La visite de Chanegriha en France et sa rencontre avec des militaires français s’inscrit dans la prolongation de la dernière visite de Macron en Algérie. Une rencontre similaire, faut-il le rappeler, avait eu lieu entre les responsables de la sécurité des deux pays. Cette fois, nous avons comme l’impression que quelques plans se trament d’autant plus que le déplacement du CEM a été programmée quelques semaines avant la visite de Macron au royaume chérifien. Certains observateurs considèrent que cette visite s’inscrit dans l’étroite collaboration qu’Alger et Paris s’attellent à renforcer sur la question du grand dossier sahélien. Or, ce dossier est définitivement clos. Selon d’autres observateurs, un second degré de lecture est à donner à la visite du CEM Chengriha en France. Il s’agirait d’une volonté française de jouer le médiateur entre Alger et Rabat visant à renouer les liens rompus des voisins. Or, l’Algérie ne compte nullement rétablir les relations avec le royaume chérifien. La déclaration du Président Abdelmadjid Tebboune à ce propos est d’ailleurs très claire : «Nous avons rompu les relations pour éviter une guerre.» Ce qui signifie que le rétablissement des relations conduira certainement à une confrontation armée surtout après que le «nez» des sionistes rode dans la région. Pour Alger, le rétablissement des relations avec le Maroc passe par des conditions sine qua none, rejetées par les sionistes. La première des conditions serait que le Maroc rompe ses relations avec l’entité considérée comme dangereuse dans la région. Dans ce jeu d’influence, la France aura beaucoup à gagner sur le plan économique avec l’Algérie si l’entité sioniste quitte la région. La question reste posée : La France ne voudrait-elle pas se débarrasser de l’entité sioniste au Maroc en impliquant l’Algérie ? Vu que l’Hexagone a perdu quasiment toute son influence au profit des Russes et autres Turques et Chinois ?
