Malgré les feminicides, les discriminations persistantes dans certains milieux et les pressions des obscurantistes, le gouvernement vient de réaffirmer clairement son attachement à la promotion de la femme dans tous les domaines et notamment celui du développement économique du pays. Une promotion bien méritée comme l’a rappelé hier le Premier ministre, M. Aïmène Benabderrahmane.
Il est indéniable que la place nouvelle qu’occupe la femme algérienne aujourd’hui dans tous les secteurs d’activités et à tous les niveaux de responsabilité, correspond à ses sacrifices et ses mérites. Cependant, il ne faut pas sous-estimer le rôle des décideurs politiques et du législateur dans la promotion du droit des femmes.
Peuple d’héroïnes
Cette fois, l’hommage a dépassé les élans du cœur et la galanterie affichée lors de la fête internationale annuelle du 8-Mars qui honore les femmes. Il s’agit de transmettre aux jeunes générations le témoignage au sujet du sacrifice de milliers de femmes algériennes militantes contre le colonialisme. «La femme algérienne, la résistante et la révolutionnaire, s’est affirmée sur la scène du militantisme et de lutte pour l’indépendance du pays (…) elle a donné une image honorable et
magnifique aux côtés de ses frères face à la brutalité du colonialisme, une expérience qui a inspiré de nombreux mouvements de libération à travers le monde». Le Premier ministre, auteur de cette déclaration, illustre alors son propos : «L’histoire garde en mémoire des images et des scènes héroïques dont la moudjahida Lalla Fatma N’soumer et ses camarades de lutte contre l’injustice et l’avilissement de la société, en sont les artisanes à l’instar de Hassiba Ben Bouali, Fadila Saâdane, Malika Gaid et des Djamilate de l’Algérie : Djamila Bouhired, Djamila Bouaza, Djamila Boubacha, et tant d’autres». Puis, l’engagement des femmes dans l’édification de l’État algérien après l’indépendance a été aussi évoqué pour rappeler à tous que la place aujourd’hui occupée par la gent féminine n’est pas due à une politique de quotas ou de vitrine comme le laissent entendre les milieux conservateurs ou obscurantistes. «Le rôle important de la femme dans la Guerre de libération ne s’est pas interrompu, mais s’est poursuivi plus tard, dans une autre bataille non moins importante que la première, celle de l’édification et de la construction, notamment après le chaos causé par le colonisateur sur tous les plans, un rôle axial et la même détermination dans le processus de reconstruction des fondements et des assises de l’Etat.»
Promotion irréversible
C’est donc à partir de cette rétrospective historique que le Premier ministre a réitéré la détermination de son gouvernement à associer la femme dans le processus de relance économique selon les orientations du chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune : « Le président de la République accorde une grande importance à la femme dans son programme que le gouvernement s’attelle à mettre en œuvre conformément à l’engagement du Président Tebboune à poursuivre les efforts pour l’autonomisation de la femme, l’amélioration de sa condition, la consolidation de ses droits et sa protection contre toutes les formes de violence, outre la création de mécanismes de renforcement de l’entrepreneuriat féminin, notamment dans les zones rurales. «Dressant le tableau actuel d’une évidente progression de la participation féminine dans le tissu économique national, Aimène Benabderrahmane a signifié l’intention du gouvernement de maintenir sa politique d’intégration sur la base du succès de la gent féminine dans les études et la formation : «De nombreux secteurs enregistrent une main-d’œuvre féminine avec un taux de plus de 50%, à l’instar de la Santé et de l’Education» (…) le nombre d’étudiantes à l’université est nettement supérieur à celui des étudiants. De surcroît, les professions qui, dans un passé proche, étaient réservées aux hommes, à l’instar des corps de sécurité, des douanes et de la Protection civile, ont enregistré une hausse dans le recrutement de l’élément féminin et l’accès aux postes de responsabilité lui a été ouvert. Les rangs de l’Armée nationale populaire (ANP) et le corps de la magistrature ont également connu une présence remarquable de l’élément féminin ces dernières années. «Ainsi, c’est une Algérie résolument moderne contre toutes formes de régression que le gouvernement veut développer davantage pour protéger les générations futures de toutes formes de domination tandis que les Algériennes savent nourrir la société de leur patriotisme.
Nordine Mzala