Le procureur de la République a requis 18 ans de prison ferme assortis d’une amende de 8 millions de dinars contre le conseiller et frère de l’ancien Président de la République à savoir Saïd Bouteflika. Le procureur a d’emblée estimé que le mis en cause est à l’origine des privilèges accordés aux hommes d’affaires cités en haut. Selon le procureur Bouteflika Saïd exerçait des pressions sur les administrations et les commissions des différents secteurs notamment ceux chargés de l’octroi des marchés publics pour faire bénéficier ses amis d’indus avantages à l’instar des crédits bancaires sans toutefois présenter les garanties. Le procureur a requis 18 ans de prison ferme assortis de 8 millions de dinars contre Haddad Ali et Tahkout Mahieddine pour complicité de dilapidation de deniers publics et transfert illégal de capitaux de et vers l’étranger et blanchiment d’argent. Le procureur a estimé que toutes les preuves légales et matérielles relatives à la culpabilité de Haddad Ali dans les faits qui lui sont reprochés et pour preuve, ce dernier a chargé une de ses conseillères en l’occurrence Sabrina Amel pour prendre attache avec les services rapprochés de l’ex-Président américain Donald Trump afin de donner des directives à des entreprises américaines pour la conclusion de contrats avec le groupe Haddad et exercer des pressions sur la justice algérienne pour libérer l’ex patron du FCE. Selon la lettre envoyée par son fils Ghiles par le biais de son avocate et récupérée depuis la prison d’El Harrach. La conseillère en question a perçu 10 milliards de centimes. D’après le procureur les commissions rogatoires lancées à l’étranger ont permis la découverte de 4,5 millions d’euros cachés dans des banques dans plusieurs pays notamment en Angleterre et en Espagne. S’agissant toujours de Haddad Ali, le procureur a bénéficié dans le cadre de la réalisation du port de Djen-Djen de 163 millions de dollars l’équivalent de 16131 milliards de centimes. Son fils Ghiles a utilisé dans sa correspondance le mot « Lobi » et avait l’intention de porter atteinte à l’Algérie. Pour ce qui est de Tahkout Mahieddine, le procureur a affirmé que ce dernier est pénalement responsable des accusations retenues à son encontre. Il a indiqué que lors de la perquisition effectuée sur ordre du parquet, la justice a récupéré dans une villa appartenant à l’inculpé, 4 milliards de centimes, 1, 65 millions d’euros, 4,5 kg de précieux bijoux et un important lot de véhicules luxueux, le mis en cause a également bénéficié sur intervention de Saïd Bouteflika d’un crédit bancaire de 600 milliards de centimes. Le procureur a mis en relief le fait que l’inculpé touchait 200 millions de centimes par mois en plus des bénéfices qu’il gagnait pour chaque projet qu’il concluait de « manière illégale ».
Le représentant du parquet a par ailleurs requis 15 ans de prison ferme assortis de 3 millions de dinars contre les frères Kouninef et Mazouz Ahmed poursuivis entre autre pour blanchiment d’argent et enrichissement illicite et transfert illégal de capitaux de et vers l’étranger et acquisition de biens à l’étranger notamment en Suisse et en Espagne de manière illégale. D’après le procureur, ces derniers ont transféré 14 millions de dollars vers l’étranger. La sœur des frères Kouninef en l’occurrence Souad Kouninef qui demeure activement recherché par la justice algérienne a écopé de 18 ans de prison ferme assortis d’un mandat d’arrêt international lancé déjà contre elle par le juge d’instruction. Le procureur a requis 12 ans de prison ferme assortis d’une amende de 8 millions de dinars contre l’homme d’affaires Bairi Mohamed inculpé pour transfert illégal de capitaux de et vers l’étranger. Le représentant du parquet a par ailleurs requis 10 ans de prison ferme contre les frères de Mahieddine Tahkout à savoir Brahim, Hamid, Rachid et Nacer assortis de 3 millions de dinars pour chacun des concernés. L’inculpé Khelifaoui Ali l’ex-directeur du ministère des travaux publics s’est vu demandé par le parquet 10 ans de prison ferme assortis d’une amende de 3 millions de dinars pour avoir octroyé des projets à titre de complaisance aux anciens hommes d’affaires impliqués dans cette affaire liée à la malversation. Le procureur a par ailleurs requis 3 ans de prison ferme contre l’ex-député Missoum Tahar alias « spécifique » qui s’est rendu chez Tahkout Mahieddine et lui a demandé la permission d’enregistrer les biens lui appartenant se trouvant en Algérie et à l’étranger au nom de la famille Missoum afin que la justice ne les saisît pas ! Il a enfin requis 8 ans de prison ferme assortis d’un million de dinars contre l’ex-directeur de la banque nationale Abboud Achour pour détournement et dilapidation de deniers publics et octroi de crédits bancaires aux hommes d’affaires inculpés. Le procureur a en outre estimé que Saïd Bouteflika s’est accaparé des biens de tous les algériens et s’offrait des projets au vu et au su de l’ancien système sans qu’il ne soit dérangé par quiconque profitant bien sûr du poste qu’il occupait au moment où son frère était Président de la République. A propos des communications téléphoniques qu’il a eu avec ces hommes d’affaires, l’enquête a déterminé que Said a contacté Tahkout 80 fois et Kouninef 2678 fois. Auditionné, l’ancien conseiller à la Présidence de la République a clamé haut et fort : « Je ne répondrai pas à vos questions. Je refuse d’être jugé car je n’ai pas été interrogé ni par le conseiller rapporteur de la Cour Suprême ni par le juge d’instruction du pôle judiciaire spécialisé ! ». Il convient de signaler que le procureur a ordonné la confiscation des biens mobiliers et immobiliers et la saisie des comptes bancaires des mis en cause.
Redouane. Hannachi.
Intestins
1/ Haddad a chargé une de ses conseillères, contre 10 milliards cts, de prendre attache avec les services rapprochés de l’ex-Président américain Donald Trump pour exercer des pressions sur la justice algérienne.
2/ L’ex-député Missoum alias « spécifique » s’est rendu chez Tahkout et lui a demandé d’enregistrer ses biens se trouvant en Algérie et à l’étranger au nom des membres de la famille Missoum afin que la justice ne les saisit pas!
3/ Saïd Bouteflika « Je ne répondrai pas à vos questions. Je refuse d’être jugé car je n’ai pas été interrogé ni par le conseiller de la Cour Suprême ni par le juge d’instruction»