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Culture

Arts plastiques : M’hamed Issiakhem, un génie forgé dans la douleur

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Avec son trait expressif et son style reconnaissable entre tous, M’hamed Issiakhem aura été un des noms indissociables de la peinture et de la culture algérienne qui ont brillé sur différents créneaux artistiques à une époque charnière d’affirmation et de consolidation de l’identité nationale.
Artiste accompli touchant à tous les domaines des arts plastiques, il avait également apporté sa touche, si particulière, qui en a inspiré tant d’autres, à des œuvres cinématographiques et littéraires. Célèbre mondialement pour ses autoportraits et ses portraits, l’artiste surnommé «œil de lynx» par son ami de toujours, l’écrivain, poète et dramaturge Kateb Yacine, porte dans sa chaire et dans son œuvre les affres de la guerre et de la colonisation, qu’il n’a jamais cessé de restituer avec son style atypique, sa palette ancrée dans la terre et la souffrance, et des symboles puisant au plus profond de l’authenticité de la société. L’Algérie qui célèbre cette année le soixantenaire du recouvrement de son indépendance, compte de nombreux billets de banque et de timbres postaux, et une multitude de fresques murales qu’Issiakhem a réalisés, en plus d’avoir inspiré plusieurs générations d’artiste-peintres. Fondateur de l’Union nationale des arts plastiques (Unap), il s’est aussi consacré un temps à l’enseignement, dans une Ecole des Beaux-Arts et de l’architecture dirigée par Bachir Yelles, et où son atelier de peinture faisait concurrence à celui de Choukri Mesli. Issiakhem était aussi dessinateur de presse et créateur de décors pour des films comme «La voie» ou «Poussières de juillet», réalisés pour le télévision algérienne avec Kateb Yacine. Sa relation avec Kateb Yacine, qui remonte au début des années 1950, se traduisait souvent dans les œuvres de chacun d’eux par des poèmes et des textes illustrés ou des toiles agrémentées de poèmes manuscrits à l’exemple de la plaquette «Issiakhem, oeil de lynx et les américains, trente-cinq années de l’enfer d’un peintre». De nombreuses œuvres d’Issiakhem enrichissent aujourd’hui les collections des musées nationaux, à l’exemple de «Maternité», «Mère inconnue», «Vieillesse», «L’exode» ou encore «Les aveugles».
Le génie créatif forgé dans le drame
Né en 1928 dans le village de Taboudoucht, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, le défunt artiste avait fait ses classes à la société des Beaux-arts d’Alger en 1947, avant de rejoindre l`Ecole des Beaux-arts d`Alger, puis celle de Paris. A 16 ans, alors que sa famille s’était établie en 1931 à Relizane, il perd ses deux sœurs et son neveu, et se voit amputé du bras gauche, suite à la manipulation d’une grenade ramassée dans les camps militaires installés lors de la seconde Guerre mondiale. Après le drame, Issiakhem vivra toute sa vie meurtri dans sa chaire et dans son âme, et son oeuvre sera définitivement marquée du sceau de la douleur. De l’enfer vécu par le peintre, Kateb Yacine dira avoir vu souvent Issiakhem travailler sur une toile pour la «détruire subitement (…) dans un suprême effort de tension créatrice», comme si toute son œuvre était «cette grenade qui n’a jamais fini d`exploser dans ses mains …». De cette souffrance, la romancière et académicienne feue Assia Djebar dira qu’il a «peint avec la main qu’il ava perdue», alors que son biographe et ami, Benamar Mediene, avait estimé qu’Issiakhem avait «trouvé son exutoire dans le grand nombre d’autoportraits sombres et dénués d’artifices esthétiques» qu’il a réalisés. En 1980, M’hamed Issiakhem reçoit à Rome le premier Simba d’Or, une distinction de l’Unesco dédiée à l’art africain, avant de s’éteindre le 1er décembre 1985, laissant derrière lui un riche patrimoine aujourd`hui conservé au Musée national des Beaux-arts d’Alger et auquel s’ajoutent  les nombreux tableaux détenus par des particuliers, des collectionneurs et des proches du peintre. Aujourd`hui, le style Issiakhem reste facilement reconnaissable et omniprésent dans l’enseignement des arts plastiques et dans les palettes d’un très grand nombre de plasticiens algériens. En 2010, en commémoration des 25 ans de sa disparition, le Musée des arts modernes d’Alger lui dédie une exposition qui a attiré, en deux mois, plus de 30 000 visiteurs.
APS
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Culture

SAFEM à Niamey: Le stand Algérie attire une attention particulière

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L’artisanat algérien présent au Salon International de l’Artisanat pour la Femme (SAFEM), qui se tient jusqu’au 15 décembre à Niamey (Niger), attire une attention particulière chez les visiteurs, indique un communiqué du ministère du Tourisme et de l’Artisanat.

La participation algérienne au SAFEM (Niamey, 6-15 décembre) qui se fait à travers la Chambre de l’Artisanat et des Métiers de Mostaganem avec cinq artisans issus de différentes wilayas du pays, s’inscrit dans le cadre de «la mise en œuvre du programme de coopération algéro-nigérien dans ce domaine», précise le ministère.

Au stand Algérie, la ministre de l’Artisanat et du Tourisme du Niger, accompagnée de l’ambassadeur algérien à Niamey, a reçu des explications détaillées sur les produits artisanaux exposés, dont des vêtements traditionnels, des objets en cuivre, des bijoux et des tissus traditionnels, de la céramique artistique, des huiles naturelles, des produits locaux dérivés de la datte, reflétant «la richesse et la diversité du patrimoine culturel algérien», selon la même source.

A cette occasion, les différents habits traditionnels authentiques reflétant l’identité et l’élégance algériennes, comme le caftan, le karako, les robes kabyle et chaouie, la gandoura sétifienne, etc, ont été mis en valeur.

R.E

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SILA 2024: L’ANEP présente avec 800 titres et deux nouveautés

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L’Entreprise nationale de communication, d’édition et de publicité (ANEP) marque sa présence au 27e Salon international du livre d’Alger (SILA), avec 800 titres de toutes les bonnes lectures sur les étalages de son stand qui ne désemplit pas, au regard des centaines de visiteurs qui s’y rendent avec le pas bien décidé, à tous les moments de la journée, en quête de culture, de savoir et de production intellectuelle de qualité.

Entreprise citoyenne à l’écoute et au service de la société algérienne, l’ANEP occupe un stand qui s’étend sur une superficie de 108 m2, sis en plein milieu du Pavillon central du Palais des expositions aux Pins maritimes (SAFEX) à Alger, un endroit à la mesure de cet organisme étatique qui ne jure que par «la qualité des contenus des ouvrages qu’il met à la disposition du large public», a expliqué le conseiller à la direction de l’ANEP, exceptionnellement chargé des relations avec la presse durant le 27e SILA, Hassan Gherab.

Ayant décidé d’une réduction à la vente de 30% sur chacun des titres mis à la disposition des visiteurs dans divers domaines de la connaissance scientifique et littéraire et qui s’adressent aux lecteurs arabophones, amazighophones et francophones, l’ANEP entend contribuer à la «socialisation du livre et à la constitution d’un véritable lectorat», poursuit le chargé des relations avec la presse.

Nouvelle production sur l’éventaire central de l’ANEP, «Les crimes de guerre de la France en Algérie (1830-1847)» de Karima Ait Dahmane, un ouvrage qui établi et met à nu les abjections et la barbarie du colonialisme français durant 17 ans, après son acte de violation des territoires algériens.

Autre nouveauté mise en avant par cette grande maison d’édition, «Le couscous, racines et couleurs d’Algérie», un beau livre de Yasmina Sellam qui répond aux questionnements en lien avec l’«histoire» de ce mets porteur de l’identité algérienne, son «évolution à travers le temps, ses interactions et ses emprunts», peut-on lire sur le document de présentation de l’ouvrage.

Conçu et réalisé dans un esthétisme moderne et fonctionnel par le groupe «ANEP Communication et Signalétique» (ACS), une des filiales de l’entreprise, le stand de l’ANEP-Edition, accueille ses visiteurs avec un grand intitulé dédié à la célébration du 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution de Novembre 1954.

Dégageant des espaces dédiés aux rayonnages de différents genres scientifiques et littéraires, ce stand met en valeur plusieurs ouvrages entre romans, poésies, nouvelles, livres techniques, beaux livres et littérature pour enfants entre autres, présentés aux visiteurs par les bons soins d’un personnel souriant et accueillant, au fait de sa mission.

Les cloisons du stand et les étagères des livres aux couleurs de l’emblème national, attirent le regard des visiteurs de tous les âges qui passent d’un rayon à l’autre, pour aboutir à l’espace réservé aux ventes dédicaces qui a déjà accueilli, Karima Ait Dahmane et Yasmina Sellam, auteures des deux nouvelles parutions aux éditions ANEP, ainsi que Amar Belkhodja pour son ouvrage d’histoire, «L’Emir Abdelkader, adversaires et admirateurs» et Alima Abdhat pour son dernier recueil de poésie, «Telle une chair tatouée», attendant de recevoir dans les prochains jours Brahim Sadok pour son roman, «Sur le chemin des sables en feu».

Maison d’édition généraliste, accordant un avantage pour les ouvrages d’histoire, l’«ANEP Edition» essaye de brasser tous les domaines de réflexion et activités éditoriales, avec une disponibilité permanente à la faveur de tous les auteurs talentueux qui viendraient ainsi, intégrer le club des écrivains de cette illustre maison d’édition.

Le 27e SILA, qui célèbre le 70e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération sous le slogan «Lire pour triompher», se poursuit jusqu’au 16 novembre, avec plusieurs conférences dans différentes thématiques et les exposants de 1007 maisons d’édition issues de 40 pays, dont l’Etat du Qatar, présent en invité d’honneur.

Le 27e SILA ouvre ses portes au public tous les jours de 10h00 à 19h00 au Palais des expositions (Safex) aux pins maritimes à Alger.

R.C

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Culture

Le comédien Djamel Hamouda s’éteint à l’âge de 70 ans

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Le comédien de théâtre, de cinéma et de télévision, Djamel Hamouda, célèbre pour ses rôles dans de nombreux feuilletons télévisés, est décédé ce lundi, des suites d’une longue maladie à l’âge de 70 ans, a-t-on appris auprès de son entourage.

Né le 17 décembre 1954 à Skikda, Djamel Hamouda a suivi une formation à l’Institut supérieur des arts dramatiques et de la danse, d’où il est sorti avec un diplôme d’acteur en 1974.

Malgré ses rôles au théâtre et à la télévision depuis les années 1970, le défunt n’a fait ses débuts artistiques «professionnels» que plus tard, en 1977, période à laquelle il avait travaillé comme acteur au théâtre régional d’Annaba et comme professeur d’art dramatique à l’Ecole municipale de musique et d’art dramatique d’Annaba de 1978 à 1984, avant de suivre une formation à la réalisation à Moscou, en Russie.

Il a également a occupé plusieurs postes de responsabilité notamment comme directeur du Palais de la culture et des arts d’Annaba et conseiller artistique au Théâtre régional d’Annaba.

Comme comédien, Djamel Hamouda a été distribué dans plusieurs pièces de théâtre notamment «El Mahgour» (1978) de Malek Bouguermouh et «Bouderbala» (1984) d’Ahmed Khoudi.

Il a également écrit et mis en scène plusieurs spectacles de théâtre comme « Kahwa wa latay» (1987) et «Sud» (1990), consacré «meilleur scénario» au Festival du théâtre professionnel en 1993.

A la télévision, il a écrit les scénarios de plusieurs feuilletons notamment «La direction du vent» (1998), «Chouf Laajeb» (2001) et «Trois dans l’impasse» (2008).

Devant la caméra, Djamel Hamouda a participé dans de nombreux films comme comédien dans «Aissa El Djermouni» (1982), «Rih Tour» (1992) d’Aziz Choulah et «Le choix» (1997) d’Ammar Mohcène.

Ses rôles incarnés dans plusieurs feuilletons télévisés notamment «El michwar» (1996), «El «Michwar 2» (1998), «El-Ghayeb» (L’absent, 2002) et «Rencontre avec le destin» (2007), ont fait de Djamel Hamouda un acteur célèbre.

R.C

 

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