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Le Canada présente un tableau noir de la situation au Royaume : «Un Maroc pas si touristique!» Selon la dernière « fiche-conseils» du gouvernement canadien au sujet du voyage au Maroc, datant du 15 juillet 2022, le Royaume n’est pas cette oasis tranquille pour touristes et investisseurs occidentaux

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Selon la dernière « fiche-conseils» du gouvernement canadien au sujet du voyage au Maroc, datant du 15 juillet 2022, le Royaume n’est pas cette oasis tranquille pour touristes et investisseurs occidentaux que des relais publicitaires essaient de vendre chez les Tour Operators. «Terrorisme, banditisme, trafic de stupéfiants, intolérance, agressions, mendicité, manifestations en raison de troubles socio-politiques et conflit au Sahara occidental » sont autant de sources de risques pour le voyageur étranger, selon la présentation du ministère des affaires étrangères du Canada. Un tableau réaliste qui explique la faillite du tourisme dans un pays où la pauvreté de larges couches populaires menace la stabilité précaire de la monarchie.

Hospitalité légendaire du peuple et danses du ventre ne suffisent plus à occulter les réels dangers qui pèsent depuis des années sur le touriste qui se rend au Maroc. Les agressions se multiplient sur fond de paupérisation tandis que les choix politiques et économiques d’un Makhzen en pleine faillite morale excitent la gronde sociale. Tout pour décourager le tourisme.

Les fantômes du Sahara
Rédigée en français, avec cependant une sorte d’appréhension anglosaxonne des problématiques politiques et sociales, la fiche-conseils aux voyageurs du gouvernement canadien fait peur. Les fléaux du Maroc d’aujourd’hui y apparaissent, clairs et nets, malgré une certaine retenue diplomatique : «Faites preuve d’une grande prudence au Maroc en raison de la menace que pose le terrorisme » avertit dès les premières lignes la page du site dédiée aux Voyageurs pour le Maroc. Puis, la mise en garde précise les risques régionaux et le genre de menace qui pourrait compromettre le séjour du touriste. «Évitez tout voyage dans les régions suivantes : dans un rayon de 30 km à l’ouest du mur des sables, la zone militarisée qui se trouve à la frontière entre le Maroc et le Sahara occidental; entre le mur des sables et les pays voisins situés à l’est et au sud de celui-ci. » Les autorités canadiennes évitant d’évoquer carrément la guerre de résistance qui a repris au Sahara occidental, probablement pour ne pas froisser le Makhzen, insiste toutefois sur le caractère militarisé de la zone. Expliquant qu’il s’agit d’«une frontière militarisée, connue sous le nom de mur des sables, sépare la partie du Sahara occidental contrôlée par le Maroc et le reste du Sahara, qui longe l’Algérie et la Mauritanie» Et de rajouter que «la présence de munitions non explosées fait chaque année des victimes. » pour dissuader tous les curieux d’aller fouiner dans les parages…Au sujet du voisinage algérien, le gouvernement canadien informe ses ressortissants que la frontière terrestre entre le Maroc et l’Algérie est fermée en leur conseillant de ne pas s’aventurer à la franchir : «La frontière avec l’Algérie est fermée. Ne tentez pas d’entrer en Algérie par voie terrestre. » Puis, le texte revient sur la situation au Sahara occidental par un bref aperçu sur les origines du conflit : «Le Sahara occidental est un territoire non autonome dont le statut politique et juridique reste à déterminer par l’entremise de l’Organisation des Nations unies. Il s’agit d’une ancienne zone de conflit où subsistent beaucoup de mines terrestres non explosées, particulièrement dans les régions reculées et dans la zone militarisée. Notre capacité à fournir de l’aide aux Canadiens dans la région du Sahara occidental peut être extrêmement limitée. » Centré sur les conséquences du contentieux par rapport à la sécurité de l’éventuel visiteur, le paragraphe s’autorise un clin d’œil au droit international en rappelant le statut de «territoire non autonome» qui attend son référendum d’autodétermination dans le cadre onusien.

Manifestations et criminalité

Sur un autre plan, l’insécurité chronique au Maroc, en raison de l’extrême pauvreté notamment, et du bas niveau d’éducation, est aussi mise en exergue par les autorités canadiennes. «Des manifestations surviennent occasionnellement, le plus souvent à Rabat. Même les manifestations qui se veulent pacifiques peuvent soudainement donner lieu à des actes de violence. Elles peuvent aussi grandement perturber la circulation et les transports publics. » Si bien que le guide conseille d’éviter les espaces publics où se rassemblent les autochtones et de se tenir au courant de l’actualité afin d’anticiper sur ces mouvements de protes-tation! Une alerte permanente qui renseigne sur la précarité de la stabilité au Royaume de la répression…Quant à la délinquance et crimes de droits communs, les Canadiens ne se font guère d’illusions sur le taux de criminalité de la société marocaine soumise à la pauvreté par un régime inhumain. «Il se commet des crimes mineurs (vols à la tire, vols de sacs à l’arraché parfois commis par des motocyclistes, escroquerie et autres vols), surtout dans les médinas, les marchés et les parcs ainsi que sur les plages. De tels crimes peuvent aussi se produire dans tous les quartiers.»  D’autres pratiques courantes sont aussi notées par la fiche-conseils canadienne qui révèle une expertise remarquable de la situation socioéconomique du Royaume chérifien malgré l’écran de fumée que tente de répandre les propagandistes du Makhzen sur la scène internationale : «Il arrive que des vols à l’arme blanche fassent des blessés et même des morts. Si des voleurs s’en prennent à vous, ne leur opposez pas de résistance. Des vols sont commis aux abords des guichets automatiques bancaires. Les fraudes liées aux cartes de crédit sont également fréquentes. Il est déjà arrivé que des touristes soient conduits de force dans des boutiques et contraints, par des manœuvres d’intimidation, à y faire des achats.» A signaler aussi que le gouvernement du Canada ne se gêne pas pour attaquer la mentalité marocaine en pointant du doigt «certaines formes de harcèlement et des violences verbales contre les femmes(…) La prudence est de mise si vous vous rendez au Maroc dans le but de nouer une relation amoureuse, surtout si cette relation a commencé par l’entremise d’Internet. Renseignez-vous d’abord sur les coutumes et les lois du pays en ce qui concerne les relations conjugales et le mariage.Conservez soigneusement votre billet de retour, votre argent et votre passeport au cas où surviendraient des problèmes.». La conduite hasardeuse des automobilistes marocains n’échappe pas non plus aux observations négatives.

Terrorisme, narcotrafic et pollution
Un autre niveau de menaces décrites par la diplomatie canadienne révèle le degré de corruption de l’Etat marocain : il concerne les régions reculées de l’intérieur du pays qui sont perçues comme des zones de trafic, soumises au banditisme ou au terrorisme forcément entretenus par le Makhzen : «Faites preuve de prudence dans la région montagneuse du Rif, sur la côte nord du Maroc; il s’agit d’une zone de production de stupéfiants, et des touristes ont parfois été amenés, par la ruse, à commettre des infractions en matière de stupéfiants (…) Il existe une menace terroriste, et des étrangers ont déjà été la cible d’attentats. En décembre 2018, 2 touristes scandinaves ont été retrouvés morts dans une zone montagneuse du sud du Maroc à 10 km d’Imlil, un village du Haut Atlas. Les autorités marocaines ont attribué ces meurtres à des terroristes. Des attentats peuvent se produire à tout moment. » Enfin, la pollution et la dégradation de l’environnement sont signalées : «Bien que la baignade soit généralement sûre et ne pose pas de problème dans les endroits touristiques, les plages publiques des grandes villes sont souvent polluées et impropres à la baignade.» pour achever de rendre compte de la réalité du paradis touristique marocain. Un paradis qui fait apparemment peur et qui explique le déclin du tourisme au Royaume du mensonge. Tandis que le peuple peine à subvenir à ses besoins élémentaires.

Nordine Mzala

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Election présidentielle anticipée : La société civile s’engage La société civile est décidée à jouer un «rôle actif» à l’occasion du scrutin présidentiel du 7 septembre, une «opportunité» à saisir pour renforcer l’unité nationale.

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Plusieurs associations, organisations et acteurs de la société civile ont en effet, tout en saluant la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, d’organiser une élection présidentielle anticipée le 7 septembre prochain, affirmé leur engagement à contribuer à la réussite de ce rendez-vous important. Dans un communiqué rendu public lundi,  les signataires ont estimé que l’annonce de la Présidentielle anticipée faite par le président de la République «relève de ses prérogatives constitutionnelles», exprimant, dans ce sens, «leur engagement à contribuer efficacement à la réussite de ce rendez-vous électoral». La Présidentielle du 7 septembre prochain «est une étape phare dans l’histoire de l’Algérie démocratique», ont-ils souligné, appelant à «la conjugaison des efforts de tous pour resserrer les rangs et renforcer l’unité nationale». Pour les signataires du document,  «l’Algérie a fait des pas de géant dans l’ancrage des principes de la démocratie participative». Ils appellent dans ce sens «l’ensemble des forces politiques à faire du prochain rendez-vous électoral «une opportunité d’action collective à saisir pour renforcer l’unité du peuple». Tout comme les partis politiques et les autres organisations de masse, la société civile s’organise et se prépare pour le scrutin présidentiel.  Su les partis politiques se activent notamment  au sein des « initiatives », comme celle lancée par El Bina de Bengrina et d’autres formations, dont l’objectif est de « défendre le pays », les associations de la société civile commencent elles aussi à «bouger» dans ce même sens en affichant sa disposition à participer à l’édification d’un Etat fort. De la nouvelle Algérie où tout le monde aura sa place. Bien qu’elle n’ait pas décliné sa «manière» de s’engager dans le processus électoral, la société civile, semble répondre à l’appel du Chef de l’Etat, était qui considérait qu’elle était «marginalisée lors des années précédentes et était appelée à faire preuve d’allégeance uniquement»,  l’invitant à «jouer un rôle actif».  N’a-t-il pas d’ailleurs, une année seulement après son investiture, créé, conformément à la Constitution de 2020, l’Observatoire national de la société civile. «La société civile est consacrée comme un partenaire efficace participant au projet de renaissance visant à renforcer le tissu institutionnel au service du citoyen», a précisé le président de la république en décembre dernier à l’occasion du Forum de la société civile insistant sur son «rôle central» en tant que  «partenaire efficace» et «rempart solide et cadre interactif pour un débat public sur divers enjeux et défis». Le président Tebboune a toujours voulu ériger la société civile en «force de proposition effective et active, en favorisant l’option participative et en travaillant côte à côte avec les pouvoirs publics, conformément aux exigences de la Constitution». Ainsi donc, l’engagement  des acteurs de la société civile lors de ce rendez-vous vital du 7 septembre, peut être un important facteur de mobilisation citoyenne, dans le sens où son rôle dans la sensibilisation de différentes franges de la société n’est pas négligeable.  Les signataires du communiqué le disent en effet en appelant l’ensemble des acteurs politiques à «une action collective» pour le bien du pays dont il faut renforcer l’unité.  Jugée par la classe politique comme  une «priorité nationale pour parvenir à la transition démocratique souhaitée», l’élection présidentielle du 7 septembre  devrait selon eux, faire objet d’un « dialogue» et un «débat national» auxquels prendront part toutes les composantes de la société.

A.I.

 

 

 

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Conseil de sécurité : L’empreinte de l’Algérie Fidèle à son soutien aux causes justes, l’Algérie a joué un rôle prépondérant dans l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution appelant au cessez le feu dans la bande de Ghaza.

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L’Algérie récolte le fruit de ses efforts diplomatiques. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté, lundi une résolution dans laquelle il exige un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Ghaza, pendant le mois de Ramadan, la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages et souligne la nécessité urgente « d’élargir le flux » d’aide vers l’enclave palestinienne. Une résolution adoptée sur initiative de l’Algérie visant à instaurer un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza. Un sujet d’une importance capitale pour la communauté internationale. Depuis le début de l’agression en octobre 2023 et, notamment sa prise de fonction en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, en janvier, l’Algérie n’a cessé de dénoncer l’agression sioniste et d’appeler à mettre fin à l’injustice que subit le peuple palestinien. Prenant en charge la question palestinienne, l’Algérie a convoqué depuis janvier plusieurs réunions au Conseil de sécurité. En dépit de l’échec du Conseil de sécurité de l’ONU, suite au « Veto » américain, l’Algérie avait réaffirmé par la voix de son représentant permanent à l’ONU, Amar Bendjama, sa détermination de revenir pour exiger l’effusion du sang palestinien. Une détermination ayant contraint le Conseil de sécurité à assumer, finalement, ses responsabilités en adoptant, lundi, par un total de quatorze voix pour, la proposition algérienne.  A cet égard, Amar Bendjama a souligné le devoir du Conseil de sécurité de garantir l’application de ses résolutions. Une responsabilité cruciale pour assurer la paix et la sécurité dans la région, ainsi que pour répondre aux attentes de la communauté internationale.  D’autant que le prochain défi de l’Algérie est de faire en sorte que l’État de Palestine accède à la place qui lui revient en tant que membre à part entière et souverain de l’ONU. Ainsi, l’Algérie, fidèle à son soutien aux causes justes, comme celles de la Palestine et du Sahara occidental, a joué un rôle prépondérant dans l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution appelant au cessez le feu dans la bande de Ghaza. Un précédent dans l’action du Conseil de sécurité, illustrant l’habileté de la diplomatie algérienne et sa maîtrise des rouages du travail dans l’enceinte des Nations Unies. En effet, c’est la première fois que tous les membres élus présentent un projet au Conseil sur la question palestinienne. C’est également la première fois depuis le début de l’agression sioniste que le Conseil parvient à adopter une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat pour stopper le bain de sang à Gaza.

De ce fait, l’empreinte de l’Algérie dans cette résolution historique ne peut être que relevée. En tant que voix de la solidarité et de la justice pour les peuples opprimés, l’Algérie a une fois de plus démontré son engagement indéfectible envers la paix et la stabilité dans le monde.

Animant, hier, un point de presse, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a renouvelé la position de l’Algérie vis-à-vis la question palestinienne. A cet égard, le chef de la diplomatie algérienne a assuré que la question palestinienne demeure en tête des priorités de l’Algérie et de sa diplomatie. « Nous avons milité pour criminaliser l’occupant et mettre un terme à la politique d’impunité et à le remettre à l’évidence de la légitimité internationale » a-t-il déclaré. « « Aujourd’hui il est important de faire primer la légitimité internationale pour relancer le processus de paix au Moyen-Orient et atteindre une solution permanente et définitive » a ajouté Ahmed Attaf, en assurant que l’Algérie opte toujours pour l’établissement d’un Etat palestinien indépendant sur les frontières de 1967 avec Al-Quds comme capitale. En faisant adoptée la résolution par le Conseil de sécurité, même si elle est non-contraignante, l’Algérie aura pesé de tout son poids. Un poids qui lui a permis d’influencer les débats et les décisions du Conseil de sécurité de l’ONU. Un poids diplomatique souligné, janvier dernier, par le think tank américain Washington Institutesignalé.

 

Badis B.  

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Said Chanegriha : «Le contrôle de l’espace aérien est décisif» Le Chef d'État-major a également supervisé l'inauguration d'une nouvelle caserne militaire affiliée au commandement des forces de défense aérienne du territoire.

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Dans le cadre de ses visites d’inspection aux différentes composantes de l’Armée Nationale Populaire durant le mois sacré de Ramadan, le général d’armée Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), a effectué, hier, une visite de travail et d’inspection au Commandement de la Défense aérienne du territoire. Après la cérémonie d’accueil, le général d’armée a tenu une rencontre avec les personnels du commandement des forces de défense aérienne du territoire, où il a prononcé une allocution d’orientation suivie par le personnel des unités relevant de ce Commandement, via visioconférence, à travers laquelle il a mis l’accent sur « l’importance que le Haut Commandement de l’ANP accorde au contrôle de l’espace aérien comme l’un des facteurs décisifs les plus importants pour atteindre la supériorité aérienne et gagner les batailles modernes». Le général d’Armée a souligné la nécessité de faire preuve du plus haut degré de professionnalisme, de préparation et de discipline, d’être à la hauteur de la confiance placée en eux, de rester pleinement fidèles au message des valeureux Chouhada et de toujours privilégier l’intérêt suprême de la Nation, en œuvrant à réunir tous les facteurs et conditions nécessaires au développement de l’ANP ». Le chef d’état-major a également supervisé l’inauguration d’une nouvelle caserne militaire affiliée au commandement des forces de défense aérienne du territoire. Pour rappel, Saïd Chanegriha a effectué, samedi dernier, une visite au Commandement de la Garde Républicaine. Dans son allocution, le général d’armée a insistésur le fait que «le sens élevé de la responsabilité dont font preuve les enfants dévoués de l’Algérie est la garantie fondamentale de l’immunité sécuritaire dont jouit notre pays aujourd’hui». Exhortant les personnels à «poursuivre les efforts pour développer et moderniser les capacités de combat des Forces navales», le général d’armée SaidChanegriha a appelé au «développement d’une industrie navale locale et la construction de bâtiments de guerre avec des mains algériennes». Lors de sa visite d’inspection au Commandement des Forces terrestres, SaidChanegriha a mis en garde contre « la multiplicité des menaces et des défis qui se posent à notre pays » et qui « imposent à l’ANP le maintien de la disponibilité opérationnelle à ses plus hauts niveaux et le suivi permanent de l’évolution de la situation sécuritaire dans la région».

R.N.

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