Le président de Tebboune a présidé hier, une réunion du Conseil des ministres, consacrée à deux projets de loi relatifs à la prévention et à la répression de l’usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes et aux mesures pratiques pour limiter le phénomène d’asphyxie au monoxyde de carbone. «Abdelmadjid Tebboune, président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, a présidé, ce jour, une réunion du Conseil des ministres consacrée à deux projets de loi, le premier a trait à la prévention et à la répression de l’usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes, et le deuxième fixant les conditions et les modalités d’octroi du foncier économique relevant du domaine privé de l’Etat, destiné à la réalisation de projets d’investissement, en sus d’un exposé sur les mesures pratiques pour limiter le phénomène d’asphyxie par gaz brûlés (monoxyde de carbone) dans les foyers», a indiqué un communiqué de la présidence. Il faut dire que ce début d’année a été des plus meurtriers concernant le monoxyde de carbone. Le 9 janvier dernier et en moins de 24 heures, le pays a enregistré 17 décès, des membres de mêmes familles. A ce bilan très lourd, il faut rajouter le décès d’une autre famille composée de six personnes à Cherarba aux Eucalyptus (Alger), à peine une semaine après le premier drame. En fait, les décès dus au monoxyde de carbone se multiplient malgré les campagnes de sensibilisation lancées par les pouvoirs publics. Ce gaz toxique est redoutable étant invisible, inodore et non irritant. Il est donc primordial de suivre les consignes de sécurité mais surtout de contrôler le mauvais montage, le défaut d’entretien, où l’utilisation de certains appareils qui ne sont pas destinés au chauffage. C’est sûrement de cet aspect qu’il s’agira au Conseil des ministres qui pourrait donc imposer le contrôle des appareils pour éviter les drames. Outre le monoxyde de carbone, la drogue constitue un autre danger qui guette la jeunesse algérienne. L’Algérie déploie d’énormes moyens pour lutter contre ce fléau mais n’arrive toujours pas à l’endiguer étant ciblée par son voisin de l’Ouest d’où d’énormes quantités de kif sont acheminées quotidiennement. Malgré cet état de fait, le gouvernement essaye à chaque fois de renforcer son arsenal juridique. Un avant-projet de loi visant à consolider la stratégie nationale en matière de prévention et de répression de l’usage de stupéfiants et de substances psychotropes et à durcir davantage les sanctions pénales applicables aux auteurs des infractions liées au trafic de ces substances, a été préparé et examiné lors de la réunion du Gouvernement. Il devra donc être présenté au Conseil des ministres. Ce projet de texte a pour objectif de consolider la stratégie nationale en la matière, de renforcer les mesures curatives ainsi que la protection et la prise en charge des victimes, notamment en instaurant une protection particulière des pharmaciens et de durcir davantage les sanctions pénales applicables aux auteurs des infractions liées au trafic de stupéfiants et de substances psychotropes.
A.G.