Pas moins de 40 personnes ont été escroquées par un réseau composé d’un Italien et de deux Algériens. Ils sont trois et ils ont des complices. Un Italien et deux Algériens ont escroqué ces sans-papiers en leur promettant des titres de séjour en Italie. Au moins 15 parmi les 40 victimes ont décidé de se constituer partie civile et poursuivre ces arnaqueurs en justice pour récupérer leur argent. Les faits remontent au mois de juillet 2021, au moment de l’apparition d’une publication sur Tik Tok invitant les sans-papiers à se procurer un titre de séjour en Italie de deux ans et une déclaration d’embauche en contrepartie d’une somme totale de 8.000 euros, rapporte le site d’investigation StreetPress. «Les amis, la famille, j’ai une bonne nouvelle ! Les gens qui habitent à l’étranger, […] qui habitent en Europe, dans n’importe quel endroit, et qui n’ont pas de papiers, il y a une résidence de deux ans en Italie. Une carte de séjour de deux ans en Italie ! Si vous êtes intéressés, contactez-moi sur Instagram, en privé». Pour paraître plus crédible, ces malfaiteurs invitent ces sans papiers à se rendre en Italie en leur accordant des rendez-vous à différentes dates. Suite à l’octroi de ce rendez-vous, les candidats sont conduits vers Latina, pour signer une sorte de contrat et déposer le fameux dossier pour demander leur titre de séjour. Par ailleurs, ces candidats ne sont rendus compte de l’arnaque qu’après quelques semaines d’attente sans réponse à la disparition du compte de la personne qui a fait la promotion des services de ce réseau. Suite à cette annonce, sans papiers franco-algériens et algériens ont été escroqués. Pour réussir leur plan, ce réseau invite ces personnes à verser la somme de 1.000 euros dans un premier temps, via un service de transfert ou en main à main. Puis la somme de 7.000 euros le jour du dépôt de leur dossier. Les plaignants vont constituer une partie civile pour saisir un juge d’instruction pour regarder dans leur affaire. L’affaire a été transférée vers le tribunal de Strasbourg. Selon le site Streetpress, qui a récolté les témoignages des victimes, si certains de ces derniers ont perdu toutes leurs économies, les autres se retrouvent face à d’énormes dettes à rembourser.