Traumatisme collectif et ciment national, l’évocation des douleurs et épreuves tragiques endurées par le peuple algérien résonne toujours comme un appel du Président de la République à protéger ces acquis énormes de la Guerre de Libération : l’indépendance, la souveraineté et un immense territoire national aux richesses naturelles innombrables…
Mémoire sans amertume
Un texte sobre qui rappelle, par des qualificatifs simples et expressifs, les événements du 8 mai 1945. Le Massacre. Les atrocités perpétrées à Sétif, Guelma, Kharrata et dans d’autres villes le 8 mai 1945 sont témoins de massacres hideux qui ne sauraient été oubliés… Ils resteront gravés, par leurs tragédies affreuses, dans la Mémoire nationale, mais également dans le référentiel historique dont les bases ont été jetées vaillamment par le combat de notre peuple contre l’injustice du colonialisme et en quête de la liberté et de la dignité.» Abdelmadjid Tebboune réitère alors l’attachement de l’Algérie à la reconnaissance de ces crimes contre l’humanité par la France. «Notre attachement au dossier de l’Histoire et de la Mémoire émane de ces pages glorieuses et de la responsabilité de l’Etat envers son capital historique, étant un des fondements qui ont forgé l’identité nationale algérienne et un socle essentiel pour la construction du présent et l’anticipation de l’avenir sur les bases et les principes de l’éternel Message de Novembre.» Cependant, le président de la République précise que cette exigence mémorielle n’empêche pas l’instauration de relations apaisés avec la France contemporaine : «Cet attachement s’éloigne de toute surenchère ou négociation pour préserver notre mémoire et œuvre parallèlement au traitement du dossier mémoriel et de l’Histoire en toute probité et avec objectivité dans la perspective d’établir la confiance et de jeter les bases de relations de coopération durable et fructueuse, garantissant les intérêts des deux pays dans le cadre du respect mutuel.»
Relever les défis
Par ailleurs, le discours du président a fait valoir que sur le plan interne, c’est par le resserrement des rangs pour relever les défis de l’heure qu’on peut le mieux honorer la mémoire des millions d’Algériens qui se sont sacrifiés dans le mouvement national afin que le peuple algérien d’aujourd’hui puisse vivre libre et profiter de ses richesses longtemps confisquées. Tebboune met en garde contre la dilapidation de ce patrimoine récupéré par le sang en plaidant pour un «Un front interne capable de déjouer les tentatives de provocation et mettre à nu les contrevérités hostiles qui ne feront pas renoncer l’Algérie à ces grands choix et orientations stratégiques, qu’il s’agisse des démarches adoptées pour réaliser une cadence ascendante en matière de développement durable à la faveur de la mobilisation de nos capacités et la lutte contre le pillage des ressources de la nation, ou bien de la vision régissant notre politique extérieure. » Le président de la République ne cesse, en effet, de sensibiliser les citoyens sur les menaces actuelles de parties hostiles à l’Algérie en raison de ses positions constantes anticolonialistes et son engagement inconditionnel pour les causes justes. «Cette politique extérieure qui œuvre à la défense de nos intérêts et le recouvrement mérité de la puissance et du poids de l’Algérie, puisés de son histoire séculaire, de l’unité de son peuple, de ses capacités et ressources, et de sa volonté d’établir des relations équilibrées avec ses partenaires tant au double plan régional et international.» Le message du président de la République aura donc pu à la fois rendre hommage aux Martyrs des Algériens qui ont su donner leur vie pour l’Algérie et interpeller le patriotisme des Algériens d’aujourd’hui invités à préserver les acquis de l’Indépendance.
Norddine Mzala