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Abdelmadjid Attar, ancien ministre de l’Energie à Crésus : «L’Opep+ veut éviter un dérèglement du marché» Dans cet entretien, accordé à Crésus, l’ancien ministre et expert en énergie, M  Abdelmadjid Attar,  revient sur l’actualité du marché pétrolier, dont notamment la dernière réunion de l’alliance Opep+

Rédaction Crésus Rédaction Crésus
10 décembre 2022, 23:36
in Entretien
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Abdelmadjid Attar, ancien ministre de l’Energie à Crésus : «L’Opep+ veut éviter un dérèglement du marché» Dans cet entretien, accordé à Crésus, l’ancien ministre et expert en énergie, M  Abdelmadjid Attar,  revient sur l’actualité du marché pétrolier, dont notamment la dernière réunion de l’alliance Opep+
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Dans cet entretien, accordé à Crésus, l’ancien ministre et expert en énergie, M  Abdelmadjid Attar,  revient sur l’actualité du marché pétrolier, dont notamment la dernière réunion de l’alliance Opep+, la courbe des prix du marché pétrolier et l’instabilité qui s’y est installé, ainsi que les répercussions de la décision des pays occidentaux de sanctionner le secteur énergétique russe.

Crésus – Comment analysez-vous la dernière décision de l’Opep+ qui a décidé de maintenir inchangés les quotas de production? 

Abdelmadjid Attar : La décision était prévisible parce que si on analyse globalement le contexte énergétique mondial depuis la sortie des impacts de la pandémie Covid- 19 et ceux du conflit russo-ukrainien, on constate que le problème n’est pas la disponibilité des ressources énergétiques, notamment les hydrocarbures, mais le prix de l’énergie elle-même, surtout au niveau des pays les plus gros consommateurs (OCDE).

Ceci est valable surtout pour le pétrole dont la production ou la disponibilité, notamment si on prend en considération les volumes souvent destinés à la spéculation et au stockage qui sont énormes, sont en adéquation avec la demande et la consommation mondiale. C’est ce que l’Opep+ n’arrête pas de déclarer en suivant de près le marché pour éviter un dérèglement qui pourrait être fatal à ses membres.

Il faut quand même reconnaître que cette stratégie a réussi à stabiliser le marché depuis un peu plus d’une année, grâce au contrôle des 42% de la production pétrolière mondiale, en attendant d’avoir plus de visibilité sur le devenir du secteur face aux mutations économiques et géopolitiques.

On a accusé l’Opep+ de vouloir augmenter les prix à travers la coupe décidée, alors que c’est l’inverse qui se passe sur le marché aujourd’hui avec un baril de Brent en chute en dessous de 80 dollars.

L’incertitude et l’instabilité pèsent sur le marché pétrolier et gazier. Quels en sont les facteurs et les raisons ?

Vous avez tout à fait raison, car si le marché est aussi volatile, c’est justement à cause des incertitudes liées non pas à la disponibilité des réserves et à l’offre qui ne posent aucun problème, mais plutôt à :

– l’impact d’une récession mondiale très probable, sur la consommation, et par conséquent sur la demande, d’où la menace d’une chute importante du prix du baril. C’est ce que l’Opep+ craint et surveille de près, y compris en réduisant sa production alors que d’autres producteurs comme les USA poussent la leur à son maximum.

– L’impact des facteurs géopolitiques (conflits) qui sont en train d’entraîner la réorganisation des voies des échanges des ressources énergétiques dans un monde qui n’était pas préparé au point de vue capacités de production et de transport, et encore moins au point de vue recours à des ressources énergétiques renouvelables. On le constate particulièrement en Europe.

– Un autre facteur important, hérité de la pandémie du Covid-19, mérite d’être cité, et concerne la politique «zéro Covid» de la Chine, dont la relance de sa consommation n’est pas encore garantie malgré les annonces qui ont suivi les dernières manifestations dans ce pays qui est le plus gros importateur de pétrole dans le monde.

Les pays de l’OCDE imputent les risques de récession à l’augmentation du prix de l’énergie et ont un seul objectif: faire baisser le prix du pétrole et du gaz pour le moment et réorganiser à court terme les voies des échanges dans le monde à leur profit, en attendant un nouveau départ de leurs stratégies de transition énergétique vers de nouvelles ressources et de nouveaux modèles de consommation.

Comment voyez-vous justement l’impact sur le marché des sanctions ciblant les importations russes ?

A mon avis, c’est une fuite en avant qui entraînera encore plus de tension non seulement sur le marché à court terme avec une baisse du baril comme on le constate actuellement, puis très probablement un prix élevé du baril de pétrole et du gaz à moyen terme si l’application des sanctions est effective.

Mais sur le terrain, le plafonnement du prix du baril de pétrole russe à 60 dollars, combiné à l’interdiction d’assurance des pétroliers le transportant, va probablement entraîner la naissance d’une sorte de nouveau marché pétrolier dans le transport maritime de pétrole, dont les acteurs sont de nouveaux propriétaires ou ceux qui ont déjà décidé de quitter les registres européens.

Il existe actuellement « plus de 1000 navires pétroliers fantômes dans les flottes de la Russie, de l’Iran et du Venezuela » sur les 11716 à l’échelle mondiale. Pas moins de 400 nouveaux pétroliers ont été achetés par des inconnus !

En principe, le pétrole russe dont le prix moyen n’est pas loin du plafond annoncé, devrait continuer à se vendre sans difficultés majeures, et parfois au rabais une première fois, puis spéculé et revendu au prix du marché en tant que tel ou transformé en produits pétroliers tant que le monde en aura besoin. Dans ces conditions, le marché demeurera volatile sur plusieurs mois à condition que les rangs de l’Opep + demeurent solides.

Mais Il est probable aussi que l’objectif non avoué derrière les sanctions et plus particulièrement le plafonnement du prix du baril de pétrole russe, soit une baisse sur l’ensemble du marché pétrolier. C’est ce qui préoccupe en ce moment tous les membres de l’Opep+ en attendant ce qui va se passer dans les semaines à venir. Par contre, ce qui est à craindre, c’est le ralentissement probable dans les investissements en amont (exploration-production), et cela ne sera profitable ni aux pays producteurs ni à ceux importateurs à moyen terme, au moment où on ressentira une baisse importante des capacités de production, entraînant alors une forte hausse du baril sur le marché.

Il en sera de même pour le gaz naturel mais de façon différente car pour le moment 70% du gaz échangé dans le monde se fait par gazoducs contre 30% en GNL. La seule possibilité de remplacer le gaz russe à moyen terme ne peut se faire qu’à travers le GNL, mais les capacités de liquéfaction des grands pays producteurs, ni le nombre de méthaniers, et encore moins les infrastructures de regazéification chez les pays consommateurs, ne sont en mesure de répondre aux besoins actuellement. Les investissements nécessaires ne vont pas tomber du ciel, et le prix du million de BTU demeurera le même durant de nombreuses années, parce que le gaz conservera sa place durant plusieurs décennies encore dans le mix énergétique et les différentes industries chimiques.

Face à tous ses développements, la solidarité Russie-Opep est-elle menacée ?

Elle a bien tenu depuis 2020, et aucun de ses membres n’a intérêt à agir dans le sens contraire, au risque de voir le prix du baril s’écrouler bien en dessous de 40 dollars, peut-être moins, pour des pays producteurs dont l’économie est malheureusement dépendante de la rente pétrolière. Ils sont tous conscients maintenant que les enjeux sont de taille, à caractère surtout économique, face à des mutations géopolitiques qui vont donner naissance à de nouvelles alliances. Il ne sera possible d’avoir sa place et de préserver son indépendance économique, et bien sûr énergétique -ce que visent les pays développés-, qu’en se débarrassant de la rente, le plus rapidement possible, y compris à travers une transition énergétique telle qu’elle est envisagée dans tous les pays.

Dans ce contexte, quel sera selon vous, le devenir des hydrocarbures?

A mon avis, la possession de réserves de pétrole ne sera pas un atout important à terme, ce qui n’est pas le cas du gaz naturel qui a encore de beaux jours devant lui. C’est plutôt l’énergie qu’on est en mesure de produire et de la rendre accessible qui est importante parce qu’elle conditionne le développement tout comme l’eau et l’intelligence. Alors qu’on soit capable de la produire à partir de ressources fossiles ou renouvelables à condition qu’on les possède, est certes important, mais l’essentiel est aussi de savoir ce qu’on en fait en valorisant cette énergie dans le futur, et non en la transformant en nouvelle rente addictive.

Les hydrocarbures vont demeurer encore longtemps dans le mix énergétique, mais de moins en moins, surtout en ce qui concerne le pétrole. La crise énergétique actuelle qui a en réalité démarré bien avant le conflit russo-ukrainien de 2022,  a introduit définitivement de nouveaux comportements et par conséquent des stratégies des consommateurs (pays et industries) qui se focalisent sur l’indépendance énergétique à moyen et long terme.

Les producteurs de ressources, pays et compagnies, ont tout intérêt à revoir leurs stratégies en les basant sur le rôle, le poids, et la valorisation à terme de l’énergie qui en découle et non la ressource énergétique elle-même, car cette dernière pourrait se transformer en « piège de dépendance » directe ou indirecte très bientôt. Toujours est-il qu’il y a tellement d’incertitudes en ce moment dans ce domaine, qu’il vaut mieux adopter des positions prudentes et de veille continue, en ayant sous la main des «des scénarios de rebondissement» plutôt que de continuer à rêver autour du prix du baril de pétrole.

Interview réalisée par Meriem A.

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