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Migration clandestine en Algérie : Sa gestion exige une approche inclusive L’accélération des mouvements de population de la région subsaharienne est une réalité et ce phénomène prend de plus en plus d’ampleur chez nous

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A ceux qui tentent d’échapper aux conflits, aux persécutions, à la misère, à la maladie – en un mot au malheur –, viennent désormais s’ajouter les «migrants de transition», ceux qui ne font que passer par l’Algérie pour accéder a l’Europe. Cette communauté d’immigrés sans papiers, provenant de plusieurs pays africains via l’Algérie notamment le mali, le Niger le Cameroun, devient visible et perceptible.

Proche des frontières malienne et nigérienne, Tamanrasset est le principal point de passage permettant aux immigrés clandestins de se rendre vers les grandes villes du nord du pays. Mais l’époque où les migrants ne faisaient que traverser l’Algérie pour prendre le chemin de l’Europe est révolue. Le pays est devenu une terre d’immigration pour les clandestins venus du Mali, du Niger, du Nigeria et d’autres États subsahariens. L’an dernier, le département algérien de la police judiciaire révélait que 70 % de ces migrants se stabilisent désormais dans le pays. Une partie des migrants a recours aux faux passeports maliens, puisque des accords de libre circulation existent entre Alger et le Mali (avec le Niger également) pour des durées de 90 jours. D’après différentes études d’organisations humanitaires, il y aurait 30 000 clandestins subsahariens dans ce cas.

–Leur nombre varierait entre 240 000 et 400 000 personnes-

Le nombre d’immigrants en Algérie « varierait entre 250.000 et 400.000 individus », a estimé la présidente d’un laboratoire de recherche de l’université Constantine2 au cours d’une Journée d’étude sur la problématique de « l’émigration et l’immigration en Algérie». Selon Farida Merabet, présidente du laboratoire « sociologie économique et mouvements sociaux » ce flux migratoire qui représente « 1% du nombre total de la population était insignifiant au lendemain de l’indépendance avant de devenir, en ce milieu de la 2ème décennie du 21ème siècle, relativement substantiel ». Déplorant « l’absence de données officielles » et « la difficulté d’obtenir des statistiques  fiables sur le phénomène de la mobilité sociale », la spécialiste s’accorde a dire que l’Algérie est « devenue une terre d’accueil de migrants étrangers venant notamment des régions subsahariennes, moyen-orientales et asiatiques ». «L’Algérie est devenue, en même temps, un « pays de départ et de retour, d’accueil et de destination, de transit et de passage », d’où, selon elle, « la nécessité, pour les sociologues de faire ressortir les causes et les motivations économiques, politiques et sécuritaire de ces mouvements migratoires». La politique d’encadrement du mouvement migratoire, sa légalité ou pas, les catégories sociales concernées par ces flux, les activités auxquelles s’adonnent les migrants dans les pays d’accueils et leur contribution au développement du pays d’origine figurent, entre autres, est un dossier a ouvrir . Devant ce phénomène, les pouvoirs publics ont essayé de mettre fin à cet état de fait qui a pris des proportions alarmantes en promulguant de nouvelles lois dont celle datant de 2009 pour incriminer l’acte de sortie et d’entrée du territoire national d’une façon illicite en utilisant des documents officiels falsifiés ou usurpation d’identité. Mais cela n’a nullement empêché la multiplication de flux migratoire et son intensité. Pour ce qui est de la prise en charge de ces migrants ce sont les citoyens qui, par compassion, leurs offrent nourriture, vêtements, matelas et argent. Pour la Gendarmerie nationale, seule la mise en place de centres d’accueil régionaux permettra de mieux maîtriser et de contrôler le flux des migrants clandestins.

L’approche algérienne sur cette épineuse question

 Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Nadir Larbaoui, a exposé devant l’Assemblée générale (AG) de l’ONU en Mai dernier  l’approche « globale et intégrée adoptée par l’Algérie sur la question de la migration ». Il explique que « l’immigration illégale est liée aux conditions de sécurité existantes, en particulier dans les pays confrontés à des crises sécuritaires et qui constituent une source de préoccupation, notamment en ce qui concerne les aspects sécuritaires et sanitaires et celui du travail illégal ».

Le diplomate a souligné, dans ce cadre, que l’Algérie « gère cette question avec sagesse et responsabilité, en étroite collaboration avec les pays d’origine et dans le respect de la dignité des personnes concernées qui sont souvent victimes des crises et troubles sécuritaires dans leurs pays d’origine ».

L’ambassadeur Larbaoui a affirmé que l’Algérie « souscrit aux objectifs du Pacte mondial pour la migration, qui vise à s’attaquer aux causes structurelles de la migration, telles que les faibles taux de développement, les effets négatifs des changements climatiques et la dégradation de l’environnement, comme elle souscrit également aux objectifs de renforcement des mécanismes de lutte contre le trafic des migrants et d’éradication de la traite des personnes ».

 

 

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Plus de 220 exposants prennent part aux salons «Sinaa Expo» et «Secura North Africa» à Alger

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Plus de 220 exposants nationaux et étrangers prennent part à la 3e édition du Salon international de l’industrie «Sinaa Expo», ainsi qu’à la 6e édition du Salon de sécurité «Secura North Africa», qui ont ouvert leurs portes ce mardi, au Palais des expositions d’Alger.

Ces deux Salons, qui se tiennent simultanément dans les deux pavillons «Central» et «Ahaggar» jusqu’au 5 décembre, réunissent les principaux acteurs du secteur industriel d’Algérie et des étrangers, venus notamment de Turquie, de Chine, d’Italie et du Qatar, représentant des domaines tels que la sidérurgie, l’industrie textile, la maintenance, les hydrocarbures, la logistique, les outils de production et l’automatisation et la robotique, ainsi que les domaines de la sécurité, l’hygiène et l’environnement.

Considéré comme l’évènement de référence de l’industrie en Algérie, le Salon «Sinaa» a enregistré la participation des entreprises publiques comme l’Entreprise nationale des services aux puits (ENSP), l’Entreprise nationale de forage (ENAFOR) et l’Entreprise nationale de grands travaux pétroliers, ainsi que l’Entreprise Electrification d’Algérie (ELEC-AL).

Outre la participation de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), plusieurs organismes sous la tutelle du ministère de l’Industrie y prennent part également à cet évènement, à l’image de l’Institut algérien de normalisation (IANOR) et l’Institut de la productivité et du développement industriel (INPED).

Des compagnies d’assurances et établissements bancaires publics et privés font partie des exposants présents à cette 3ème édition, qui sera marquée cette année par la place réservée à la digitalisation et l’industrie 4.0, et qui verra la présentation de nouveaux équipements permettant de suivre de manière digitale et en ligne l’usine de production pour optimiser son fonctionnement et réduire les divers incidents, selon les organisateurs.

En parallèle, il est prévu un programme de conférences autour du secteur industriel algérien, portant notamment sur les thèmes de l’innovation, l’économie circulaire, la maintenance industrielle et le financement des projets.

S’agissant de la 6ème édition du Salon «Secura North Africa», dédié aux technologies et solutions dans le domaine de la sécurité, il enregistre la participation de 70 exposants algériens et étrangers représentant l’Italie, la Tunisie, l’Espagne et les Emirats Arabes Unis, dont plusieurs marques et fournisseurs d’équipements et services de pointe liés à la sécurité des personnes et des infrastructures.

Cet événement regroupe aussi des services de départements faisant partie du ministère de la Défense nationale (MDN), de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et de la Protection civile.

Dans le cadre de ce Salon, il est prévu aussi un programme de conférences consacrées aux thèmes de la sécurité industrielle, des événements de grande envergure et les solutions pour la sécurité des transactions financières et bancaires, ainsi que la sécurité dans les milieux de travail et sites de production.

Les organisateurs de ces évènements s’attendent cette année à plus de 11.000 visiteurs professionnels, en rappelant que les éditions tenues en 2023 avaient permis d’enregistrer près de 9500 visiteurs.

R.E

 

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Portabilité téléphonique: Elle sera lancée dans quelques mois

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Mohamed El Hadi Hannachi, président de l’Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (ARCE) estime que la récente sanction de plus de 1 (UN) milliard de dinars prononcée à l’encontre des trois opérateurs de téléphonie mobile était due au non-respect de leur obligation contractuelle en matière de qualité de service, et ce, après une opération de contrôle massive étendue sur l’ensemble du territoire national durant la période allant de 2022 à 2024.

Intervenant ce mardi, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale,  M Hannachi indique que « cette opération vise à assurer une meilleure qualité de service à travers le respect de leurs obligations contractuelles », arguant qu’il s’agit de l’engagement de l’Etat à protéger le droit des consommateurs en mettant fin à certaines défaillances, d’une part, et d’un défi pour ces opérateurs d’améliorer leurs prestations de service.

Selon ce responsable, il n’y a pas eu de sanctions sur la 2G, mais sur la 3G et la 4G sur la base des indicateurs de performances établis dans le cahier des charges.

« Ces sanctions ne sont pas une finalité pour l’ARCE. L’objectif est d’amener les trois opérateurs à être au rendez-vous en termes de respect de engagements vis-à-vis de leurs clients », précisant qu’« il y a un suivi rigoureux et il a été déjà fait. Quant un  manquement est constaté, un délai de 30 jours est accordé aux opérateurs pour se conformer au cahier des charges. Cela étant dit, la loi prévoit des cas de récidive. Les campagnes de contrôle concernent notamment les milieux urbaines, le réseau autoroutier et nous le faisons tous les ans».

« La portabilité, une guerre de la qualité de service »

Concernant la portabilité téléphonique (possibilité de changer d’opérateurs sans changer de numéro de téléphone-ndlr), M Hannachi a explique que « toutes les étapes ont été franchies et les opérateurs se sont constitués en groupements et la plateforme a été mis en place. Il ne reste que certaine détails pour que l’opération soit menée à terme. Ce sera, peut-être dans quelques mois ».

Il a dans ce sens précisé p que « la portabilité téléphonique donne un effet de mode au début, comme c’était le cas en Europe où elle a donné une courbe ascendante. C’est une opération importante dans la mesure où elle incite les opérateurs à améliorer la qualité de service pour ne pas perdre leurs clients au profit de la concurrence. Selon des statistiques, il faudra 18 mois pour un opérateur pour qu’il puisse récupérer un client perdu et cela coûte de l’argent en matière de publicité. Du coup, la portabilité se veut une guerre de la qualité de service».

La portabilité sur le numéro d’urgence sera bientôt opérationnelle

Abordant le projet sur l’itinérance sur les numéros d’urgence, M Hannachi annonce le lancement, dans quelques jours seulement,  de la portabilité sur le numéro d’urgence en Algérie.

« Désormais, un client pourra émettre un appel d’urgence à partir de n’importe quel lieu qui n’est pas couvert par son opérateur. Grâce à la portabilité, l’appel du client sera pris en charge par un autre opérateur présent sur place », annonce M Hannachi.

L’acquisition des équipements sensibles assouplie

Au sujet de la liste des équipements sensibles définis par l’arrêté interministériel du 13 octobre 2024, publié sur le Journal officiel, l’intervenant affirme que « cette liste vient expurger les équipements qui ne font plus partie des équipements sensibles. Il s’agit d’un assouplissement quant à leur acquisition et leur exploitation, y compris au bénéfice de l’ARCE, et qui va sensiblement alléger la demande des opérateurs, car les technologies évoluent très rapidement ».

Vaste programme pour mieux couvrir 1 400 zones d’ombres

Du reste, M Hannachi révèle qu’un vaste programme a été lancé pour couvrir 1 400 localités, classées zones d’ombres et qui ne dépassent pas 2 000 habitants, pour améliorer la qualité de service.

Ce projet répartis entre deux opérateurs, affirme-t-il, s’étale sur 1 093 jours, soit 3 ans, assurant que « l’opération se déroule convenablement ».

Quid du contrôle parental ?

Enfin, l’intervenant affirme que « l’ARCE a rôle majeur dans le contrôle parental. C’est un cadre général prévu par la loi 18-04, car il s’agit de la protection des enfants avant tout », précisant que « la substance de cette protection est incluse dans le cahier des charges des opérateurs de la téléphonie mobile ».

R.E

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Le président de la République reçoit le Secrétaire exécutif de l’OTICE

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu ce mardi, Robert Floyd, secrétaire exécutif de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (OTICE), et la délégation qui l’accompagne, indique, ce mardi, un communiqué de la présidence de la République.

L’audience s’est déroulée au siège de la présidence de la République en présence du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, du Le ministre d’État, ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, et du Secrétaire général de la présidence de la République, Abdellah Moundji.

R.N

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