Plus de 6.000 détenus au niveau national passeront l’examen du baccalauréat (session juin 2022), a fait savoir, jeudi dernier, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi. Lors d’une plénière à l’Assemblée nationale, le ministre a fait état de «plus de 6.000 détenus inscrits à l’examen du baccalauréat, plus de 4.000 autres à l’examen du brevet d’enseignement moyen (BEM), au niveau des établissements pénitentiaires à l’échelle nationale, et quelque 6.000 détenus inscrits dans la formation professionnelle». A ce propos, il a mis en valeur «les efforts des acteurs ayant contribué à la mise en exécution de cette politique carcérale qui a fait ses preuves de l’aveu d’organisations nationales et internationales». Par ailleurs,. Tabi a présenté un exposé détaillé sur l’état et les objectifs de la politique nationale pénitentiaire qui repose principalement sur l’insertion sociale des détenus «en les incitant, d’abord, à s’engager dans divers programmes de formation pendant leur incarcération, pour pouvoir créer, une fois la peine purgée, leurs propres micro-entreprises en bénéficiant des crédits qui leur sont destinés». Par ailleurs, quelque 68.830 détenus ont pu contacter leur famille via le téléphone fixe, au cours du premier semestre de l’année en cours, après avoir doté les établissements pénitentiaires du matériel nécessaire, a ajouté le ministre. Après avoir précisé que «le problème de la distance entre les détenus et leurs proches concernait essentiellement une seule catégorie des établissements pénitentiaires, à savoir les établissements de rééducation et de réadaptation englobant les détenus dont les peines à purger dépassent les 5 ans», le ministre a souligné que «les établissements de rééducation sont souvent proches des familles des détenus, et par conséquent, il n’y a aucun problème de déplacement pour les familles».