Les travaux de ces assises représentent également une opportunité pour consolider les acquis des diverses filières agricoles et réajuster les actions qui confortent le statut de «pays à stabilité alimentaire», accordé à l’Algérie l’an dernier par le Programme alimentaire mondial (PAM). Le Forum économique de Davos a également classé l’Algérie, dans son dernier rapport, parmi les pays «leader» dans le monde en matière de sécurité alimentaire à travers sa production nationale. Les résultats de ce rapport s’ajoutent à ceux conclus par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), qui avait classé l’Algérie en première place aux niveaux arabe et africain, pendant trois années exécutives (2020, 2021 et 2022), en termes de concrétisation des objectifs du développement durable des Nations Unies dans le domaine de sécurité alimentaire. Les mesures prises dans le domaine du foncier agricole d’une superficie estimée à 233. 000 hectares au profit de 210 investisseurs a boosté le secteur qui arrivait à peine à faire vire il ya dix ans la moitié de la population. 186.214 actes ont été élaborés sur un total de 190.014 dossiers conformes (98%) soit une superficie globale de 2.139.358 hectares dans le cadre de la reconversion du droit de jouissance perpétuelle en concession en plus de 13.229 cas d’agriculteurs exploitant une surface de 151.526 hectares au niveau de 21 wilayas. Un programme ambitieux a été mis en place dernièrement pour l’aménagement de 100.000 hectares dédiés aux arbres fruitiers (2023-2025), permettant ainsi de valoriser les surfaces non-exploitées notamment dans les steppes et les montagnes. Ne lésinant pas sur les moyens, les pouvoirs publics ont consacré 130 milliards de DA pour 2021-2022 sous forme de subventions pour le développement de l’investissement agricole, la régulation de la production et les projets structurels, alors que les subventions des engrais sont passées de 20% à 50%. Sur le terrain, ces subventions ont permis à la filière des céréales de dégager une production de 41 millions de qx contre 27,6 millions de qx en 2021, avec des prévisions de production de 55 millions qx sur 3,75 millions ha pour 2025. Pour ce qui est du développement des cultures stratégiques dans le Sud, un portefeuille foncier initial a été affecté au titre de la concession, pour une superficie de 134.000 ha au profit de 140 investisseurs, avec un programme en cours de 97.000 ha. Les oléagineux, le colza et le soja ont été intégrés à la liste des filières stratégiques et les efforts sont déployés pour atteindre l’objectif de couvrir 25% des besoins nationaux en huile de colza et 33% en maïs, d’ici à 2024. Dans le cadre du même objectif de la sécurisation céréalière, des actions entretenues ont rendu possible la mobilisation des ressources en eau pour l’irrigation sur 500.000 ha et la prévision de généralisation des systèmes d’irrigation économiseurs d’eau sur 150.000 ha à l’horizon 2025.
M. T.