Dans une déclaration à la presse à sa résidence à Alger, en marge de sa visite d’Etat en Algérie, M. Museveni s’est dit ravi d’être en Algérie, affirmant que «l’Algérie pourra, en travaillant avec l’Afrique de l’Est dont l’Ouganda fait partie, créer un groupe très puissant qui contribuera au développement économique, au même titre de son soutien, jadis, à la lutte africaine contre le colonialisme». Mettant l’accent sur l’importance de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) dans «l’affranchissement» du continent de la dépendance économique, le Président ougandais a relevé la nécessité de raffermir les relations commerciales bilatérales entre Etats africains, à l’instar des relations entre l’Algérie et l’Ouganda. Le Président ougandais a également mis en relief la nécessité d’appuyer le développement et le progrès en Afrique, à travers la complémentarité du marché africain et le soutien aux créateurs africains de richesses, avec un marché large qui puisse accueillir leurs potentialités. Après avoir transmis ses salutations et celles du peuple ougandais au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune et au peuple algérien, le Président ougandais a estimé que sa visite en Algérie devrait «promouvoir les relations en faveur de la libération du continent africain, à travers la coopération avec l’ensemble de nos frères qui militent pour les intérêts légitimes des peuples africains». M. Museveni a salué, par ailleurs, le rôle de l’Algérie au lendemain du recouvrement de sa souveraineté nationale pour la libération des Etats africains du joug colonial européen. Dans ce cadre, il a rappelé que l’Algérie avait assuré «l’entrainement de 250 mozambicains dont 48 ont été sélectionnés pour former le groupe ayant déclenché la guerre contre les portugais le 25 septembre 1964 et conduit à la défaite de cette force coloniale». «Les Africains seront invincibles s’ils venaient à œuvrer ensemble et à défendre les causes justes des peuples africains», a-t-il dit.
Un «partenaire fiable»
Dimanche, dans une déclaration à la presse, à l’issue de ses entretiens avec le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le Président Museveni a indiqué avoir eu des discussions «fructueuses» lors de cette entrevue, affirmant, à ce titre, que l’Algérie est un «partenaire fiable» pour l’Ouganda. Les entretiens ont été couronnés par la signature d’accords et de mémorandums d’entente entre les deux pays. «Nous avons évoqué plusieurs domaines de coopération, notamment la lutte contre le terrorisme, sachant que l’Algérie dispose d’une grande expérience dans ce domaine», a souligné M. Museveni, relevant l’importance du facteur de la paix pour un développement efficace de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF). En ce sens, le Président ougandais a salué la «contribution positive» de l’Algérie dans le développement de la ZLECAF à la faveur du lancement de projets structurants devant permettre l’intégration de l’Afrique et le renforcement des échanges commerciaux au niveau du continent. Pour ce qui est de la coopération bilatérale, il a cité plus particulièrement le domaine de la pétrochimie et des hydrocarbures dans lesquels les deux pays «peuvent lancer des projets en commun, notamment des raffineries en Ouganda où des gisements de pétrole ont été découverts». Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a indiqué à ce propos lors d’une conférence de presse conjointe, que «150 hommes d’affaires algériens se rendront prochainement à la capitale ougandaise Kampala pour examiner les opportunités de partenariat avec leurs homologues ougandais». Notons enfin que l’hôte de l’Algérie qui a visité, hier, le Centre de Recherche Nucléaire d’Alger, au troisième jour de sa visite, a reçu dans sa résidence, le premier ministre Aïmene Benabderrahmane, le président de l’APN, celui du Conseil de la nation ainsi que le ministre de l’Energie et des Mines et une délégation du Conseil du renouveau économique algérien (CREA).
Synthèse R. N.