«D’importantes quantités de médicaments anticancéreux ont été réceptionnées entre la période du 1er novembre 2022 au 1er janvier 2023, lesquelles quantités ont été ensuite livrées aux différentes wilayas du pays. La PCH possède aujourd’hui tous les moyens matériels pour satisfaire les besoins immédiats des hôpitaux. Selon le DG la pénurie de médicaments anticancéreux est un problème qui touche tous les pays sans exception. Les citoyens atteints de cancer ont été livrés à eux-mêmes durant les années 2021 et 2022. Les nombreux médicaments nécessaires aux traitements du cancer ont manqué durant ces deux dernières années. Une liste de produits anticancéreux hospitaliers en rupture a été d’ailleurs transmise, par des prescripteurs aux plus hautes autorités. Le Pr Kamel Bouzid, président de la Société algérienne d’oncologie médicale et chef de service d’oncologie du CPMC a déclaré que : «Jamais le service d’oncologie médicale du CPMC n’a connu une telle rupture de médicaments, depuis septembre 2020». L’Inspection générale de la présidence de la République est en train enquêter sur les raisons de ces pénuries qui ne devraient pas exister, a précisé le président Tebboune lors d’une entrevue avec des représentants de la presse nationale. Il a fait observer qu’il ne s’agit pas d’un problème de moyens matériels ou financiers, car «nous avons de l’argent», a-t-il dit, tout en qualifiant ces perturbations «d’anormales». Le chef de l’Etat a également promis de communiquer les résultats de l’enquête, une fois celle-ci terminée, rappelant que l’Inspection générale de la Présidence de la République a été créée à l’effet de mener ce genre d’enquêtes. Dans le même sens, il a fait savoir que 37 inspecteurs de la Présidence de la République ont été mobilisés pour mener cette enquête. Pour sa part, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun a démenti l’existence d’une pénurie de médicaments pour les malades du cancer. Aoun a expliqué qu’il n’y a pas de pénurie, mais «plutôt une pression sur ces types de médicaments, notamment au niveau des hôpitaux», soulignant qu’«il y a des difficultés à se les procurer à l’étranger en raison des répercussions de la pandémie de la Covid-19 qui a provoqué l’arrêt de plusieurs usines de production pendant les deux dernières années».
M. T.