. Une belle prestation qui a sublimé l’ancestralité et la profondeur historique du patrimoine musical andalou, représentant aujourd’hui «un héritage séculaire, transgénérationnel» selon son président, Abdelkader Essemiani. Rappelant le génie créatif des poètes érudits et des grands compositeurs des siècles derniers, les prestataires de l’Ensemble El Djenadia, ont notamment rendu une Nouba dans le mode Sika et quelques «Hwaza» dans le mode Djarka. Inqileb «Wa melli bi djismi» b’taïhi «Zada el hobbo wajdi» «Istikhbar» derdj «Soltanet bnet el hay» n’çraf-khlass «Ya loun el âssel» et les kh’lasset «Ya men dara» et «Dir el oqqar» ont constitué les pièces rendues avec une grande maîtrise technique et artistique, durant la première partie. Les solistes, Nassim Boughzala et Insaf Abdelbaki aux Ouds, ainsi que Sara Benmessaï et Meriem Si Ahmed aux violons altos, ont enchanté l’assistance avec leurs voix présentes et étoffées, aux tessitures larges. Ouverte le 13 mai dernier, les 18e «Andaloussiates El Djazair» ont pris fin hier avec les prestations des Ensembles, «El Fekhardjia»d’Alger et «El Fen wen’Nachat» de Mostaganem.

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