«Suite à l’arrêt de travail observé dans certains bureaux de poste, le tribunal de Dar El Beïda a rendu ce dimanche 29 janvier 2023 une ordonnance de référé déclarant illégal ce débrayage», précise le communiqué. «Outre les décisions devant être prises par la justice suivant les résultats des enquêtes engagées concernant les appels anonymes relayés sur les réseaux sociaux, la Direction générale d’Algérie poste prendra toutes les procédures et mesures prévues par les textes juridiques et réglementaires en vigueur», a ajouté la même source. De son côté, la direction générale d’Algérie Poste a engagé des poursuites judiciaires contre ce qu’elle a qualifié comme un «arrêt de travail soudain et illégal» mené par les employés d’un certain nombre de bureaux de poste à travers quelques wilayas a indiqué le DG d’Algérie Poste, Louai Zaidi, qui s’exprimait à la télévision publique. A ce titre, il a précisé que l’arrêt de travail enregistré dans des bureaux d’Algérie Poste n’est pas une grève car, selon lui, «cet arrêt soudain ne correspond pas au droit de grève qui, lui, est réglementé. Cet arrêt de travail a été initié par certains travailleurs dans certaines wilayas, d’autant plus que la majorité des travailleurs n’ont pas adhéré aux appels à la grève», a-t-il déclaré. D’autant plus que cet arrêt de travail est survenu avec le versement de l’allocation chômage. Zaidi a indiqué que le taux d’adhésion à cette grève a été estimé à 15 %. Plusieurs bureaux de poste sont restés fermés depuis samedi suite à une grève surprise des employés. Ce mouvement de grève, qui n’a pas été annoncé au préalable, a été suivi dans plusieurs wilayas du pays mais n’a pas touché toutes les agences. Appels anonymes à l’entrave au bon fonctionnement des services de la poste. Dans la foulée de la grève surprise et sans préavis de grève émanant d’un collectif de postiers, le parquet de la République près le pôle pénal national de lutte contre les crimes cybernétiques à la Cour d’Alger a ordonné, dans un communiqué publié ce dimanche, l’ouverture «d’une enquête immédiate» pour mettre la lumière sur l’affaire des appels anonymes à l’entrave au bon fonctionnement de certains établissements publics, notamment les services de la poste, lancés via les réseaux sociaux. «En application des dispositions de l’article 11, alinéa 3 du code de procédure pénal, le procureur de la République près le pôle pénal national de lutte contre les crimes cybernétiques, informe l’opinion publique, que suite aux appels à l’entrave au bon fonctionnement de certains établissements de service public, notamment la poste, lancés via les réseaux sociaux, coïncidant avec le versement de l’allocation chômage en faveur des bénéficiaires», le parquet de la République a ordonné «l’ouverture d’une enquête immédiate pour mettre la lumière sur cette affaire et identifier les personnes impliquées», précise le document. «La loi sera appliquée dans toute sa rigueur», ajoute la même source.
M.T.