L’armée de Moscou y concentre ses efforts et les autorités ukrainiennes rapportent que les soldats russes y «détruisent tout». La Russie, elle, soupçonne qu’une attaque de drone a causé un incendie dans une raffinerie de pétrole située dans une région frontalière de l’Ukraine. La Russie soupçonne qu’une attaque de drone a causé un incendie dans la raffinerie de pétrole Novochakhtinski, située à quelques kilomètres de la frontière avec la région séparatiste de Louhansk, dans l’est de l’Ukraine. Moscou assure que l’incendie a été maîtrisé rapidement et qu’il n’a fait aucune victime. Dans la ville industrielle de Lyssytchansk, les bombardements sont incessants. Les Russes «contrôlent entièrement» le village de Tochkivka, sur la ligne de front dans le Donbass, affirment les autorités locales ukrainiennes, qui précisent que «la bataille bat son plein» toujours. Les autorités russes soupçonnent qu’une attaque de drones est à l’origine d’un incendie qui s’est déclaré hier dans la raffinerie de pétrole Novochakhtinski, située à quelques kilomètres de la frontière avec la région séparatiste de Louhansk, dans l’est de l’Ukraine. «Selon une version, l’incendie a été causé par une attaque de drones sur les installations techniques de l’usine. Des fragments appartenant à deux drones ont été trouvés sur le territoire» de la raffinerie, explique sur Telegram le gouverneur de la région de Rostov-sur-le-Don, Vassili Goloubev, sans autre précision. Selon lui, l’incendie n’a fait aucune victime et a été éteint en fin de matinée. Les opérations de la raffinerie seront suspendues jusqu’aux conclusions d’une enquête pour évaluer l’étendue des dégâts, a-t-il ajouté. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, dont l’authenticité ne pouvait pas être vérifiée dans l’immédiat, montre un drone survoler une zone industrielle, peu avant une explosion accompagnée d’une boule de feu. L’offensive russe s’intensifie dans le Donbass. Les forces russes et pro-russes continuent d’exercer une pression maximale sur la ville de Severodonetsk, localité quasiment encerclée mais où la résistance ukrainienne se poursuit. Pourquoi, comme ce fut le cas à Marioupol, défendre jusqu’au bout une localité, même lorsque la défaite semble inéluctable ?
Quatre mois après le début de la guerre, la vie reprend ses droits à Boutcha
Les frappes russes « détruisent tout » à Lyssytchansk, ville industrielle stratégique voisine de Severodonetsk dans le Donbass (Est), déplorent les Ukrainiens. «L’armée russe pilonne Lyssytchansk à coups de canons, de missiles, de bombes aériennes, de lance-roquettes… ils détruisent tout», a affirmé sur Telegram Serhiy Haidai, le gouverneur de la région de Louhansk, l’épicentre de la confrontation entre armées ukrainienne et russe. Boutcha est une ville martyre. Dans ce point stratégique au nord de Kiev, des centaines de civils sont morts depuis le 24 février, selon le dernier recensement des autorités ukrainiennes. Début avril, les images terribles des charniers, découverts après le départ des troupes russes, avaient choqué le monde entier. Mais près de quatre mois après le début de la guerre, la vie reprend peu à peu. Les commerçants ont par exemple retrouvé leurs emplacements au marché de la ville. « On est rentré il y a 3 semaines et demi… On a repris le travail juste après, quand l’électricité a été remise en route, on a dû réparer le rideau métallique aussi… On est revenu parce qu’il faut bien travailler», dit Viktor, le boucher. Selon lui, «la ville est plus sûre» qu’il y a encore quelques semaines. «La défense aérienne fonctionne bien! D’ailleurs ce matin on a entendu une roquette dans le ciel… mais elle a été détruite, elle n’a pas atteint le sol». Mais le traumatisme de la guerre, et les combats qui se poursuivent inlassablement dans l’est du pays, sont dans toutes les têtes. «On essaie de retrouver notre vie d’avant, mais ce n’est pas si facile. Tous les matins en allant au travail je vois des maisons incendiées, des routes défoncées, l’asphalte brûlé…», raconte Borys, propriétaire d’un bar. «Ces images resteront en nous. Mais il faut qu’on soit fort, qu’on retrouve une vie normale», résume-t-il.
R. I.