«C’est une étape de plus de franchie contre une grande équipe. Mais maintenant c’est pour nous et on va essayer d’aller à Wembley », a déclaré l’attaquant français en zone mixte. «Depuis le premier jour, c’est pas parce qu’il y a des bons et des mauvais moments que ma fierté en prend un coup. Ma fierté de jouer pour ce club, de représenter le club de la capitale de mon pays, c’est quelque chose de spécial, moi qui ai grandi ici, donc c’est sûr que vivre des soirées comme ça en tant que Parisien, c’est grand », a poursuivi Mbappé, discret la semaine dernière au match aller (défaite 3-2) mais double buteur au retour. Questionné par un journaliste espagnol qui lui demandait si cette victoire pouvait lui faire «changer d’avis» sur son choix de quitter le club en fin de saison, probablement pour le Real Madrid, Mbappé a répondu «non» du bout des lèvres en quittant la zone mixte.

41 buts en 42 matchs !

Double buteur à Barcelone, Mbappé (25 ans) compile désormais 41 buts en 42 matchs toutes compétitions confondues cette saison. C’est la troisième saison que l’attaquant du Paris Saint-Germain atteint la barre des 40 buts sur un même exercice. Aucun joueur évoluant en Ligue 1 n’a réussi une telle prouesse dans l’histoire. Mieux encore, le champion du monde 2018 est à seulement une réalisation de sa meilleure campagne remontant à 2020-2021. L’attaquant du Paris Saint-Germain compile aussi 15 buts en 12 matchs à l’extérieur lors de la phase éliminatoire dans la compétition. C’est désormais mieux que Karim Benzema et ses 14 buts en 34 matchs. Seul un joueur résiste encore au Parisien : Cristiano Ronaldo, avec 23 réalisations en 39 sorties. Un challenge de plus pour le champion du monde 2018, décidément terrifiant loin de ses bases dans les matchs couperets.

La fierté de Luis Enrique

Avec un grand sourire, l’entraîneur parisien Luis Enrique s’est félicité du visage affiché par son équipe sur cette manche retour à l’extérieur. «Je me sens très fier de nos 12 premières minutes, jusqu’au premier but encaissé. On a montré ce qu’on voulait faire ici. On a pris un but, mais on est resté intact dans la mentalité, on a tout fait pour être meilleurs que le Barça. Tout a changé avec le rouge. À partir de là, c’était plus compliqué pour eux. Les joueurs ont démontré beaucoup de caractère et d’envie», dira le technicien espagnol qui a salué le leadership de Mbappé. «Il a été un leader, du début à la fin. Quand une équipe sent qu’un joueur aussi important est prêt à nous emmener avec lui… Je suis très content de tous mes joueurs. J’aimerais mettre en avant Vitinha mais aussi Ousmane Dembélé», a également souligné le technicien espagnol pour Canal +.

L’immense satisfaction de Dembélé

Auteur du but égalisateur, l’ailier du Paris Saint-Germain Ousmane Dembélé (26 ans, 9 matchs et 2 buts en LdC cette saison) a été excellent sur la pelouse du FC. A l’issue de la partie, l’international français n’a pas manqué d’afficher son immense satisfaction. «Tout le monde y a cru. On n’a pas baissé les bras, on savait qu’on allait marquer des buts. C’est un grand travail de toute l’équipe. La tactique du coach était parfaite. On a fait un grand effort après avoir concédé le premier but. On a continué d’y croire. Quoi qu’il arrive, il fallait gagner ce match », s’est réjoui l’ancien Barcelonais au micro de Canal +.

Dos au mur après sa défaite au match aller (3-2), le PSG a renversé le FC Barcelone (4-1), mardi soir, au stade olympique de Montjuic, pour venir décrocher sa qualification en demi-finale de la Ligue des champions. Un exploit au terme d’un scénario fou et d’un match électrique, qui va effacer une bonne partie des cauchemars et gommer toutes les plaies infligées par le Barça au PSG. Mais Paris le sait : tout a changé au moment de l’expulsion de Ronald Araujo (29e), coupable d’avoir accroché juste devant la surface Bradley Barcola lancé à pleine vitesse sur le côté gauche et annihilant ainsi une action de but manifeste. Car jusque-là, le PSG était mené (1-0) après l’ouverture du score de Raphinha – son 3e but après son doublé au match aller – parfaitement servi Lamine Yamal (12e) qui s’est joué du Parisien Nuno Mendes. Une fois en supériorité numérique, l’équipe de Luis Enrique a pris les choses en main. Pour ne plus jamais les lâcher.

«L’arbitre a été un désastre, a regretté Xavi après la rencontre au micro de la Movistar. Nous sommes contrariés et en colère. L’expulsion a acté complètement notre élimination. Pour moi, c’est trop de donner rouge.» Avant d’en remettre une couche. «Il n’y a rien à dire sur le match, l’arbitre a tout détruit. Je n’aime pas parler des arbitres, mais on ne peut pas rester silencieux. Il a changé le cours du match. Le travail de toute une saison se termine ici à cause d’une décision arbitrale. Il y a des expulsions dans le football, mais l’arbitre a été très mauvais.»

Expulsé tout comme son adjoint pour ses propos virulents sur sa ligne de touche (55e), en plus d’avoir donné un coup de pied dans un panneau publicitaire, Xavi est revenu dire ses quatre vérités à l’arbitre après le coup de sifflet final. «Je lui ai dit qu’il avait été désastreux et qu’il n’avait rien compris (…) C’est dommage. J’aurais aimé pouvoir jouer à onze contre onze contre le PSG et contre Luis Enrique. A onze contre onze, nous avons été bons et ordonnés », a-t-il insisté, le visage fermé, au micro de nos confrères espagnols. Son gardien Marc-André ter Stegen (31 ans, 8 matchs en LdC cette saison), a plutôt donné raison à l’arbitre. «À 10 contre 11, c’était un autre match. Avant ça, nous avions tout pour nous. On aurait aimé revenir au vestiaire en menant toujours, pour essayer de tenir en seconde période. Mais c’est ainsi. (…) Un carton rouge mérité ? Si l’arbitre estime qu’il y a faute d’Araujo, alors il doit lui donner un carton rouge. Maintenant que je vois les images : oui, il l’attrape avec le bras, ça peut se siffler», a estimé le portier barcelonais pour Movistar +. La nuit a été longue et douloureuse en Catalogne.

Ayant signé quatre jours plus tôt au Feyenoord Rotterdam, le deuxième d’Eredivisie, pour 3,5 millions d’euros, le gaucher a multiplié les retards à l’entrainement dans la foulée, puis signifié très tardivement qu’il était malade pour finalement manquer le match contre Nimègue (défaite 3-0). Son coéquipier Melle Meulensteen l’avait épinglé pour un défaut de professionnalisme. «Il s’agit aussi d’avoir du respect les uns pour les autres. Être à l’heure, c’est du respect pour les autres et pas seulement pour soi-même. Ce sont des choses dont vous n’avez absolument pas besoin en tant qu’équipe en ce moment », avait pesté le milieu, alors que son équipe pointe actuellement à la dernière place du championnat à quatre journées de la fin. «Il n’en fait pas assez pour l’équipe en ce moment », avait abondé l’entraineur Edward Sturing, très remonté contre le principal intéressé en conférence de presse. «Je ne suis pas content de lui », avait en effet fait savoir le technicien. Remplaçant le weekend dernier face au PSV Eindhoven (défaite 6-0), le natif de la région parisienne a tenté d’apaiser la tempête. «Actuellement, je suis toujours joueur au Vitesse. Je veux terminer la saison en force avec l’équipe et faire de mon mieux pour obtenir les meilleurs résultats possibles. Feyenoord est un grand club et je suis heureux de signer avec eux. Mais je ne suis pas actuellement focalisé sur ce transfert. Je me concentre uniquement sur mon équipe, Vitesse, avec laquelle je jouerai jusqu’à la fin de la saison », a-t-il déclaré dans une interview pour la ligue néerlandaise. Reste à joindre le geste à la parole pour les quatre derniers matches de la saison.