Le rapport du site français indique que les six premiers mois d’activité de la raffinerie Augusta pour l’année 2022, ont affiché des bénéfices de plus de 450 millions de dollars. La même source a ajouté que Sonatrach pourrait tirer plus de 800 millions de dollars de bénéfices d’ici à la fin de l’année de cette raffinerie. En 2021, cette raffinerie a réalisé un résultat «positif», ce qui lui a permis de payer une partie de la dette contractée en 2019 et 2020, a indiqué, le vice-président de l’activité raffinage et pétrochimie à la Sonatrach, Baâtouche Boutouba. «La raffinerie d’Augusta est un patrimoine de la Sonatrach au niveau international, qui permet d’augmenter la capacité de raffinage de Sonatrach à l’étranger. C’est un actif qui est là, et on veut tirer profit de cet actif», a-t-il expliqué sur les ondes de la Chaîne III. «Pour 2021, la raffinerie a réalisé un résultat positif, ce qui a permis de rembourser une partie de sa dette contractée en 2019 et 2020», a-t-il précisé, en ajoutant que l’année 2020 a été une année assez spéciale pour toute l’économie mondiale. La raffinerie d’Augusta a réalisé des résultats négatifs durant les deux années qui ont suivi son acquisition. En 2019, en raison des travaux de maintenance qui ont fait que la raffinerie n’a fonctionné que pratiquement la moitié de l’année. Et en 2020, les résultats de cette raffinerie ont été impactés par la crise. L’opération a suscité la polémique en raison de son coût, d’autant qu’un an après son rachat, Sonatrach a emprunté 250 millions de dollars à l’Arab Oil Investments Company (Apicorp), pour financer les opérations de maintenance de la raffinerie. La raffinerie d’Augusta a une capacité de raffinage de 10 millions de tonnes d’essence, de gasoil et pas mal d’autres produits raffinés. «Son niveau actuel est de 2.6 millions de tonnes de gasoil et 1.6 million de tonnes d’essence», a précisé le vice-président de l’activité raffinage et pétrochimie à la Sonatrach. Rappelons qu’en juillet 2020, le tribunal de Bir-Mourad-Raïs avait décidé d’engager une enquête pour situer les responsabilités dans l’acquisition par Sonatrach de la raffinerie d’Augusta en Italie. La raffinerie d’Augusta a été rachetée par le groupe Sonatrach en 2018 à la multinationale américaine Exxon Mobil. Vieille de plus de 70 ans, l’acquisition de cette infrastructure a coûté près de
1 milliard de dollars. A l’annonce de son achat, Sonatrach avait mis en avant le fait que la raffinerie allait traiter le brut algérien, et ainsi combler le déficit national en produits raffinés. Mais, en réalité, la raffinerie d’Augusta était conçue pour des bruts de densités moyennes et lourdes et non pour du brut léger de la catégorie de ceux que produit l’Algérie. La Compagnie nationale s’est retrouvée d’ailleurs obligée de contracter un prêt de 150 millions de dollars auprès de l’Arab Petroleum Investment Corporation Apicorp pour l’achat de brut de la Saudi Aramco à destination de la même raffinerie de Sonatrach en Italie. Elle a même contracté des prêts pour les travaux de maintenance de la raffinerie, qui est de l’ordre de 100 millions de dollars.
R. E.